Une nouvelle découverte d’art pariétal aurignacien à l’abri Castanet (France) : contexte et datation (original) (raw)

Une nouvelle découverte d'art pariétal aurignacien "in situ" à l'abri Castanet (Dordogne, France): contexte et datation

Paleo Revue D Archeologie Prehistorique, 2012

L'exceptionnelle découverte, dans d'excellentes conditions, d'un fragment de voûte ornée sur le site aurignacien ancien de l'abri Castanet (Sergeac, Dordogne) est ici présentée. Une réflexion pluridisciplinaire destinée à l'étude et à la contextualisation, du bloc comme de l'ensemble des témoignages archéologiques aurignaciens trouvés dans le vallon de Castel-Merle, a été entreprise suite à cette découverte. La problématique archéologique et les circonstances exactes de la découverte du bloc précèdent sa description et la présentation d'une première lecture des entités graphiques. Cette découverte est ensuite mise en relation avec le reste des données (archéologiques, géomorphologiques et environnementales).

MENSAN R., BOURRILLON R., CRETIN C., WHITE R., GARDÈRE Ph., CHIOTTI L., SISK M., CLARK A., HIGHAM T. & TARTAR É. (2012) - Une nouvelle découverte d'art pariétal aurignacien in situ à l'abri Castanet (Dordogne, France): contexte et datation

o¨ëìã¨: En 2007, un fragment de voûte ornée a été découvert, sur le site de l'abri Castanet (commune de Sergeac, Dordogne) lors des opérations archéologiques ce qui n'était plus arrivé depuis 1912 (fouilles de M. Castanet pour L. Didon). La face profondément gravée et peinte de ce bloc d'effondrement, pesant plus d'une tonne, était en contact direct avec la couche archéologique aurignacienne. Une série de six datations par 14 C AMS (par filtration moléculaire), réalisée sur des vestiges osseux de faune en contact avec le sommet du niveau d'occupation, donne des résultats cohérents dont la moyenne est de 32 400 BP. Parmi les tracés visibles, sur la surface du bloc, la figure la plus évidente est celle d'une vulve. Cette thématique a été mise en évidence de façon récurrente au cours des fouilles du XX e siècle sur le site de Castanet et sur celui voisin de Blanchard. La découverte de ce bloc et sa datation permettent de recadrer chronologiquement ceux retrouvés à quelques mètres au cours des fouilles anciennes et d'aborder ces manifestations du vallon de Castel-Merle sous un nouvel angle.

Une nouvelle découverte d’art pariétal in situ à l’abri Castanet (Dordogne, France) : contexte et datation

Here, we report on the discovery in 2007, in perfect archaeological context, of part of the engraved and ocre-stained undersurface of the rockshelter ceiling from Abri Castanet, Commune de Sergeac, Dordogne. The engraved/painted undersurface of the massive roof-collapse block, weighing more than a ton, was in direct contact with the surface of the early Aurignacian archaeological layer onto which it had fallen. A series of six molecular filtration dates on faunal bone from that surface are internally coherent and yield a mean age estimate of 32400 radiocarbon years BP. The clearest engraving observable on the newly discovered ceiling fragment fits morphologically into the category of vulvar images, many examples of which were recovered during excavations at the beginning of the 20th century at Abri Castanet and the adjacent site of Abri Blanchard. This new discovery from Castanet surely provides an age estimate for those earlierfinds, all of which were located within a few meters of...

MENSAN R., BOURRILLON R., CRETIN C., WHITE R., GARDÈRE P., CHIOTTI L., SISK M., CLARK A., HIGHAM T., TARTAR E. 2012. Une nouvelle découverte d’art pariétal in situ à l’abri Castanet (Dordogne, France) : contexte et datation

Paléo. N°23, p. 171-188.

Here, we report on the discovery in 2007, in perfect archaeological context, of part of the engraved and ocre-stained undersurface of the rockshelter ceiling from Abri Castanet, Commune de Sergeac, Dordogne. The engraved/painted undersurface of the massive roof-collapse block, weighing more than a ton, was in direct contact with the surface of the early Aurignacian archaeological layer onto which it had fallen. A series of six molecular filtration dates on faunal bone from that surface are internally coherent and yield a mean age estimate of 32400 radiocarbon years BP. The clearest engraving observable on the newly discovered ceiling fragment fits morphologically into the category of vulvar images, many examples of which were recovered during excavations at the beginning of the 20th century at Abri Castanet and the adjacent site of Abri Blanchard. This new discovery from Castanet surely provides an age estimate for those earlier finds, all of which were located within a few meters of the image described here.

