Représentation de l'environnement et identité chez les mixtèques du Mexique (original) (raw)
Related papers
2016
International audience« Maleïwa, c’est Jésus ! ». Au travers de ces quelques mots, le syncrétisme. Ces mots, c’est une vieille femme guajiro à la frontière colombo-vénézuélienne qui me les a transmis. Une réponse simple, comme une évidence, à une question simple, en apparence : « Est-ce que tu crois davantage à la religion catholique ou à celle de Maleïwa ? ». Maleïwa, le dieu créateur des Indiens guajiros, s’est converti en la figure catholique de Jésus-Christ. Entre amalgame, croisement et juxtaposition (Bastide, 1965), l’idée d’une émergence, ou devrait-on plutôt dire d’une synthèse, d’un « bris-collage » (Mary, 1994 ; Bernand et al., 2001) amenant à la formation d’une religion nouvelle produite par la confrontation et l’influence de croyances et de valeurs issues de systèmes culturels opposés. Résultat d’un processus d’adaptation endogène généralement imposé par une culture exogène, le syncrétisme implique, au sein de la structure d’accueil, une certaine réinterprétation des myt...
La cuisine et sa ritualisation en pays mixtèque (Oaxaca, Mexique)
Amerique Latine Histoire Et Memoire Les Cahiers Alhim Les Cahiers Alhim, 2013
Mixtec and Triqui Indians of the Mixtec highlands, in Southern Mexico never feast without food, even though it may be lacking in daily life. Although the region is known for its poverty, daily and feast cuisines are quite elaborated. Mixtec highlands cuisine is close to the cuisine of Central Mexico, but differs from it by some local specialties. Feast cuisine is served in civic festivals, celebrations of the life cycle and saints festivals celebrated by a whole community. Some dishes are more specifically festive foods, nevertheless daily and feast cuisine both express a relationship with natural elements and the sacred, in particular through the dead, source of abundancy and fertility. Cuisine contributes, like rituals, to the balance of natural forces and of the cycles of rain, corn and human life.
Mémoire des origines, identité du Mexique et identité du Mexicain
Bulletin de psychologie, 2012
Distribution électronique Cairn.info pour Groupe d'études de psychologie. © Groupe d'études de psychologie. Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit.
La diversité bioculturelle dans la tourmente touristique au coeur de l'arrière-pays maya (Mexique)
Téoros Revue de recherche en tourisme, 2020
L’« arriere-pays maya », contraction de l’arrière-pays touristique de Cancun-Riviera Maya, est une région situee dans la péninsule du Yucatan au sud-est du Mexique. Depuis les années 1970 et les débuts de la construction de la ville touristique de Cancun, puis à partir de 1990, la naissance et l’extension de la Riviera Maya, cette region caracterisée par sa population d’origine maya et une nature exuberante est marquée par un développement touristique accéléré. Si dans un premier temps les sites archéologiques puis les ressources naturelles ont étémis àdisposition du tourisme, aujourd’hui de nombreux acteurs exogènes s’approprient par différents mécanismes des espaces naturels auparavant aux mains des membres des sociétés locales. Ici, nous présentons la construction du concept de biodiversité culturelle, sa signification dans le Yucatan pour les sociétés locales mayas et sa progressive mise en tourisme, comme les tensions et les conflits qui augmentent ces dernières années.
Mexique. L'autre métissage / México. El otro mestizaje
2011
Este catálogo presenta la visión de tres fotógrafos que dan cuenta de la dinámica de los intercambios y del mestizaje en México. / Ce catalogue d'exposition présente les oeuvres de trois photographes, qui rendent compte des interactions et du métissage au Mexique. Fotógrafos / photographes: Frank Courtel, Manuel Gonzalez de la Parra, Sandra Ryvlin Textos / textes: Elisabeth Cunin, Odile Hoffmann, Claudia Negrete Álvarez, Christian Rinaudo, María Elisa Velázquez Diseño / conception graphique : Julio Torres Lara
Les coletos du Chiapas. Identité convenue, processus dissimulés au Sud-Est du Mexique
¿ Interrogations? Revue pluridisciplinaire de sciences humaines et sociales, No. 16, Identité fictive, fictionnalisation de l'identité (II), 2013
RÉSUMÉ Janvier 1994, l’armée Zapatiste de Libération Nationale (Ejército Zapatista de Liberación Nacional : EZLN) se soulève. Quelques mois après, l’expression « los coletos » se répand pour représenter les exploiteurs et dominateurs de la population indienne du Chiapas (État qui durant l’époque coloniale appartenait à la Capitainerie de Guatemala et seulement à partir de 1824 à la nation mexicaine). Le présent article propose de questionner la signification actuelle, à la fois généralisatrice et réductrice, du terme de coleto. Allant au-delà du simple synonyme de l’Espagnol (ou ’le blanc’), les conditions historiques ont modelé cette identité collective de manière complexe et multiple. Nous verrons que le processus social en cours au Chiapas, bien que restreint aux impératifs nationaux mexicains, partage néanmoins avec d’autres pays de l’Amérique Centrale les anciens défis de la polarisation ’Indiens’/’non Indiens’. Mots-clés : Chiapas, identités intermédiaires, modèle social, commerce, antagonisme ethnique. The coletos of Chiapas. Convened Identity, dissimulated processes in South-East Mexico. SUMMARY In January 1994 upraised the Zapatist Army of National Liberation (Ejército Zapatista de Liberación Nacional : EZLN). A few months later it was also diffused the expression “los coletos” to represent the subjugators and exploiters of the indigenous populations in Chiapas (a province that during colonial period was part of the Captainship of Guatemala and just since 1824 became part of the Mexican nation). In the following work we question the generalizing an over-simplistic signification of coleto nowadays. Far of considering it just as a synonym of the Spanish (or ‘white’) man, we look forward some historical conditions that shaped this collective identity in complex and multiple ways. We will see that the present social processes in Chiapas, even though restricted by the Mexican national imperatives, still share with other Central American countries some ancient challenges derived from the polarization ‘Indians’/‘non Indians’. Keywords : Chiapas, intermediary identities, social models, commerce, ethnic interface.