L'ethnopoétique et l'anthropologie structurale à partir d'un récit de Victoria Howard, Chinook Clackamas (original) (raw)
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CLAUDE LÉVI-STRAUSS et l'anthropologie structurale
Remarques méthodologiques préalables L'oeuvre de Lévi-Strauss se comprend à la lumière des trois écoles dont il a subi l'influence : la sociologie française avec Emile Durkheim et Marcel Mauss, l'anthropologie culturelle avec Franz Boas, Robert Lowie et Alfred Kroeber, et la linguistique structuraliste avec Roman Jakobson. Lévi-Strauss considère en effet que le contraste entre le positivisme de Durkheim, partisan de l'existence de lois et constantes en sociologie comme dans n'importe quelle science de la nature, et le particularisme historique de Boas, défenseur de l'irréductible diversité de chaque culture, à cause du caractère unique de son processus de formation, peut être dépassé dès lors qu'on applique à l'anthropologie la théorie linguistique de Jakobson, pour qui la structure constante d'une langue vient du système de différences qui existe entre les termes. De la même façon, Lévi-Strauss considère qu'on ne peut pas assimiler les constantes universelles des sociétés humaines recherchées par Durkheim à des éléments communs entre les cultures des différents peuples, mais qu'il faut plutôt les identifier au caractère systématique des relations entre leurs différences, que Boas tenait à juste titre à privilégier, par rapport à des analogies génériques. Identifier en termes épistémologiques, ceci signifie que les vraies constantes ne sont pas représentées par des ressemblances apparentes et génériques, mais bien par l'invariance cachée des relations qui existent entre les variables. Par cette méthode, Lévi-Strauss pense pouvoir isoler quelques constantes universelles à toutes les cultures, qu'il nomme « structures de l'esprit humaine », ou bien « inconscient » (ce dernier terme devant évidemment être pris dans son acception sociologique, et non pas freudienne). Le projet anthropologique On peut définir l'anthropologie comme la science des organisations et des représentations sociales, comme la science des signes (langage mythique, signes oraux et gestuels dont se compose le rituel, règles de mariage, systèmes de parenté, lois coutumières, etc) : « nous concevons donc l'anthropologie comme s'occupant de bonne foi de ce domaine de la séméiologie que la linguistique n'a pas revendiqué pour sien ; » (Lévi-Strauss, « Eloge de
CRH – Groupe d’anthropologie historique de l’occident médiéval (GAHOM)
2009
Jerome Baschet, maitre de conferencesJean-Claude Bonne, Jean-Claude Schmitt, directeurs d’etudesMichel Pastoureau, directeur d’etudes suppleantAline Debert, ingenieur d’etudes au CNRS Groupe de travail sur les images medievales L’analyse et l’informatisation d’un fonds de miniatures, menees avec les etudiants, a progresse grâce a l’indexation des enluminures de deux manuscrits exceptionnels, les Rothschild Canticles et le Ci nous dit. Les Rothschild Canticles (Yale University, Beinecke Rare B...