« La « prison de velours » des écrivains soviétiques ». LARIZZA, Olivier (dir. par). Les Écrivains et l’argent. Paris : Orizons, Série de l’Université de Haute-Alsace, Institut de recherche en langues et littératures européennes (ILLE), 2012, p.281-295. (original) (raw)

La << prison de velours >> des écrivains soviétiques CÉcrrs VatssIÉ T\èt t9oi, Lénine exprime sa volonté d'instrumentaliser la littérature qui, I'-l pour lui, doit être au service du Parti et contrôlée par lui. Ce projet est mis en aeuvre immédiatement après la Révolution d'Octobre et débouche, en 1934, sur la création de I'Union des écrivains soviétiques. Or ces derniers ne se sont pas soumis à cette instrumentalisation uniquement par peur, conviction ou conformisme : les ârguments matérielsprivilèges en nature et ressources financièresont également été déterminants, et ils étaient proportionnels à l'utilité politique, démontrée et reconnue, de chacun. Les gens de lettres avaient matériellement intérêt à être membres de I'Union des écrivains et à produire les ceuvres souhaitées par ce régime qui réduisait les libertés du créateur, voire détruisait celuici. Certains sont ainsi devenus uès riches, bien plus riches que leurs homologues occidentaux. Parce que le principe était similaire dans tout le bloc soviétique, l'écrivain hongrois Miklos Haraszti a donné à son livre trutantdes .. artistes sous le socialisme d'État> le titre << La Prison de velours >>1. Une prison qui n'était certes pas qu'en velours et que certains intellectuels occidentaux ont été invités à visiter, lors de luxueux voyages.

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Sauvé Guillaume, Subir la victoire. Essor et chute de l’intelligentsia libérale en Russie (1987-1993), Paris, Éditions EHESS, coll. « En temps et lieux », 2020, 280 p. Première édition : Les Presses de l’Université de Montréal, 2019. In : 20 & 21. Revue d'histoire, n°148 (n°4, 2020), p.207-208.

20 & 21. Revue d'histoire, 2020