Qui sont les mayas de Tulum ? Identité locale plurielle et jeux de rôles identitaires en situation touristique (Quintana Roo, Mexique) (original) (raw)

¿Dónde están los mayas ? Le tourisme communautaire comme revendication identitaire dans le Yucatán

Espace populations sociétés , 2020

L’arrière-pays maya, région située en retrait du littoral Cancún-Riviera Maya au Mexique, haut lieu touristique à l’échelle latinoaméricaine et mondiale, abrite de nombreuses entreprises sociales qui se dédient au tourisme communautaire. Au cours de ces vingt dernières années, la mise en tourisme progressive des villages se traduisant par la formation d’entreprises collectives impulsées par les politiques fédérales mexicaines a cédé le pas à une mise en réseaux des acteurs mayas qui se consacrent au tourisme communautaire. D’ailleurs, deux réseaux, Co’ox Mayab et Caminos Sagrados ont émergé au cours des cinq dernières années. Si à première vue, l’un des objectifs de ces réseaux est l’insertion dans le système touristique global, nul ne peut ignorer la revendication identitaire des acteurs mayas qui portent ces projets dans un contexte de conflits socio-environnementaux où le tourisme joue un rôle prépondérant. En effet, au boom touristique de Cancún puis à l’extension sur le couloir littoral Playa del Carmen – Tulum, succède une mise en tourisme du patrimoine bioculturel des Mayas (lagunes, cenotes, gastronomie locale, médecine traditionnelle). Certains acteurs locaux d’origine maya se sont emparés de cette nouvelle extension touristique. À partir d’un travail ethnographique basé sur des entretiens et des observations participantes dans les villages et au cœur du réseau de coopératives Co’ox Mayab, cet article invite à penser le tourisme comme forme de revendication identitaire mais aussi comme forme de visibilisation des sociétés locales d’origine maya.

La diversité bioculturelle dans la tourmente touristique au coeur de l'arrière-pays maya (Mexique)

Téoros Revue de recherche en tourisme, 2020

L’« arriere-pays maya », contraction de l’arrière-pays touristique de Cancun-Riviera Maya, est une région situee dans la péninsule du Yucatan au sud-est du Mexique. Depuis les années 1970 et les débuts de la construction de la ville touristique de Cancun, puis à partir de 1990, la naissance et l’extension de la Riviera Maya, cette region caracterisée par sa population d’origine maya et une nature exuberante est marquée par un développement touristique accéléré. Si dans un premier temps les sites archéologiques puis les ressources naturelles ont étémis àdisposition du tourisme, aujourd’hui de nombreux acteurs exogènes s’approprient par différents mécanismes des espaces naturels auparavant aux mains des membres des sociétés locales. Ici, nous présentons la construction du concept de biodiversité culturelle, sa signification dans le Yucatan pour les sociétés locales mayas et sa progressive mise en tourisme, comme les tensions et les conflits qui augmentent ces dernières années.

Développement touristique et appropriation foncière: le rôle des «mafias agraires» à Tulum au Mexique

Norois. Environnement, aménagement, société, 2018

Cette contribution examine les liens existant entre le développement du tourisme et l’appropriation des terres ejidales à Tulum, sur la côte Caraïbe de la péninsule du Yucatan au Mexique. L’article aborde plus spéciiquement le cas de l’ejido José María Pino Suárez et le rôle des ejidatarios dans la défense de leurs terres. L’analyse interroge par ailleurs les mécanismes d’appropriation de l’espace par différents groupes d’intérêt formant ce que nous qualiions de «mafias agraires ». Ces groupes impliquant notamment des acteurs gouvernementaux participent d’un mécanisme institutionnel et délictueux permettant des formes de dépossession, mais aussi la normalisation d’un tel processus à l’échelle régionale.

Presses Sorbonne Nouvelle - Aux origines de la "mise en tourisme" du Mexique maya: les archéologues et anthropologues américains comme entrepreneurs transnationaux

Les sociétés entrepreneuriales et le monde anglophone, JH Poste (ed), 2013

The final version of this article in French was later published in Jacques-Henri Coste (ed) Les sociétés entrepreneuriales et les mondes anglophones. Paris: Presses Sorbonne Nouvelle, 2013. The article explores the role of archeologists and anthropologists in Mexico's tourism development, and the parallel history of early research and entrepreneurial innovation at Chichen Itza (Yucatan) and San Cristobal de las Casas (Chiapas). It traces the the origins of today's mass tourism back to the work of scientific pioneers who identified sites of interest and promoted them, sparking worldwide curiosity for Mayan heritage and culture.

