“Quelle est la monnaie de l’épargne ? Controverses autour de la valeur des dépôts bancaires en Argentine” (original) (raw)
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L’ordre monétaire et la dette souveraine en Argentine
Savoir/Agir, 2016
Distribution électronique Cairn.info pour Éditions du Croquant. Distribution électronique Cairn.info pour Éditions du Croquant. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit. Article disponible en ligne à l'adresse Article disponible en ligne à l'adresse https://www.cairn.info/revue-savoir-agir-2016-1-page-33.htm Découvrir le sommaire de ce numéro, suivre la revue par email, s'abonner... Flashez ce QR Code pour accéder à la page de ce numéro sur Cairn.info.
« Argentina o dolarización », ou quand la monnaie revient à la souveraineté
2014
Les circonstances d'un retournement historique survenu dans les rapports de l'economie a la societe en Argentine au tournant de 2001-03 fournissent une illustration dramatique et exemplaire d'une these tres simple : en matiere de decisions souveraines, rien n'est irreversible, pas meme les decisions conduisant a une disparition des outils de la souverainete ; en matiere historique, rien n'est reversible. C'est de cette combinaison de reversibilite souveraine et d'irreversibilite historique dont traite ce texte, sur la base d'un examen des debats relatifs a la dollarisation integrale avant la grande crise argentine de 2001-03 et leur retraite rapide dans la foulee de cette crise. Apres avoir repris les moments forts correspondant au choix de la caisse d'emission (1989-1991), aux propositions de dollarisation integrale (1999-2001) et au retour de la souverainete (2001-03), ce texte developpe une double analyse relative a ce qui a pu se jouer durant ...
À la suite de la crise financière qu'elle a connue en 2001, l'Argentine a cherché à assainir son profil financier international. Pour ce faire, elle a effectué une restructuration de sa dette souveraine -acceptée par 92,4% de ses créanciers -en rendant son remboursement conditionnel à la croissance économique du pays. Ensuite, le pays a remboursé la totalité de la dette qu'il avait contractée aux Fonds monétaire international (FMI). Plus récemment, il a convenu d'un plan de paie de la dette avec un autre créancier institutionnel : le Club de Paris. L'Argentine a aussi négocié des solutions relativement à divers différends avec des entreprises sous l'égide du Centre international pour le règlement des différends relatifs aux 1 Une version courte de ce texte est parue dans Le Devoir 5-07-2014, [en ligne : < http://www.ledevoir.com/international/actualites-internationales/412656/l-argentine-proie-des-fondsvautours-un-possible-effet-rapace-planetaire >] investissements (CIRDI) 2 . À toutes ces occasions, le pays a mis en évidence son intention de soigner sa réputation financière internationale, tout en veillant à ne pas compromettre sa croissance interne. Malgré ces efforts, l'Argentine doit aujourd'hui faire face à une nouvelle menace financière : les « fonds vautours ». En effet, ces fonds d'investissement internationaux servent à acheter des dettes souveraines en défaut à un prix dérisoire, afin de réclamer judiciairement 100% de leur valeur réelle, et ce, dès que les finances du pays se redressent et qu'il démontre sa capacité à payer. La politique d'endettement de la dictature et le « meilleur élève » du FMI Pour comprendre comment l'Argentine a pu se retrouver dans la situation actuelle, il faut tenir compte du processus d'endettement initié par le dernier régime dictatorial, au pouvoir de 1976 à 1983, et qui a été exacerbé pendant la décennie 1990, dite néolibérale. Durant les années 1970, les militaires se sont donné comme mandat de « réorganiser le pays » 3 afin de remettre de l'« ordre » dans une société convulsionnée. La société argentine, possédant une grande capacité de mobilisation -notamment grâce à sa culture
Trésors ou dépôts monétaires ? Quelques réflexions à partir de la situation en France
In : Journal of Archaeological Numismatics, 10, Archéologie des dépôts monétaires / Archaeology of Monetary Deposits, 2020, p. 5-18.
Le terme « trésor » sert habituellement en français à désigner les trouvailles de plusieurs monnaies anciennes. Or ce mot ne relève ni d’une catégorie juridique, ni d’une approche scientifique d’un fait archéologique et historique. L’approche croisée d’une archéologie fine des ensembles monétaires et d’une anthropologie des pratiques nous paraît justifier l’emploi du concept de « dépôt monétaire » plutôt que de « trésor ». Plusieurs exemples français illustrent les possibilités offertes par cette approche, et forment un plaidoyer pour la reconnaissance de l’archéonumismatique comme une discipline à part entière de l’archéologie.
Sociétés politiques comparées, 2016
Cet article plaide pour un dépassement des cloisonnements disciplinaires afin de rendre compte des dimensions politiques de la monnaie, à partir d’une revue de la littérature dédiée à un ensemble de monnaies locales en Argentine, connues sous le nom de trueque. Il souligne d’abord l’influence considérable qu’exerce la conception de la monnaie comme « médium des échanges » sur la littérature sociologique et anthropologique, alors que celle-ci tend à dépouiller la monnaie de ses attributs politiques. Il présente ensuite les apports de l’approche interdisciplinaire proposée par un groupe d’économistes hétérodoxes, de sociologues et d’historiens qui conçoit la monnaie comme un rapport social susceptible de prendre des formes diverses dans l’espace et dans le temps. Enfin, je propose deux pistes afin d’approfondir ce travail interdisciplinaire, de manière à rendre compte du rôle de la monnaie dans l’enchevêtrement des processus à l’œuvre dans la constitution de communautés politiques. Abstract This article calls for going beyond existing disciplinary boundaries in order to underline the political dimensions of money, based on a review of the literature dedicated to local currencies in Argentina, known as trueque. First, it shows that conceiving money as a “medium of exchanges” exerts a considerable influence on the sociological and anthropological literature, while this conception tends to depoliticize money. It then underlines the contributions of an interdisciplinary approach to money suggested by a group of heterodox economists, sociologists and historians, which conceives money as a social relation that takes different forms in space and time. Finally, I suggest two lines of inquiry that could allow this interdisciplinary approach better understanding the complex role played by money in the entangled processes that lead to the constitution of political communities.
