Évolution Du Potentiel Hydrique Foliaire et De La Conductance Stomatique De Quatre Chênes Méditerranéens Lors D'Une Période De Dessèchement (original) (raw)

— La réponse écophysiologique à la contrainte hydrique de 2 chênes caducifoliés (Quercus afares Pomel et Q faginea Willd) et de 2 chênes sempervirents (Q ilex L et Q suber L) a été étudiée en conditions expérimentales. De jeunes plants, âgés de 2 ans et élevés en pots de 30 I, ont été soumis à un cycle de dessèchement au cours duquel nous avons mesuré les potentiels hydriques foliaires de base et minimal ainsi que la conductance stomatique. Pour les 4 chênes étudiés, nos résultats montrent que les évolutions journalières de la conductance stomatique sont conformes aux patrons proposés par Hinckley et al (1978 et 1983). Parallèlement à cette réponse des espèces à la variation à court terme de leurs ressources en eau, le potentiel hydrique de base foliaire contrôle la conductance stomatique maximale. Au cours du dessèchement, la conductance maximale relative (g sr max ) décroît rapidement et est bien décrite par une fonction homographique de la forme g sr max = (-0,47 + 2,61 ψ b ) -1 pour les chênes sempervirents et g sr max = (-1,94 + 7,39 ψ b ) -1 pour les chênes caducifoliés. Ces résultats qui permettent de séparer ces espèces en 2 groupes isofonctionnels, les chênes sempervirents et les chênes caducifoliés, n'expliquent que partiellement leurs aires de répartition. Cependant, ils nous renvoient à des questions plus générales concernant les mécanismes d'utilisation de l'eau par les chênes méditerranéens.