L’occitan, une langue du travail et de la vie quotidienne du XIIe au XXIe siècle. (original) (raw)
Related papers
La langue occitane du Tarn-et-Garonne au début du XIXe siècle
2010
La langue occitane du Tarn-et-Garonne au début du XIXe siècle, Toulouse, Presses de l'Université Toulouse 1 Capitole, 2010, 144 p. L'ouvrage présente l'enquête linguistique Coquebert de Monbret réalisée dans le département de Tarn-et-Garonne, entre 1808 et 1810. Il propose de dresser le portrait des hommes qui y ont participé et qui ont procédé à ce premier collectage de la mémoire linguistique occitane. Il aborde aussi les thèmes de variation dialectale vue au début du XIXe siècle, les statuts sociaux en fonction de critères linguistiques. L'enquête met en lumière les enjeux liés aux représentations de la langue occitane. Elle offre un éclairage particulier aussi sur la zone de contact doalectale entre gascon et languedocien de part et d'autre des rives de la Garonne. Elle est resituée en connection avec la production à la fois politique et littéraire en occitan. Elle permet aussi de porter une vision du fonctionnement de l'administration impériale.
"Création administrative et politique linguistique : la langue occitane au moment de la formation du Tarn-et-Garonne.", pp. 85-110., 2008
Communication et publication pour le colloque sur le bicentenaire du Tarn-et-Garonne des 13 et 14 mars 2008 au centre universitaire de Tarn-et-Garonne à Montauban. À partir de l'étude de l'enquête linguistique de Coquebert de Monbret (1807-1812), il s'agit de porter un point de vue original sur la création d'un département sous le premier Empire, celui du Tarn-et-Garonne, à travers le regard que notables et administration préfectorale portent sur la situation sociolinguistique occitane du département entre 1808 et 1810.
Occitan : de l'importance d'être une langue
2012
Occitan: how important it is to be a language Linguists often consider it pointless to argue whether an idiom is language or not, and whether two idioms belong to the same language or not. The present contribution aims to underscore that, as far as Occitan is concerned at least, being a language and forming one language is important indeed. Occitan as an (external) language doesn't results from the projection of some political power, past or present. Occitan did rise and function as a language before the modern pattern of a State was even settled. Medieval Occitan existed across various local and feudal powers and interacted with them (receiving support from them and giving them prestige) but did not identify with any of them as French paradigmatically did later, in the context of the Kingdom of France and later of the post French Revolution nation state. In its state of decay, Occitan kept somehow the kind of evidence it had in its days of glory. The language was socially deval...
L'école de la IIIe république et l'occitan
Tréma, 1997
Lorsqu'elle se met en place l'école de Jules Ferry (complétant un dispositif qui avait commencé à fonctionner bien avant) rencontre dans un certain nombre de régions, et notamment en Languedoc, un problème considérable : bien des enfants, en entrant à l'école, ignorent le français. Comment l'école primaire réagit-elle face à ce défi ? Les réponses des historiens ont été variables. En laissant de côté ceux qui ont omis de se poser la question, on pourrait en gros distinguer deux familles de pensée. Il y a ceux qui considèrent que l'école a tout misé sur la répression, le refus absolu de prendre en compte la réalité des pratiques linguistiques des enfants. C'est le point de vue longtemps défendu par les occitanistes, par exemple 1. D'autres, plus récemment, ont proposé une vision beaucoup plus nuancée. Tout en reconnaissant-non sans réticence-la réalité de pratiques parfois bien répressives, ils ont voulu montrer que, somme toute, les instituteurs, proches de leurs élèves par leurs origines géographiques et sociales, ont souvent été plus tolérants qu'on ne le croit vis-à-vis des « patois »-comme on dit en France. C'est la position développée dans la belle thèse de Jean-François Chanet, L'école de la République et les petites patries 2. Pierre Boutan, s'appuyant sur les idées du linguiste Michel Bréal en 1872, nous paraît assez proche de cette position, même s'il signale les réactions mitigées de certains instituteurs de l'époque 3. 2 C'est sur cette question que nous voudrions revenir ici, à partir de recherches que nous avons pu mener antérieurement 4 , et d'autre part, sur la foi d'un sondage, malheureusement trop rapide, à travers les revues consacrées à l'enseignement primaire et à ses maîtres dans le département de l'Hérault sous la III e République. En essayant de voir ce qu'est la position « officielle »-si tant est, on le verra qu'il en existe vraiment une-et les réactions, sur le terrain, des praticiens que sont les instituteurs. En nous demandant s'il existe des textes proscrivant explicitement l'occitan-ou au contraire le valorisant-et en cherchant à déterminer l'attitude-les attitudes-des acteurs pédagogiques face à la langue d'oc.
