La nourriture des rêves: textes (original) (raw)
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L'édition princeps du texte grec des Oneirokritika, publiée en 1603 à partir d'un manuscrit de la Bibliothèque du roi par Nicolas Rigault de Poitiers, fait partie d'une belle édition de quatre clefs des songes antiques et byzantines, le texte original faisant face à la traduction. Rigault y reprend la traduction latine des Oneirokritika faite à partir du manuscrit grec par le médecin saxon Janus Cornarius en 1539 – bien qu'il dit la trouver perversissima, « des plus perverses », car, comme il le dit tout de suite après, in corrigenda labor vanus et ingratus. Je propose ici une série de notes sur la nouvelle traduction commentée que prépare l'équipe de Montpellier, traduction que nul ne saurait qualifier de perverssima. Elles seront en même temps une façon de montrer quelles sont les méthodes de travail d'Artémidore. Les poissons qui ne sont pas d'Astartè Au huitième chapitre du premier livre, Artémidore parle des habi-tudes universelles ou presque de l'humanité, avec les exceptions qu'elles souffrent. Par exemple, ἰχθύας ἐσθίουσι πάντες πλὴν Σύρων τῶν τὴν Ἀστάρτην σεβομένων, ou dans la nouvelle traduction : « Tous [i.e. les hommes du monde entier] mangent du poisson sauf les Syriens Compo Artémidore.indd 191
2010
National audienceCette communication part d'un constat : l'expérience poétique n'est pas que littéraire, elle concerne la vie dans toutes ses dimensions ; et d'une interrogation : Comment comprendre les rapports de l'homme avec la nature et les aliments, avec la terre, le pain et le vin, si l'on sépare les explications scientifiques des perceptions poétiques du monde et des êtres qui y habitent ? Elle analyse ensuite la place de l'expérience et des textes poétiques dans la connaissance des nourritures, ainsi que les analogies entre langage poétique et langage gastronomique. Elle questionne comment cette connaissance peut mettre en relief les cultures alimentaires en éclairant les liens sociaux qui se tissent autour des aliments, des repas, des festivités. En les dévoilant à travers ce que les individus mangent, leur appartenance à un lieu, à une culture, à une époque. Elle souligne le rôle de la valeur symbolique des aliments, car l'appartenance des i...
Quand l'aliment nourrit l'imaginaire
Captures. Figures, théories et pratiques de l'imaginaire, dossier «Raconter l’aliment», 2016
Dans l’imaginaire social contemporain, l’aliment, la cuisine et la gastronomie sont omniprésents. Or, il faut le noter, ces représentations prennent souvent la forme de récits. Certains de ceux-ci sont familiers et convenus, instrumentalisés par des normes sociales réductrices et idéologisées, ou encore par les codes d’un storytelling ramené à son efficacité marchande. Mais d’autres revendiquent une dose de liberté, usant des formes esthétiques pour raconter autrement l’aliment. Ce sont ces enjeux qu’explore ce dossier.
Dîners imaginaires et repas fantasmes
Captures, 2019
Cet article se penche sur certaines particularités narratives de la recette de cuisine contemporaine (ici, le blogue de cuisine), envisagée comme un fantasme de lecture. Convoquant une sensualité de l’imaginaire à travers les indications techniques, la recette se fait espace de projection. La proximité narrative entre le blogue et la littérature gastronomique féminine de l’entre-deux-guerres invite aussi à interroger l’écriture de la recette comme pratique genrée, suggérant un potentiel contestataire.
2014
A sub-class of conscious dream-visions is specified. This is a type of dreams which was meant by M. L. King when he said 'I have a dream'. These dream-visions generate a world of a 'personal' wish-reality possibly combined with imagined sensual experiences. The paper affirms the importance of this type of mental activity and discusses its role and place in the human universe. The text only in French (the Russian text is also available on this server).
ALIMENTATION ET MÉDIAS : VERS UNE PRISE DE PAROLE ENGAGÉE
Communication & langages, 2020
Si le goût se conçoit comme une trajectoire de la saveur à la valeur, l’alimentation se présente, selon une formule à la fois parlante et frappante, comme un fait social total, avec les propriétés décrites par Mauss : la jonction de l’individuel et du collectif, du physique et du psychique ; le caractère tridimensionnel recouvrant des aspects physio-psychologique, diachronique (pratiques alimentaires dans le temps) et synchronique (à un moment donné). 2 À ce titre, comme fait social total, l’alimentation constitue un objet d’études à la confluence de multiples sciences humaines et sociales, non coupées de sciences expérimentales comme les sciences du goût et de la nutrition. En prolongeant le trait, certains voient dans l’alimentation un « fait total de la société de communication planétaire, avec un regard anthropologique sur les formes de communication dont témoignent « standardisation et fluidité des nouvelles façons de manger ». Et s’il fallait se donner plus de charges et de responsabilités, au moment d’attaquer notre dossier sur l’alimentation, il ne serait pas moins essentiel de reconnaître combien elle touche au vivant, dans sa dimension biologique d’échange avec la nature et l’environnement de vie, et ontologique, sur le sens même de la vie et de l’existence.