2009: Democratic dialouges in cyberspace. (original) (raw)

Internet et le débat démocratique

Réseaux, 2008

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La démocratie au prisme du numérique

in P. Troude-Chastenet (dir.), Penser et panser la démocratie, 2017

Résumé : L’internet a soulevé de grands espoirs pour sa capacité supposée à revitaliser la démocratie, en faisant résonner la voix des citoyens en dehors des élections. En effet, il reconfigure trois grandes dimensions de la vie démocratique : la nature de l’espace public, les modalités de la délibération collective, et les formes de l’engagement citoyen. Mais ces transformations n’ont rien d’univoque. Elles peuvent même, à certains égards, porter atteinte aux fondements du débat public.

Le cybermunicipalisme devant l'espace-monde Cybermunicipalism in front of world-space

Traduction et Langues Vol16N°1, 2017

American scholar George Landow saw in hypertext a great potential for decolonization of knowledge. However, the latter was quickly subjected to new control dynamics that were previously unsuspected. At the same time, its content has also been "commodified" by hegemonic forces. (George Landow 2006) Our question is: to what extent could we free hypertext from the constraints imposed by Capital? Nico Carpentier underlines the importance of cities as an interface in the face of globalization, thanks to community hypermedia, in what he calls "translocalism". What he is proposing is, in our opinion, constitutes cybermunicipalism. (Nico Carpentier, p. 3) In fact, we would like to address this possibility in the present communication. From my perspective as a translator, I would like to address the issue by mobilizing, among other things, the concepts of "mechanized reproduction" by Walter Benjamin (1939) and "temporary autonomous zones" by Hakim Bey (1985), in order to establish certain avenues of meditation to abolish, in the twinkling of an eye, the dichotomy between global and local. Keywords: Cybermunicipalism, decolonization of knowledge, cities as an interface. Résumé : Le chercheur américain George Landow avait vu dans l'hypertexte un grand potentiel de décolonisation du savoir. Cependant, ce dernier a rapidement fait l'objet de nouvelles dynamiques de contrôle auparavant insoupçonnées. Par la même occasion, son contenu a également été « commodifié » par des forces hégémoniques. (George Landow 2006) Notre question est la suivante : dans quelle mesure pourrions-nous libérer l'hypertexte des contraintes imposées par le Capital ? Nico Carpentier souligne l'importance des villes comme interface devant la mondialisation, grâce à l'hypermédia communautaire, dans ce qu'il appelle le « translocalisme ». Ce qu'il propose se rapproche, selon nous, d'un cybermunicipalisme. (Nico Carpentier, p. 3) C'est de cette possibilité dont nous voudrions traiter dans le cadre de cette communication. De notre lunette de traductologue, nous souhaiterions aborder la question en mobilisant, entre autres, les concepts de « reproduction mécanisée » de Walter Benjamin (1939) et les « zones autonomes temporaires » de Hakim Bey (1985), afin d'établir certaines pistes de réflexion pour abolir, en un clin d'oeil urbain, la dichotomie entre global et local.

Du rêve cybernétique au retour de la puissance : Une histoire conceptuelle des politiques publiques du cyberespace dans l’Union européenne depuis les années 1990.

2020

Sur bien des aspects, les nouvelles technologies de l’information et de la communication ont bouleversé nos modes de vies. Malgré les discours enthousiastes des technophiles, la dépendance accrue des sociétés européennes aux outils informatiques ne saurait masquer les risques que font courir la révolution numérique. Dans cette perspective, les pouvoirs publics européens ont cherché à réglementer le cyberespace et ses usages. En retraçant l’histoire des politiques publiques européennes en matière de cyberespace depuis les années 1990, ce mémoire souligne l’influence des idées dans ce processus de régulation. Nous montrerons que les représentations mentales, les visions du monde, jouèrent un triple rôle dans l’élaboration des politiques publiques européennes du cyberespace. D’abord, ces visions du monde conditionnèrent l’interprétation de la réalité par les pouvoirs publics européens. Ensuite, les concepts mobilisés par ces acteurs déterminèrent également le type de solution à apporter à cette interprétation particulière de la réalité. Enfin, ces visions du monde firent l’objet d’une instrumentalisation par les acteurs, afin d’obtenir une position favorable dans le rapport de force existant entre les pouvoirs publics européens

Le rôle des humanités numériques dans le nouvel espace politique

Sens public

Alors que plus de 50% de la population mondiale est connectée à l'Internet, les grandes plateformes, et particulièrement Facebook, ont acquis un énorme pouvoir politique. Cette nouvelle situation nous oblige a repenser le projet d'émancipation des lumières. Je propose dans cet article que les chercheurs en sciences humaines et sociales relèvent ce défi en adoptant et en diffusant de nouvelles normes d'intelligence collective réflexive. Les communs de la connaissance, la science ouverte et la souveraineté des individus sur les données qu'ils produisent font l'unanimité. Mais ces principes incontournables sont encore insuffisants. La puissance de calcul et de communication disponible, combinée à l'utilisation d'IEML (une langue à la sémantique calculable), nous permettent d'envisager une mise en transparence des opérations de création de connaissance, de sens et d'autorité. Je présente ici les grandes orientations stratégiques permettant d'atteindre ces objectifs. Une révolution épistémologique des sciences humaines est à portée de main, et avec elle une nouvelle étape dans l'évolution de la pensée critique.