Un depotoir du Ve siècle dans l'officine de salaisons 1 de Tróia (Portugal) (original) (raw)

Un dépotoir de faïencier de la seconde moitié du XIXe siècle à Lyon, quartier de Vaise

2015

Une campagne d’evaluation archeologique prealable a un projet immobilier a ete menee en mars 2012 dans le quartier de Vaise a Lyon (Rhone). Deux depotoirs de ceramiques ont ete decouverts durant l’operation dont un vraisemblablement issu d’un atelier de faiencerie. L’ensemble date de la deuxieme moitie du XIXe siecle. Certaines pieces de production portent une marque mentionnant « ABEL ETERLIN SUCCEUR DE CHAPEAUX-REVOL A LYON ». Cette decouverte constitue un nouveau temoignage de la production de faience a Lyon au XIXe siecle. Elle permet d’apporter de nouvelles connaissances relatives a une dynastie de faienciers lyonnais. Elle est aussi l’occasion de mettre l’accent sur une periode encore peu etudiee dans le cadre de l’archeologie preventive lyonnaise.

Le Néolithique ancien de l’abri de Bocas i (Rio Maior, Portugal)

Premières communautés paysannes en Méditerranée occidentale

situé à proximité du village de Rio Maior (Extremadure), à une soixantaine de kilomètres au Nord de Lisbonne, s'ouvre sur les flancs d'un des derniers chaînons sédimentaires de la chaîne côtière de Serra do Aire (Fig. 1). L'examen des notes de fouilles de M. Heleno et du matériel archéologique et zoologique conservé au Musée Archéologique National (Belem) a suscité la présente étude. Le but de cette note-qui sera complétée par une publication plus approfondie-est de faire connaître un abondant mobilier relevant d'une période encore peu explorée au Portugal, en dépit de recherches récentes, intéressantes et tout à fait prometteuses (Tavares et Soares, 1981). On fera toutefois remarquer sans plus tarder, et on y reviendra, que les recherches de M. Heleno sont relativement anciennes, que les techniques d'approche et les observations stratigraphiques de ce chercheur étaient loin d'être ce qu'elles sont devenues aujourd'hui, enfin que d'évidents remaniements ont, à l'examen des matériaux, affecté certaines de ces couches reconnues par le fouilleur. Tout ceci limite, et nous en sommes conscients, la portée de ce travail. Il nous paraît intéressant toutefois de faire connaître ces séries en raison de leur abondance (cf. la céramique), mais tout en gardant à leur égard une attitude critique.

Le dépotoir du Moyen Âge central FS2092 de Gruissan

Archéologie du Midi Médiéval, 36-37, 2021

La fouille d’un dépotoir du Moyen Âge central dans l’établissement littoral de Saint-Martin le Bas à Gruissan (Aude), situé au cœur de la lagune narbonnaise, a livré une abondante documentation matérielle et bioarchéologique. L’étude exhaustive des restes collectés par une équipe pluridisciplinaire offre un éclairage inédit sur de nombreux aspects de la vie des occupants du site au cours des XIe-XIIe s. Elle démontre le caractère domestique des activités consommatrices qui ont généré les déchets rejetés dans le dépotoir, découlant assurément de la présence d’un habitat à proximité. Ces déchets reflètent une économie s’appuyant sur l’exploitation de la quasi-totalité de l’environnement terrestre et marin local, dont le caractère vivrier n’empêche pas une intégration à des circuits d’échanges régionaux. Ce dossier procure donc des informations sur les modalités de l’occupation et de l’exploitation du littoral languedocien, encore peu documenté. Plus largement, il contribue à éclairer l’histoire des paysages et l’économie des régions littorales de la Méditerranée nord-occidentale pendant les siècles de la croissance agraire médiévale. Enfin, ces nouvelles données participent à la réflexion sur la nature de cette occupation et le statut de cet établissement dont les recherches actuellement en cours révèlent progressivement l’importance durant la période médiévale.

Stockage du grain en pays trévire: l’exemple du bâtiment I de la villa gallo-romaine de Mageroy (B)

Revue ARC-HAB, 2018

Le site de la villa gallo-romaine de Mageroy fait l’objet de fouilles programmées menées depuis 1984 par l’asbl Arc-Hab (Groupe d’Archéologie de Habay). Elles ont pour l’instant révélé une vaste exploitation agricole occupée du milieu du 1er à la toute fin du 4e siècle de notre ère. La fin de la fouille du bâtiment I, situé au sud-est de la cour agricole, est l’occasion de synthétiser les découvertes qui y ont été faites depuis quelques saisons. L’étude comparative de sa typologie indique la mise en œuvre d’un modèle de bâtiment (grenier) qui s’est adapté aux matériaux et aux besoins locaux. Elle met aussi en lumière l’importance de la culture céréalière à Mageroy.

Une occupation du Ier siècle de notre ère à Brillevast (Hameau Valogne, 50 - Manche) [Vaisselier d'un établissement rural ou dépôt à vocation cultuelle ? ]

JEANNE Laurence, FERET Lénaïg, DUCLOS Caroline, LE GAILLARD Ludovic et PAEZ-REZENDE Laurent, "Une occupation du Ier siècle de notre ère à Brillevast", in Bulletin du Groupe de Recherches Archéologiques du Cotentin, n°13, janvier 2009, p. 41-43. Vaisselier d'un établissement rural ou dépôt à vocation cultuelle ? Au début des années 1980, un particulier a mis au jour un lot céramique gallo-romain constitué d'environ 2000 tessons et de plusieurs dizaines de formes archéologiques complètes. Des investigations archéologiques ont permis d'associer ce mobilier à un fossé interrompu suggérant l’entrée d’un enclos. Une fois le reste de la portion du fossé échantillonné, puis vidé intégralement, 2100 autres tessons sont venus compléter le corpus initial. Cet ensemble céramique, appartenant à l’aire domestique, semble avoir été constitué autour du règne de Néron et des premières années de l’époque flavienne, soit essentiellement dans le troisième quart du Ier siècle ap. J.-C. La densité apparente des fossés suggère en premier lieu une organisation de l’espace relativement dense parmi laquelle la présence d’un enclos, ayant reçu les vestiges d’un habitat rural, est fortement suspectée. Cependant, plusieurs observations viennent perturber la logique de ces interprétations. En effet, le volume de céramique déposé dans un laps de temps relativement court et dans la même structure, apparaît étonnant en comparaison des autres établissements ruraux à vocation agricole. De même, la proportion de vases complets ou archéologiquement complets, n’est, là encore, pas habituelle dans ce type de contexte. De facto, d’autres options interprétatives doivent être envisagées, comme celle d’un site à vocation cultuelle. Une telle fonction est tout à fait compatible avec ce genre de dépôt céramique imposant et constitué durant une courte période. De récentes études montrent que les assemblages céramiques collectés sur certains les lieux de cultes ne peuvent être différenciés de ceux relatifs aux habitats.