Moody Migrants: The Relationship between Anxiety, Disillusionment, and Gendered Affect in Semi-Urban Uttarakhand, India (M.A. Thesis, 2008, McGill University) (original) (raw)
Recent work in anthropology has translated systemic disjuncture to individual subjectivity, under the premise that disordered political economies cause disordered identities. However this work underplays the role of affect in gathering subjectivity amidst external transformation. The following thesis proposes a concept of mood as a set of conjoined, low-level affects that provides continuity in contexts of neoliberalism and change. It investigates women's moods in an urbanizing region of Uttarakhand, India. Drawing from ethnographic interviews in a village, and a migrant community, mood is shown to involve components of economic anxiety that articulate with attitudes of docility and duty. Experiences typically described as postmodern including incompleteness, estrangement and alienation, are common to, and produce classical gendered affects in both rural and urban settings. Although anxiety can be destabilizing, it joins paradoxically with these affects to lubricate women's sense of belonging in a place. * * * * * Des travaux récents en anthropologie décrivent la façon dont des disjonctions systémiques se traduisent au niveau de la subjectivité individuelle. La prémisse sur laquelle ils reposent est qu’une économie politique désordonnée produit une identité désordonnée. Cependant, ces travaux sous-estiment la manière dont l’affect rassemble la subjectivité à travers les transformations qui opèrent à l’extérieur. Cette recherche propose l’idée que l’humeur , en tant qu’elle constitue un ensemble d’affects reliés, opérant à bas bruit, procure un sentiment de continuité dans le contexte du changement néo-libéral. L’auteur examine plus spécifiquement les humeurs de femmes vivant dans une région en voie d’urbanisation de l’Uttarakhand, en Inde. En se basant sur des entrevues ethnographiques réalisées dans un village et dans une communauté migrante, elle montre la façon dont l’humeur intègre les composantes de l’anxiété associée au capitalisme et qui s’articulent par ailleurs avec les attitudes sexuées de docilité et de devoir. L’argument est que des expériences qui sont typiquement postmodernes, incluant un sentiment d’ incomplétude, d’étrangeté et d’aliénation, sont à la fois commune à, et produisent, des affects liés au sexe dans un contexte de perturbations sociales et économiques. Même si l’anxiété peut être déstabilisante, elle rejoint paradoxalement ces affects qui lubrifient le sentiment des femmes d’appartenir à un lieu.