Mayas d'hier et d'aujourd'hui : Le rôle des sociétés locales dans le développement touristique

Presses Universitaires de Rennes - http://www.pur-editions.fr/detail.php?idOuv=4664, 2018

L' « arrière-pays maya », contraction de l'arrière-pays touristique de Cancún-Riviera maya, est une région située dans la péninsule du Yucatán au Sud-Est du Mexique. Depuis les années 1970 et les débuts de la construction de la ville touristique de Cancún, puis à partir de 1990, la naissance et l'extension de la Riviera Maya, cette région caractérisée par sa population d'origine maya et une nature exubérante est marquée par un développement touristique. Si dans un premier temps les sites archéologiques puis les ressources naturelles ont été mis en tourisme, certains membres des sociétés locales d'origine maya ont opté ces quinze dernières années pour le développement touristique au sein de leur village. À partir d'une étude ethnographique, l'ouvrage présente la mise en tourisme de deux villages, Yokdzonot et Ek Balam, où les habitants ont le contrôle de l'activité touristique. On montrera les conditions et les modalités de la mise en tourisme de ces espaces ruraux en privilégiant deux aspects : d'une part, la mise en tourisme des espaces quotidiens dans les villages, telles que la milpa et l'unité domestique, et d'autre part l'analyse de la trajectoire de certains membres des entreprises sociales. Cela nous permettra de réfléchir sur l'apparition de nouveaux leaders et les recompositions sociales qui s'opèrent au sein du village. Grâce à l'étaiement de ces exemples, cet ouvrage apportera une réflexion sur le rôle du tourisme dans la centralisation des territoires, jusque-là tenus en position périphérique.

Tourisme alternatif et sites archéologiques dans le Yucatan : quelle autonomisation pour les communautés mayas ?

Teoros, 2015

Le tourisme et l’archéologie ont toujours entretenu des relations peu harmonieuses. Alors que le premier cherche comment tirer profit du patrimoine en tant que bien de consommation touristique, le second cherche à conserver le premier ainsi qu’à le protéger. Peu d’études se sont intéressées aux impacts positifs du tourisme sur les sites archéologiques et les populations situées à proximité de ceux-ci. L’ étude présentée ici propose d’identifier la relation existant entre le flux de visiteurs vers un site archéologique et l’autonomisation économique des habitants d’Ek Balam et de Hunuku, deux villages limitrophes de la zone archéologique d’Ek Balam située au sud-est du Mexique dans l’est de l’État du Yucatán.

La mobilite dans la tradition Teuchitlan: un vestige de l'interaction regionale dans l'occident du Mexique.

J. Brancier, C. Trémeaud, T. Vallette (éds.), Des vestiges aux sociétés. Regards croisés sur le passage des données archéologiques à la société sous-jacente, Actes de la 6e Journée Doctorale d’archéologie de l’ED 112, ArchéoDoct n°7, Publications de la Sorbonne, Paris., 2015

Résumé Parmi les manifestations culturelles de l’Occident du Mexique, la tradition Teuchitlán est l’une des plus anciennes, ses débuts remontant à la période Préclassique (1000 av. J.-C. à 200 apr. J.-C.). Son extension régionale et son organisation dans l’espace ont permis de mettre en place des méthodes d’analyse spatiale au moyen de Systèmes d’Information Géographiques (SIG). L’objectif de ce travail est de présenter un panorama général des dynamiques de mobilité et du probable réseau de chemins qui sillonnait le paysage de la Vallée de Tequila (état du Jalisco, Mexique). Pour ce faire, nous avons utilisé des outils propres aux Systèmes d’Information Géographiques. Notre travail s’est centré sur la recherche de chemins de moindre coût (least-cost path, LCP), en nous appuyant sur les images satellites et les Modèles Numériques de Terrain (MNT). Cette étude fournit des informations sur la façon dont les habitants de la tradition Teuchitlán cohabitaient avec l’espace qu’ils occupaient, grâce à leurs voies de circulation. Mots clés : Système d’Information Géographiques, analyse spatiale, chemin le plus court, coût de surface. Abstract The Teuchitlán people are one of the oldest known cultures in western Mexico and their beginnings date back to the Preclassic period (400 B.C.E. to 200 C.E.). This civilisation was regional in size, and its societal structure allowed for the implementation of spatial analysis with the use of Geographical Information Systems. The aim of this paper is to give a panoramic regional view of movements, and the possible network of paths that stretched across the landscape of the Tequila Valley, in the region of Jalisco, Mexico. To this end, GIS systems were used. Our work centred upon the search for LCPs (least-cost paths) with the help of satellite imaging and digital elevation models. This study demonstrates that the Teuchitlán people interacted with their environment through the means of a network of paths. Key Words: GIS, spatial analysis, least-cost paths, landscape archaeology.