Rev. Véronique Van Driessche, Études de métrologie grecque. Volume I. Des étalons pré-monétaires au monnayage en bronze. Études numismatiques, 2 (Louvain-la-Neuve 2009), in: SNR 91, 2012, S. 319-321 (original) (raw)
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Études de métrologie grecque II : Étalons de l'argent et du bronze en Grèce hellénistique
Au tournant des périodes classique et hellénistique, à l’époque de l’assassinat de Philippe II et de l’accession d’Alexandre III au trône de Macédoine et au statut d’Amphiction, deux réformes monétaires majeures sont adoptées à Delphes : dès l’automne 336, l’Amphictionie tente de restaurer un monnayage de bon poids éginétique (6,21 g) en frappant le célèbre « nouvel amphictionique », destiné à remplacer les émissions monétaires de poids réduit (5,80 g) qui ont cours en Grèce centrale et dans le Péloponnèse ; ensuite, au printemps 335, la masse réduite de ces monnaies éginétiques est entérinée par une réévaluation des parités (ἐπικαταλλαγή) entre la drachme attique (4,35 g) et la drachme éginétique allégée (5,80 g). Le change entre l’attique et l’éginétique passe donc de 10:7 à 10:7,5 et le ratio bronze–argent est augmenté en proportion, de 105:1 à 112,5:1. La disparité entre ce nouveau ratio bronze–argent et les ratios en vigueur dans les étalons attique (100:1) et éginétique (105:1) originels s’accentue tout au long de l’époque hellénistique, lorsque le ratio bronze–argent sera porté à 125:1 (?) dans la première moitié du IIIe s., à 137,5:1 à la fin du IIIe s. ou au début du IIe s., à 150:1 à la fin du IIe s., comme l’attestent des documents littéraires et épigraphiques, ainsi que des poids antiques fabriqués en bronze et en plomb. L’augmentation du ratio bronze–argent à l’époque hellénistique entraîne l’allégement de certaines drachmes, dont la masse est réévaluée pour correspondre exactement à une grandeur en bronze donnée : frappées en argent, ces monnaies sont néanmoins appelées « drachmes (de l’étalon) du bronze » (χαλκοῦ δραχμαί), dans la mesure où elles s’alignent sur un étalon de bronze immuable. D’autres drachmes conservent une masse en argent strictement conforme au poids-étalon, indépendamment du ratio bronze–argent : ce sont, par symétrie, des « drachmes (de l’étalon) de l’argent » (ἀργυρίου δραχμαί).
Ptolemaic bronze coins from the Alexandria mint provide a unique example for examining the full extent of the operational chain of monetary production, from the supply of metal to striking the coin. Aside from the provenance of the different constituents necessary for the creation of bronze, one can also comment upon the evolution of the alloy and thus class distinct coin series through an analysis of the metallic composition. The mint and its component parts provide a second field of study. Given that ancient sources are almost non-existent, one must look at the coin itself to obtain information regarding the engraver and his creation: the die. The engraving of coin types leads to questions regarding the identification of images chosen by the authorities, and as part of the history of technology, thoughts must turn to the work undertaken within the workshop: making the blanks, trimming and finishing, and striking the coin. This study demonstrates the evolution of Ptolemaic bronze coinage. As a continuation of a strong Macedonian tradition, the coinage was adapted and modernised to become an extraordinary currency. For all this, the Alexandrian mint was not actually exceptional. It was simply a reflection of the evolution of the Hellenistic world.