Questions sur la nature de la monnaie : Charles Rist et Bertrand Nogaro, 1904-1951
Les traditions économiques françaises, 2000
Dans la première moitié du XXe siècle, la théorie quantitative de la monnaie et la question de l'étalon or focalisent la plupart des débats de la théorie monétaire. En filigrane, néanmoins, apparaît une interrogation sur la nature de la monnaie. Si celle-ci est longtemps considérée comme marchandise tirant ses qualités du métal précieux, ce demi-siècle est celui d'une " révolution nominaliste " (James (1970 : 16-17)) dont Keynes n'est que l'un des promoteurs. Le nominalisme monétaire, ou conception d'une économie constituée de phénomènes directement monétaires, était jusqu'ici confiné à la sphère juridique ; ses promoteurs sont ainsi tout d'abord considérés comme faisant du droit plus que de la science économique. L'aspect étatiste d'un certain nominalisme rebute ; on oppose en outre aux tenants du nominalisme que le droit ne saurait fonder une théorie économique. Celle-ci doit s'ancrer non sur des éléments artificiels comme la loi d'un temps et d'un espace donnés, mais sur des éléments dégagés de ces contingences. Le métal précieux qui constitue les espèces monétaires semble respecter cette condition. Cette critique est particulièrement vive face à Knapp, l'auteur emblématique de cette position 2. Certains textes de Bertrand Nogaro (1880-1950) et de Charles Rist (1873-1956) peuvent être lus comme représentatifs de la lutte qui se livre alors entre nominalisme et métallisme. Si leurs écrits monétaires s'échelonnent de 1904 à 1951, leur réflexion prend leur pleine puissance dans les années vingt et trente. Il s'agit ici de discuter de quel nominalisme Bertrand Nogaro se fait l'avocat et sur quel métallisme Charles Rist fonde son analyse monétaire, en mettant tous deux au regard l'un de l'autre.
Argent, monnaie une valeur sans valeurs
Argent, monnaie une valeur sans valeurs, 2017
ABSTRACT This publication analyzes two situations, one precedent to the other, the opposite view of the value of money. In one hand, we present the framework of the conception of this vision from the point of view of Karl Marx, and in the other one, we present it from the angle of the African economies that are tied up by the French system. Thus, Karl Marx demonstrates that money has no value, because its value remains only on more market value, the holder of the money, does not make good use at the level of social mores. He becomes deviant. Mr. Monga, makes us browse the lack of value of the money of the African economies confiscated in the accounts of operations of the French treasury, because this money is not productive because of the investments that it does to the detriment of the beneficiaries. Key Words – Value of money – Indebtedness – Alienation – Bank excess liquidity. RESUME La présente publication analyse deux situations l’une précédent l’autre, il s’agit de la vision opposée sur la valeur de l’argent. D’un coté, nous présentons le cadre de la conception de cette vision sous l’angle de Karl Marx, de l’autre nous la présentons sous l’angle des économies africaines du système franc. Ainsi, Karl Marx démontre que l’argent n’a pas de valeur, parce sa valeur ne reste qu’une valeur marchande de plus, le détenteur de l’argent, ne fait pas bon usage au niveau des mœurs sociales. Il devient déviant. Monsieur Monga, nous fait parcourir l’absence de valeur de l’argent des économies africaines confisquées dans les comptes d’opérations du trésor français, parce que cet argent n’est pas productif à cause des placements que ce dernier fait au détriment des bénéficiaires. Mots clés : Valeur de l’argent – Aliénation – Endettement public – Surliquidité des banques.
Economie et Institutions, N° 10-11, 2007
Despite political and monetary sovereignties should not be confused, the principles of organization of the monetary system have to be coherent with those of the political community. If this idea is true, the monetary sovereignty cannot take the same form in a political federation as in a unitary State. Thus when studying the money of political systems organised along federal principles, one has to take into account the peculiarity of this type of political organisation on the monetary regime. Argentina is a good exemple of the institutional inconsistencies resulting from a monetary system shaped according to a centralist unitary view within an actual political order of a federal type, the come back of the repressed taking the recurrent form of fiscal hand-to-hand currencies issued by the Provinces. A first section presents the theoretical and historical framework within which we analyse these monetary experiments. The second section comparatively describes the contrasted cases of the successful patacon, issued in the Buenos Aires province, and the failed federal issued by the Entre Rios provincial government. A third section adresses more generally the problem of the viability of this type of monies by enlarging the comparison to three other provinces (Cordoba, Corrientes and Santa Fé – a non issuing Province), in order to display empirical regularities informing the explicative power of various economic, political and symbolical variables on success or failure of these monetary experiments.