« Proust philosophe du prestige » (original) (raw)

« Wittgenstein, philosophe des romanciers »

Dans le domaine culturel, peu de philosophes ont eu droit à une aussi grande popularité que Ludwig Wittgenstein. Ses travaux en philosophie du langage n’ont pas manqué d’inspirer artistes visuels, poètes et musiciens; sa figure, quant à elle, n’a cessé de fasciner cinéastes, romanciers et biographes. Rien qu’en littérature, on compte à présent plus d’une quinzaine d’œuvres romanesques dans lesquelles le philosophe est mis en scène : c’est dire à quel point sa vie et son œuvre offrent matière à fiction. Dans le présent article, l’auteure entend analyser trois de ces ouvrages : La maîtresse de Wittgenstein de David Markson (1989), Le désarroi de l’élève Wittgenstein d’Antoine Billot (2003) et Une enquête philosophique de Philip Kerr (1992). In the cultural sphere, few philosophers have been as popular as Ludwig Wittgenstein. His works in the philosophy of language have inspired visual artists, poets and musicians; his life has fascinated filmmakers, novelists, and biographers alike. In literature alone there are over fifteen novels in which he appears. This shows how much his life and work offer materials ripe for fiction. In this essay, the author intends to analyze three of these works : La maîtresse de Wittgenstein by David Markson (1989), Le désarroi de l’élève Wittgenstein by Antoine Billot (2003) and, Une enquête philosophique by Philip Kerr (1992).

Michel Sandras, Proust ou l’euphorie de la prose

Studi Francesi, 2011

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Photographie et peinture: Proust et l‘économie du portrait d’auteur

Bulletin d’informations proustiennes, vol. 52, 2022

La photographie est omniprésente dans l'univers proustien, qu'il s'agisse du rôle métaphorique, narratologique ou thématique qu'elle joue dans À la recherche du temps perdu ou bien de portraits de Marcel Proust abondamment reproduits. Ces portraits d'auteur provenant des ateliers photographiques parisiens de la fin du siècle, les circonstances historiques dans lesquelles ils ont été produits, ainsi que leur utilisation et leur diffusion par l'auteur lui-même et par d'autres, n'ont cependant guère retenu l'attention des proustiens. Pourtant, ces portraits permettent de distinguer une nouvelle facette de ce que Françoise Leriche appelle le « sens publicitaire aigu » de Proust, à savoir ses stratégies de visibilité dans le champ littéraire. Si les stratégies littéraires de Proust ont été étudiées à partir de l'ouvrage clé de Léon Pierre-Quint, les stratégies visuelles, voire photographiques ont été très peu analysées. Ce texte vise à combler ces lacunes en considérant les contextes historiques, culturels et littéraires de la production des portraits d'auteurs de Proust et l'utilisation stratégique publique qu'il en fait pour co-construire et médiatiser visuellement sa figure d'auteur auprès des cercles mondains et du grand public. Nous relaterons en premier lieu l'histoire des visites de Proust chez les photographes. Ensuite, deux moments phare dans sa vie littéraire nous serviront de points de repère, ainsi que de contraste : la production et la diffusion de ses portraits photographiques autour de la publication de son premier livre, Les Plaisirs et les Jours, en 1896, et l'usage de son portrait peint par Jacques-Émile Blanche en frontispice héliogravé dans l'édition de luxe d'À l'ombre des jeunes filles en fleurs en 1920, dont la préparation a été relancée par l'obtention du prix Goncourt en 1919. L'usage de la photographie et de la peinture dans ces deux contextes éclaire l'économie du portrait d'auteur de Proust et démontre ainsi la façon intermédiale dont il crée son « image » dans l'univers mondain et littéraire de son temps, et au-delà.

Marcel Proust et le nominisme : pour une philosophie proustienne du nom

Tangence, 1999

Chascune hystoire est d'ymage illustrée Affin que soit plus clairement monstrée L'invention, et la rendre autenticque Qu'on peult nommer lettre hierogliphicque Comme jadis faisoient les anciens Et entre tous les vieux Egyptiens Qui denotoient vice ou vertu honneste Par ung oiseau, ung poisson, une beste, Ainsi ay faict, affin que l'oeil choisisse Vertu tant belle et delaisse le vice. Gilles Corrozet, Hecatomgraphie Existe-t-il une philosophie proustienne du nom 1 ? En guise de réponse, nous montrerons comment certains passages de Contre Sainte-Beuve et du Temps retrouvé 2 rendent compte des composantes noministes 3 de la philosophie de Marcel Proust. Pour ce faire, nous examinerons la fonction poétique du nom relative aux différentes figures du temps dans l'oeuvre de l'écrivain. Se rapprochant paradoxalement du concept d'involontaire proposé par Auguste Comte, l'involontaire que postule le romancier est d'origine psychosomatique 4. Entre le je narrant et le je narré, le soi et Tangence, n o 61 (décembre 1999) 1. Cette question ne doit pas être confondue avec celle qu'adresse Vincent Descombes à propos de l'existence possible d'une philosophie proustienne du roman.

Marcel Proust et les variétés du comique professionnel

2013

Resume: Ce qui passionne Proust, des son jeune âge, c’est le spectacle. Cette ferveur se projette egalement dans la plupart de ses ecrits: les rubriques de theâtre, de music-hall qu’il tient, a ses debuts, dans les petites revues; puis vers la fin de sa carriere litteraire dans A la recherche du temps perdu, l’enthousiasme et la passion de l’art dramatique accompagnent partout Proust. Aussi son roman magistral debute-t-il par le gout du jeune heros pour le spectacle et se clot sur l’evocation comique du «bal des tetes» avant que ne tombe le rideau. Notre objectif dans cet article est non seulement d’examiner l’aspect comique de A la recherche du temps perdu et de rappeler que sa lecture est l’une des plus divertissantes qui soit, mais surtout de savoir a quels procedes Proust recourt pour egayer son roman: les procedes de la comedie dite «traditionnelle» comme le comique de geste, de situation et de mots, que nous signalerons, se placent au centre de son œuvre et creent de veritable...

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Proust et l’épopée de Dante

Proust, l’étranger, dir. Karen Haddad et Vincent Ferré, CRIN (Cahiers de Recherche des Instituts Néerlandais de langue et de littérature françaises), 2010, p. 15-36.

Proust et l'Art nouveau

Cahier Marcel Proust, sous la direction de Jean-Yves Tadié, Éditions de L'Herne, 2021, p. 129-134.