L'empereur hagiographe. Culte des saints et monarchie byzantine et post-byzantine. (original) (raw)
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Le saint byzantin et son hagiographe, Ve-XIIe siècle Esquisse
Essays on Byzantine Literature and Culture, 2015
Tout récit hagiographique a un auteur; tout saint a son ou ses hagiographes. En conséquence, le sujet est quasiment infini et je me limiterai à une esquisse, qui voudrait montrer à mon ami et collègue Athanasios Markopoulos que, comme lui, j' aime lire et critiquer les sources. Le sujet est surtout intéressant lorsque l'hagiographe a personnellement connu le saint, notamment quand il est l'un de ses disciples ou de ses compagnons. Je ne traiterai donc pas des réécritures, qui posent un autre type de questions sur ce plan. Je laisserai également de côté les oeuvres d' auteurs qui nous ont laissé des ensembles hagiographiques, tels Théodoret de Cyr,1 Cyrille de Scythopolis2 et Léontios de Néapolis,3 encore que, pour le second, la Vie de Sabas (BHG 1608) corresponde à mon choix de départ. Un seul auteur multiple échappera à cette exclusion: Ignace le Diacre, élève et scribe de Taraise, membre du clergé du successeur de celui-ci au patriarcat, Nicéphore, et qui écrivit la Vie des deux patriarches, mais également celle de Grégoire le Décapolite (BHG 711) et peut-être celle de Georges d' Amastris (BHG 668). Dernier cas de figure: l' auteur de la Vie, de la Translation et de Miracles de Théodora de Thessalonique n' est ni un disciple ni un compagnon de la sainte, mais il a été le témoin de la translation et il fut étroitement lié à l'une des bénéficiaires alléguées des guérisons attribuées aux reliques de Théodora. La question centrale est la suivante. La critique historique de cette source que constitue un récit hagiographique nécessite de cerner l' auteur, même anonyme, et les motivations qui l' ont poussé à écrire. Les rapports du saint avec son hagiographe permettent ainsi de ne pas se contenter de chercher le commanditaire de ce dernier, mais d' examiner les rapports personnels et institutionnels qui guident l' écriture de la
Le culte impØrial a ØtØ longtemps considØrØ comme une fausse religion et analysØ comme une forme appuyØe de flatterie qui reflterait avant tout la loyautØ politique. La divinisation des empereurs n'est aujourd'hui plus considØrØe comme un langage honorifique vide de signification religieuse : depuis une trentaine d'annØes, des travaux fondamentaux ont permis de rØintØgrer le culte des souverains dans les religions antiques, sur la base d'une meilleure comprØhension des polythØismes en gØnØral 1 . Du côtØ du culte impØrial romain, il est dØsormais acquis que les divi sont de vØritables dieux ; du côtØ de la religion grecque d'Øpoque hellØnistique et impØriale, il apparaît que les souverains divinisØs ont rØellement ØtØ intØgrØs dans les panthØons civiques comme de nouvelles divinitØs et qu'on ne peut considØrer le culte des souverains comme un langage honorifique outrancier auquel personne ne croit vraiment.
The speech « To the assembly of the saints » is quoted by Eusebius in his Vita Constantini in order to sustain a passage in which he describes the theological activities of the emperor (IV, 29-34). This general description, however, seems to be based on the unique case of the speech, and the latter is obviously influenced by Eusebius’s own ideas and style. There is no reason to doubt the attribution of the text to Constantine, but the bishop of Caesarea was involved in its composition – he inspired it, he reworked it, or/and he had it translated from latin, if indeed it was first written in latin, which remains uncertain. These conclusions seriously damage the credibility of the description of the theological activities of Constantine in the Vita. The theologian prince was primarily Eusebius’s political ideal. In what respect Constantine embodied this ideal remains impossible to know, and cannot be sustained by the Vita or the speech.
« L’empereur et le patriarche dans l’empire byzantin »
Istina L, 2005/1, p. 8-21, 2005
étude de textes sur les rapports entre l'empereur et le patriarche dans l'empire byzantin: Eloge de Constantin par Eusèbe de Césarée, Novelle 6 de Justinien, Eisagogè de Photius, Lettre du patriarche Michel Autoreianos aux soldats et sujets de Théodore Ier, Apologie pour Philothée, lettre du patriarche Antoine au grand-prince de Moscou.
Empereur, diète d’Empire et poste (1490-1615)
Trivium Revue Franco Allemande De Sciences Humaines Et Sociales Deutsch Franzosische Zeitschrift Fur Geistes Und Sozialwissenschaften, 2013
Nous remercions M. Wolfgang Behringer de nous avoir accordé l'autorisation de traduire ce texte pour le présent numéro. Wir danken Herrn Wolfgang Behringer für die freundliche Genehmigung, diesen Artikel in französischer Übersetzung zu publizieren. 1 Le XVIe siècle représente une époque décisive dans l'histoire de la révolution européenne de la communication, un processus d'une portée historique universelle qui est étroitement lié aux évolutions politiques dans le Saint-Empire romain germanique. Vers 1500, la communication entre différents lieux s'effectuait grâce à des messagers à pied ou des estafettes à cheval, vers 1600 par la poste publique, à laquelle se rattachaient toutes les autres institutions de communication. Le rythme de la vie s'accéléra, le rapport des élites à l'espace et au temps subit un changement radical. Cette évolution structurelle était liée à la poste des empereurs, qui devint au cours du siècle la première institution de communication du monde publiquement accessible et qui mit ainsi en branle des processus d'innovation et une révolution des moyens de communication totalement inattendus et non planifiés. On analysera ici quelques-unes des étapes de l'évolution de la communication dans la période allant de 1486 à 1613 et on étudiera les relations des diètes d'empire aux principales stations de poste dans l'Empire. 2 Le roi Maximilien Ier introduisit en 1490 le modèle italien de l'estafette à cheval dans l'Empire afin d'établir une communication entre ses possessions dans le Tyrol et les Pays-Bas. L'innovation reprit le modèle des estafettes à cheval que l'on connaissait dans le duché de Milan depuis les Visconti. Les « postes » (des valets à cheval, qui étaient