Les mises en forme de grattoirs carénés / nucléus de l’aurignacien ancien de l’abri Castanet (Sergeac, Dordogne)

Paléo

confronte aux habituelles questions de représentativité de la zone fouillée, des séries archéologiques exhumées, des comportements observés, etc. Le recours aux collections anciennes (série Peyrony, conservée au Musée national de Préhistoire) permet cependant d'aider à résoudre ponctuellement une question sur une catégorie précise de vestige. C'est le cas des pièces lithiques interprétées comme des mises en forme de grattoirs carénés, toujours trouvées en très faible nombre (ne dépassant jamais la dizaine) dans les séries de fouilles récentes. Ainsi, leur étude sur un effectif supérieur nous permet d'avancer l'existence d'un véritable schéma opératoire de mise en forme d'au moins une partie conséquente des grattoirs carénés de l'Aurignacien ancien de l'abri Castanet.

O’Hara J. F., White R., Garrett Z. S., Higham T., Roussot A., 2015 - Le site aurignacien de l’abri de la Souquette (commune de Sergeac, Dordogne), in White R., Bourrillon R. (dir.), Aurignacian Genius : art, technologie et société des premiers hommes modernes en Europe, P@lethnologie, 7, 99-118.

De nos jours, l’abri de la Souquette est peu connu par rapport aux sites voisins de l’abri Castanet et de l’abri Blanchard. La longue histoire des recherches à l’abri de la Souquette n’a pas abouti à une compréhension approfondie de ce site ayant livré des dépôts aurignaciens considérables, mais plutôt à une sorte d’obscurité savante dans laquelle le site est considéré comme étant dépourvu de potentiel dans le domaine de la recherche. Dans cette contribution, nous tentons de dissiper cette idée en documentant l’histoire des interventions sur ce site, et en apportant de nouvelles datations radiocarbones qui viennent confirmer la contemporanéité de la Souquette avec l’abri Aurignacien de Castanet.

Garate Maidagan, D., Rivero, O., Bourrillon, R., Pétillon, J.M. (2013): L’art pariétal de la grotte Tastet (Sainte-Colome, Pyrénées-Atlantiques): au carrefour des traditions artistiques tardiglaciaires, Paléo, 24, pp. 103-120.

BOURDIER C. 2008 – La frise sculptée de l’abri Reverdit (Sergeac, Dordogne) : première approche analytique des œuvres. Paléo, 20, p. 23-46.

Résumé : Dans le cadre de notre doctorat, nous avons réalisé en 2007 le relevé analytique de la frise sculptée de l'abri Reverdit (Sergeac, Dordogne), abri-sous-roche occupé et orné au Magdalénien moyen. L'art pariétal de cet abri, peu étudié jusqu'ici, a donné lieu à des interprétations diverses, voire contradictoires tant dans le nombre que dans la nature des sujets Laming-Emperaire 1962 ; Roussot 1984). Il a, en effet, subi de multiples et profondes dégradations qui rendent son déchiffrement particulièrement complexe. Notre intervention visait à discerner et à comprendre la nature des oeuvres paléolithiques en tenant compte des facteurs d'altérations (naturels, anthropiques) du support. Cette analyse met en avant quatre sculptures principales, regroupées en frise. Elle reconnaît la réalité des trois entités graphiques (cheval, bison, bison) admises par tous, et en donne cependant des lectures nouvelles. Elle révèle également une oeuvre inédite (cheval ?) sur un autre panneau à proximité des autres représentations. Deux de ces bas-reliefs montreraient des phénomènes de retailles de sculptures de bisons antérieures. Trois moments d'intervention sur la frise ont été repérés : aux premiers bisons très vestigiels font suite les imposants bas-reliefs de chevaux et de bisons, très épais. Puis, l'un des bisons est retouché. La frise reste inachevée. Le registre rencontré est uniquement sculpté : aucune gravure ni trace de peinture n'a pu être isolée. Des liens se manifestent avec d'autres abris ornés de la même période. Les oeuvres de l'abri Reverdit montrent de profondes similitudes (technique de mise en relief, composition) avec les sculptures du Cap-Blanc (Marquay, Dordogne), distant de quelques kilomètres. Des rapprochements plus ténus apparaissent aussi avec le Roc-aux-Sorciers (Angles-sur-l'Anglin, Vienne), nettement plus éloigné. Reverdit garde néanmoins une identité propre, notamment dans le traitement formel de ses bisons.