Enseigner l'occitan / en occitan aujourd'hui : un parcours du combattant
Éla. Études de linguistique appliquée
Distribution électronique Cairn.info pour Klincksieck. © Klincksieck. Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit. ENSEIGNER L'OCCITAN / EN OCCITAN AUJOURD'HUI : UN PARCOURS DU COMBATTANT… Résumé : L'occitan se trouve depuis des décennies dans une situation sociolinguistique de substitution avancée, à tel point qu'il n'est pratiquement plus la langue première des Occitans. Par ailleurs, l'idéologie unilinguiste qui fait des langues régionales des restes du passé, de l'ignorance et même un danger pour la République handicape fortement toute tentative de normalisation de la langue. L'enseignement en occitan est très minoritaire aujourd'hui en France et se développe dans le système public avec les « sites bilingues » (enseignement bilingue à parité horaire et dans les « sections langue régionale »). L'enseignement bilingue par immersion n'est possible actuellement que dans les Calandretas (écoles associatives). Dans cet article il sera d'abord question du cadre légal de l'enseignement de/ en occitan ; on présentera ensuite les possibilités d'enseignement de/en occitan dans le système éducatif public, et les chiffres officiels d'élèves dans chaque modalité proposée. Dans une deuxième partie nous aborderons les difficultés d'ordre administratif, sociolinguistique et socio-didactique auxquelles se heurte l'enseignement de l'occitan/en occitan. Finalement, on rendra compte des résultats d'une microenquête réalisée auprès d'un groupe d'ex-calandrons, qui mettent en évidence, entre autres choses, les problèmes posés par l'absence de continuité de la communauté occitanophone.
Les discours sur le catalan (Roussillon) et l’occitan au XVIIe siècle. Analyse comparée
Estudis romànics, XXVII, 2005, 73-92., 2005
Au XVII e siècle, occitan et catalan ont ceci de commun: qu'ils se trouvent tous deux placés dans une situation de diglossie. Pour l'occitan, la domination du français, progressivement instituée dans la vie sociale depuis la fin du XV e siècle, paraît, dans ce qu'on appelle le «Grand Siècle», solidement établie. Côté catalan, le castillan dont le prestige social et culturel n'a cessé de croître tout au long du «Siglo de Oro» tend à supplanter le catalan dans les usages les plus valorisés de la vie sociale. Dans les Comtés du nord (Roussillon, Cerdagne, Conflent), cette diglossie castillan (H) / catalan (B) a été rendue plus complexe par l'annexion intervenue à la suite du Traité des Pyrénées (1660) au royaume de France. Ce changement politique majeur a entraîné, d'un point de vue sociolinguistique, une imposition de la langue française dont les mécanismes ont été décrits, entre autres, par Peter Sahlins (1989) et Narcís Iglésias (1998). 1 De 1660 à 1700, le français se répand depuis le sommet de la pyramide sociale jusqu'à l'édit royal du 2 avril 1700 prohibant l'usage du catalan. Mais, dans ce contexte, il importe de noter le fait, peut-être un peu sous-estimé par les analyses, que la nouvelle tutelle politique et la diffusion progressive du français n'ont pas mis fin à la diglossie castillan/catalan dont la prégnance continue de marquer les esprits bien après l'annexion.
2020
Langue littéraire millénaire, l'occitan est aujourd'hui une langue en danger. Cette langue régionale de France, d'Espagne et d'Italie, encore majoritaire dans le Sud de la France en 1900, a vu son nombre de locuteurs réduit à peau de chagrin. Et pourtant, des mouvements culturels, linguistiques voire politiques luttent pour sa sauvegarde, à travers l'enseignement ou encore les arts. Langue des trobairitz et troubadours au Moyen Age, langue du prix Nobel de littérature Frédéric Mistral au début du XXe siècle ou encore langue de la lutte du Larzac dans les années 1970, l'occitan a traversé l'histoire, échappant à une disparition annoncée, se retrouvant même dans les discours d'un certain Jean Jaurès. Néanmoins, l'échappatoire à la muséification et à la folklorisation d'une langue, avant tout politique, semble incertaine. Toutefois, l'événement régional, la création d'une nouvelle région Occitanie en 2016, a ravivé un certain régionalisme occitaniste et interroge sur l'identité contemporaine occitane. Qu'est-ce que l'Occitanie ? Qu'est-ce qu'un occitanophone, un occitaniste, un occitan ? De Robert Lafont à Paulo Freire en passant par Edouard Glissant, l'idée est de questionner cette identité occitane, cette occitanité, et de rechercher des praxis émancipatrices capables de répondre à l'urgence occitane, celle d'une revitalisation culturelle et linguistique sur l'ensemble de l'aire linguistique occitane.
Journée d’études financée par l’UMR 7023 CNRS SFL/Paris 8 dans le cadre de l’opération transversale « Variation, changement, émergence ». –. Lieu : Paris Pouchet CNRS., 2017
http://facdeslangues.univ-lyon3.fr/demi-journee-d-etude-en-linguistique-la-genese-de-l-occitan-de-la-scripta-occitane-aux-frontieres-linguistiques--1098557.kjsp ------------------- -------------------Pouchet CNRS/Paris 8 [22/09/2017] - Demi-journée d’études : « La genèse de l’occitan : de la scripta occitane aux frontières linguistiques » - Programme : 10h - 11 h 25 Michel BANNIARD DE émérite à l’EPHE (École Pratique des Hautes Etudes) : -----------------------------« La construction de la scripta occitane (8e - 12e siècle) : des compromis textuels latiniformes aux ruptures graphiques ». -----------------11h 30 – 13 h Nicolas QUINT DR CNRS LLACAN (UMR 8135-CNRS/INALCO/USPC) (Présentation du projet ANR) « Le Croissant linguistique : une approche multidisciplinaire du contact oc-oïl ».