Cultures épistémiques et engagement des chercheurs dans la controverse OGM (original) (raw)

Dossier Engagement public des chercheurs. Cultures épistémiques et engagement public des chercheurs dans la controverse OGM

Natures Sciences Sociétés, 2006

De l'appel Berg en 1974 aux appels « Défendons la recherche » et « Ouvrons la recherche » en 2003, les biologistes n'ont cessé d'interpeller et de se faire interpeller dans l'espace public autour des enjeux et des risques potentiels liés au génie génétique. Les engagements éphémères, mais proactifs, des années 1970 s'opposent aux engagements plus réactifs des pétitions de chercheurs postérieures aux destructions d'essais depuis 1999. L'engagement des chercheurs depuis 1996 apparaît lié à une compétition entre trois cultures épistémiques : la biologie moléculaire, la biologie des populations et l'agronomie des systèmes de culture.

Le désaccord: la question de ses effets dans la controverse sur les OGM

La valeur des désaccords, 2020

La controverse socio-technique autour des végétaux génétiquement modifiés (GM) est étudiée ici. En utilisant des entrevues, on a tenté de cerner les points d'accord et de désaccord entre adversaires des cultures GM et des chercheurs ayant d'autres positions. La question précise était de savoir quels effets la controverse même avait pu avoir sur le recherches.

Le désaccord : la question de ses effets dans la controverse des OGM

L. Nicolas, J. Ravat et A. Wagener, La valeur du désaccord. Paris, Éditions de la Sorbonne, p. 117-135. , 2020

The article is based on the following question: was the socio-technical controversy and disagreements about GMOs productive of some effects on the research, and which ones? I also wanted to see what are the evaluative postures of different plant science researchers about GMO technologies. We discover that diversity is quite present in the field, on the basis of qualitative interviews with four persons representing differing positions.

Regards croisés sur les OGM : la science face aux idéologies et aux défis de notre temps

Revue des Questions Scientifiques, 2014

“Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les OGMs” : tel était, résumé en quelques mots, le programme du «symposium de vulgarisation» qui s’est tenu le 7 septembre 2013 dans les murs de l’Université de Namur. Organisé conjointement par les professeurs de génétique, cet évènement invi- tait quatre scientifiques (Michel Georges de l’ULG, Marcel Kuntz de Gre- noble, Spiros Agathos de l’UCL, et Gérard Pascal de Paris) et un bioéthicien (Laurent Ravez de l’UNamur) à venir partager leur «vision indépendante, non «émotionnelle» et objective du monde des OGMs ».

