Pneumonie à Pneumocystis jirovecii chez les patients infectés par le VIH (original) (raw)
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Pneumocystose chez les patients immunodéprimés non infectés par le VIH
La Revue de Médecine Interne, 2015
Pneumocystis jiroveci (anciennement P. carinii), est un champignon opportuniste responsable de pneumopathies chez les patients immunodéprimés. Les pneumocystoses des patients non infectés par le VIH se distinguent des pneumocystoses du SIDA par des difficultés diagnostiques accrues, et un pronostic plus sombre. Il est donc indispensable de cibler les immunodépressions les plus à risque, qui bénéficieront d'un traitement par triméthoprimesulfaméthoxazole à faible dose au long cours, très efficace en prophylaxie des pneumocystoses : ainsi, les vascularites des moyens et petits vaisseaux, les hémopathies lymphoïdes B (leucémie lymphoïde chronique ou aiguë, lymphome malin non-hodgkinien) et les cancers solides sous corticothérapie prolongée doivent faire envisager cette prophylaxie. A l'inverse, la généralisation de la prophylaxie à l'ensemble des patients porteur de pathologies inflammatoires sous corticothérapie n'est pas justifiée. La prise en charge des pneumocystoses des patients non infectés par le VIH suit les principes établis pour les pneumocystoses du SIDA. Le diagnostic de certitude repose sur la mise en évidence de kystes de P. jiroveci sur des prélèvements respiratoires, tandis que la PCR ne permet pas formellement, en 2015, de différencier colonisation et infection. Le traitement repose sur le triméthoprime-sulfaméthoxazole à fortes doses. Par contre, l'intérêt de la corticothérapie adjuvante pour les patients hypoxémiques, parfaitement documenté au cours du SIDA, est discuté pour les autres immunodépressions, d'autant que les patients sont en général déjà sous corticoïdes au moment du diagnostic de pneumocystose. Celle-ci est cependant préconisée par plusieurs experts et sociétés savantes, compte-tenu du bénéfice démontré sur la morbimortalité au cours du SIDA.
Facteurs de risque et prophylaxie de la pneumonie à Pneumocystis jirovecii chez les patients non VIH
Revue médicale suisse, 2018
La pneumonie a Pneumocystis jirovecii (PcP) atteint les patients immunosupprimes. La prophylaxie par cotrimoxazole est efficace et ses indications chez les patients infectes par le VIH sont bien etablies. Chez les patients non VIH, le pronostic est plus sombre et les examens diagnostiques sont de plus faible sensibilite. Les recommandations de prophylaxie en hematologie, en oncologie et lors de transplantation d’organes solides sont basees sur des avis d’experts. En milieu rhumatologique, l’incidence de PcP est principalement liee a l’administration de corticosteroides. Certaines maladies inflammatoires, un taux de lymphocytes CD4 bas et l’administration d’anti-TNFα, de rituximab ou de cyclophosphamide augmenteraient le risque. L’immunosuppression pour les maladies inflammatoires de l’intestin ne semble pas justifier une prophylaxie.
Maladie de Kaposi à localisation broncho-pulmonaire révélant une infection VIH
Pan African Medical Journal, 2015
La maladie de Kaposi (MK) associée au VIH, forme dite épidémique, a été décrite la 1ère fois en 1981 par Hymmes. C'est l'affection maligne la plus fréquente au cours du SIDA. La MK est à l'origine de 10% des atteintes pleuropulmonaires au cours de l'infection par le VIH et 40% des pneumopathies en cas de MK cutanéomuqueuse. Les localisations pulmonaires occupent la deuxième place des atteintes viscérales après la forme digestive. Le diagnostic repose sur des arguments épidémiologiques, cliniques, radiologiques, biologiques, endoscopiques et histologiques. Nous rapportons un cas de MK broncho-pulmonaire compliquant une infection VIH chez un patient présentant une maladie de Kaposi cutanée de découverte fortuite au cours de l'atteinte pulmonaire. Le diagnostic a été retenu après avoir éliminé les maladies opportunistes à tropisme pulmonaire. Le Kaposi pulmonaire constitue l'atteinte la plus grave de la MK-sida et la survie après le diagnostic est courte malgré les thérapeutiques agressives.
Pneumonie virale sévère de l'immunocompétent
Réanimation, 2004
Les infections virales respiratoires communautaires sont fréquentes et le plus souvent bénignes. Beaucoup d'agents différents comme les virus influenza, ou para-influenza, le virus respiratoire syncitial, les rhinovirus, coronavirus, adénovirus et les herpès virus peuvent être isolés chez les patients immunocompétents. Parmi ces virus, le cytomégalovirus (CMV) peut être responsable de pneumonie nosocomiale en réanimation. Le diagnostic des infections virales est difficile car les signes cliniques sont non spécifiques et l'isolement du virus responsable difficile. Cependant, une symptomatologie clinique associant fièvre, myalgies, céphalées, pharyngite est fréquente dans les infections à Inflenza qui peuvent aboutir à des tableaux sévères. Enfin, le virus plus récent responsable d'infection respiratoire est un virus nouvellement découvert de la famille des coronavirus, le SRAS-CoV qui a été responsable d'une épidémie d'infections respiratoires sévères. Les pneumonies virales sont fréquentes mais probablement non diagnostiquées chez les patients immunocompétents. Cependant le diagnostic est nécessaire car pour la plupart des pathogènes il existe un traitement efficace. Le diagnostic repose sur l'histologie mais de nouvelles techniques comme la PCR doivent devenir d'utilisation courante pour améliorer le rendement diagnostique. © 2004 Société de réanimation de langue française. Publié par Elsevier SAS. Tous droits réservés.
Revue Malienne d'Infectiologie et de Microbiologie
Introduction : Les infections bactériennes respiratoires non tuberculeuses sont fréquentes surtout chez les patients VIH mais le diagnostic microbiologique reste difficile. L’objectif était de répertorier les bactéries isolées dans des expectorations des patients VIH au service de maladies infectieuses du CHU Point « G » au Mali.Méthodologie : Il s’agit d’une étude transversale analytique de juin 2017 à juillet 2019. Ont été inclus les patients infectés par le VIH, présentant une pneumopathie infectieuse chezqui la culture des expectorations acheminées au Laboratoire est revenue positive. Les méthodes standards d’isolement et d’identification des bactéries ont été utilisées. Résultats : Au total, 445 patients VIH étaient hospitalisés dont 222 ont présenté une pneumopathie infectieuse (49,9%). Les expectorations ont été analysées chez 174 patients (78,4%) avec isolement de 59 agents bactériens non tuberculeux (33,9%). Les entérobactéries (62,7%), les bacilles Gram négatif non ferment...