[1990] Bronzes irréguliers frappés sous le règne de Victorin (original) (raw)

Les premières aristocraties. Pouvoir et metal a l'age du Bronze

Le début de l’âge du Bronze européen est contemporain de la consolidation de la civilisation étatique et urbaine de la Mésopotamie, laquelle se forme vers 3000 ans avant notre ère, avec les premières dynasties royales. Le cuivre et le bronze jouent un rôle grandissant dans l’économie : fabrication d’instruments agraires, d’armes et de parures. Leur extraction et leur diffusion sont à l’origine d’une nouvelle économie de production. Issues desmines d’Oman ou du Caucase, d’énormes quantités de cuivre vont faire l’objet d’un commerce. Plus tard, au début du IIe millénaire, lesmines des Carpates alimenteront une grande partie de l’Europe, relayées ensuite par les gisements alpins ; en Méditerranée, leminerai proviendra de Chypre et de Sardaigne. De nombreux gisements locaux viendront répondre aux besoins croissants. Un secteur économique nouveau et une organisation sociale spécialisée accompagnent ce développement, transformant en profondeur les sociétés européennes.

L'éperon barré de Châtel d'Arruffens (Montricher, Vaud) : Âge du Bronze et Bas-Empire : (fouilles Jean-Pierre Gadina 1966-1973)

RESUME. L’éperon de Châtel d’Arruffens, sis, dans le Jura vaudois, à près de 1'400 m d’altitude, a été barré, à l’âge du Bronze, par des remparts à noyaux de chaux, d’environ 200 m de long. Il a livré, pour cette période (BzC/D), plusieurs milliers de tessons de céramique et quelques objets, en métal et en pierre. Il a été réoccupé au Bas-Empire, phase pour laquelle ont été retrouvés 243 monnaies, des centaines de tessons de vaisselle en céramique et en pierre ollaire, et de nombreux objets en verre, en bronze, en fer et en os. La nature précise de ces deux occupations reste inconnue, mais elles semblent liées, toutes deux, à des phénomènes d’insécurité et de contrôle du territoire. A partir de l’époque médiévale, le site se transforme en pâturage et il est englobé, actuellement, dans une réserve naturelle. C’est l’intérêt, porté à l’histoire de sa région, par M. Jean-Pierre Gadina, qui l’a conduit à mener des investigations archéologiques sur le site, fournissant ainsi la matière de la présente publication.