Entre science et société, les controverses comme enquêtes collectives

Zilsel, 2017

Point d'orgue de la sphère des études académiques sur la science, que la discipline en soit l'histoire, l'épistémologie, la sociologie ou l'anthropologie, la question des controverses s'est immiscée, tant à l'échelle locale qu'au niveau mondial, dans de nombreux débats de société qui s'appuient sur des connaissances encore largement en cours de constitution. Les dernières décennies ont montré que l'objet pouvait déclencher de riches échanges, passionnés et argumentés. L'étude des controverses peut être ardue parce qu'elles ont trait, dans des temporalités multiples, à des objets dont la définition même est souvent en débat, mais aussi parce qu'elles ont tendance à exacerber les lectures et les positions, à pousser les acteurs dans des camps irréductibles. En outre, une longue querelle s'est portée sur la manière dont une recherche se doit d'aborder l'autorité épistémique des parties impliquées, renvoyant principalement à deux questions : est-ce que le chercheur peut ou doit prendre position pour un camp plutôt qu'un autre, et comment doit-il en rendre compte ? Comment assurer a priori ou a posteriori la prééminence d'un camp à dire le vrai, à rendre compte plus efficacement ou même complètement du réel ? La question du relativisme, érotétique ou fondamental, pourrait tirer à elle toute l'attention, estompant l'objet de la recherche lui-même. Dans cette controverse « au carré », avant même de comprendre et de décrire ce qui est en jeu, chaque auteur serait interpellé sur un choix dichotomique et réducteur, internalisme ou externalisme, scientisme ou constructivisme… L'historien des sciences n'a de cesse de se confronter au désaccord, à des petites discussions ou à de grandes controverses, depuis des débats qui ne dépassent pas le cadre de communautés spécialisées et jusqu'à des polémiques largement publicisées. Que ces affrontements se jouent sur le plan scientifique, mais aussi, bien évidemment, sur celui des conflits personnels, qu'ils se confinent à l'institution ou s'étendent dans l'arène médiatique, l'historien en connaît la résolution, du moins celle qui prévaut en son temps. Il doit donc se prémunir contre une lecture anachronique et idéalisée des objets, des enjeux et des comportements. Dans le cadre des études de controverses actuelles, des dispositifs qui sont mis en place pour les cadrer et des entreprises continues de débordement qui s'y affirment, le doute persiste puisque la forge du temps et la succession des épreuves de réalité n'ont pas fait oeuvre de véridicité. Dans les deux cas cependant, aucune prise de position tranchée ne saurait convenir à décrire justement l'intégralité des faits que le chercheur a à interpréter. Nous proposons ici une perspective où l'étude de chaque sujet controversé développe une vue synoptique et dynamique, dans laquelle les concepts et les arguments gardent bien une position centrale mais sont placés dans les arènes sociales et historiques qui correspondent à l'objet de la recherche. Il ne s'agit pas de proposer une voie médiane, qui prendrait un peu de chaque champ pour ménager les susceptibilités, ni même un point de vue syncrétique, mais bien d'utiliser les outils qui permettent la meilleure description des faits et d'en proposer une interprétation cohérente, plutôt que de nourrir des préconstruits disciplinaires, de modes ou de chapelles. Pour ce faire, ce texte développera trois points. Tout d'abord, il mènera une rapide incursion dans les enjeux soulevés par plusieurs décennies d'un « tournant réflexif » qui s'est largement édifié sur l'étude des controverses scientifiques. Par ce décentrement, le nouveau regard porté sur la science la ramène à un processus social et parfois politique de constitution de discours sur le monde. Nous insisterons sur l'importance de ne pas perdre, sous le coup de ce « choc constructiviste », la centralité des arguments. Élargissant le propos au-delà du champ scientifique, dans un deuxième temps, sera proposée une définition positive et constructive des controverses en tant qu'objet sociologique et historique, en mettant l'accent sur leur dimension dynamique dans le temps mais aussi dans l'espace social. Enfin, nous mettrons l'accent sur l'articulation de ce processus avec la décision publique et la nécessité de laisser ouverte la place du débat. Néanmoins, si l'appui sur les controverses scientifiques et les courants de recherche qui leur sont associés est souhaitable, des usages délétères appellent à la vigilance pour ne pas les dénaturer ou les asservir aux sphères politiques, religieuses ou économiques.

Le traitement des OGM par les revues des sciences sociales et biotechnologiques : une étude longitudinale au prisme de la théorie des controverses (1982-2012)

Cette étude longitudinale se propose d’analyser, par les sciences sociales et biotechnologiques, le traitement du thème des « Organismes Génétiquement Modifiés » (OGM) sur une période couvrant les trente dernières années (1982-2012). Affichant son affinité avec la mise en garde précédente, elle investit les passages temporels des sciences exactes aux sciences sociales, et ceux des savants avec les profanes. Elle affiche son affinité avec la philosophie des sciences. Il s’agira premièrement d’analyser les moments de passages d’une science à l’autre, (ainsi, des sciences biotechnologiques aux sciences sociales), puis deuxièmement, de repérer des variables qui influencent la mise à l’agenda d’un problème scientifiques. Enfin, nous analysons ces processus au prisme de la théorie des « controverses » de Bruno Latour

OGM : quand la culture façonne les lois

Biofutur, 2000

Pour organiser le développement des plantes transgéniques insecticides, ou « plantes Bt , Europe et États-Unis ont adopté des démarches et des positions différentes. Question de Culture vis-à-vis des cultures.

Une tentative de dialogue institutionnalisé entre citoyens et experts. Le cas de la conférence des citoyens sur les OGM (France, 1998)

Une tentative de dialogue institutionnalisé entre citoyens et experts. Le cas de la conférence des citoyens sur les OGM (France, 1998) », in P. Amey (éd.), Actes du colloque « Communication scientifique, médias et société. Les sciences et les technosciences dans un contexte d'incertitude », Genève, 7 mai 2010. (jamais paru, projet de publication abandonné ; disponible uniquement en ligne) Marianne Doury Une tentative de dialogue institutionnalisé entre citoyens et experts. Le cas de la conférence des citoyens sur les OGM (France, 1998)