"Les lumières miraculeuses de l'eucharistie : du signe de sainteté à l'illumination mystique (XIIe-XIIIe s)", journée d'études "Lumière(s)", Université de Lille 3, 10-11 septembre 2015. Publié dans Histoire et littérature de l'Europe du Nord-Ouest, n° 53 (2016) (original) (raw)

"Introduction", Le miracle de Faverney (1608). L'eucharistie : environnement et temps de l'histoire. Actes du colloque de Faverney (9 et 10 mai 2008), Corinne Marchal et Manuel Tramaux (dir.)

Besançon, Presses universitaires de Franche-Comté, p. 13-24., 2010

1 Présence réelle du corps et du sang du Christ sous les espèces du pain (hostie) et du vin. 2 Conversion de la substance du pain et du vin en la substance du Corps et du Sang du Christ, en vertu des paroles de consécration prononcées par le prêtre, qui reproduisent celles de l'institution de l'Eucharistie par le Christ, lors du dernier repas (la Cène) qu'il avait pris avec ses disciples à la veille de sa mort. 3 Alors que pour le catholicisme il n'y a plus ni pain ni vin après la consécration et qu'il ne reste que les apparences extérieures (les espèces), Luther maintient la dualité des substances, la permanence du pain et du vin (consubstantiation), ce qui permet de croire que la présence réelle ne serait que temporaire.

L. Drelincourt, Les Étoiles de l’Eglise et les Chandeliers mystiques, suivi du Salutaire lever du Soleil de Justice, Grenoble, Jérôme Millon, 2002, 205 p.

Laurent Drelincourt appartient à une génération de pasteurs français ayant prêché sous l’édit de Nantes. Successivement en charge des églises de La Rochelle puis de Niort, il n’en a pas moins activement fréquenté les salons de la noblesse parisienne. Vite placé sous la protection de Valentin Conrart, il a appris les métiers de traducteur biblique et de poète de salon. Il a d’ailleurs laissé des Sonnets chrétiens promis à un destin éditorial exceptionnel. Mais le pasteur n’en a pas pour autant négligé la prédication dominicale. Le Salutaire Lever du Soleil de Justice et Les Etoiles de l’Eglise et les Chandeliers Mystiques constituent sans aucun doute une des plus belles contributions à l’art de la prédication réformée. Ces deux sermons prophétiques, dont les arguments bibliques littéralement visionnaires sont tirés du Livre de Malachie et de l’Apocalypse, font de l’allégorie astronomique le point de départ d’un travail d’exégèse aussi savant que virtuose. L’image diurne du lever du soleil christique et l’image nocturne du rayonnement des étoiles pastorales composent un véritable diptyque, où la force expressive des métaphores ne sacrifie à aucun moment l’exigence du sens. Le prédicateur inspiré y élève le sermon protestant, rédigé dans une prose soucieuse de clarté et d’élégance, à la hauteur d’un art oratoire pouvant rivaliser avec les réussites de l’homilétique catholique alors en pleine gloire.

La monstrance eucharistique (XIIIe-XVIe s.). Genèse, typologie et fonctions d'un objet d'orfèvrerie, PUR, Rennes, 2014

Objet majeur du trésor d'église, la monstrance eucharistique (ou ostensoir) apparaît dans la seconde moitié du XIIIe siècle afin de répondre aux nouvelles aspirations de la communauté religieuse et laïque. Celle-ci souhaite dorénavant voir et adorer le Corps du Christ, tout en participant plus activement aux différents rituels. Malgré un rôle incontournable dans la religion du bas Moyen Age, la monstrance eucharistique n'a jusqu'à présent, jamais fait l'objet d'une étude de synthèse. En menant une réflexion sur l'ensemble du territoire de la Chrétienté occidentale, cet ouvrage aborde sous plusieurs angles d'approche l'émergence, le développement et la place du réceptacle sacré dans la société médiévale et du début de la Renaissance. Pour ce faire, trois axes de recherche ont été privilégiés. Le premier examine les conditions d'apparition de la monstrance, tout en revenant sur rare idée longtemps admise d'une création ex nihilo de la pièce liturgique. Le deuxième se concentre sur "l'objet-ostensoir" avec un regard structurel et iconographique. Enfin, le dernier questionne les différents usages du vase liturgique, entre "simple" reliquaire de l'hostie consacrée et outil de propagande dans le contexte troublé de la Contre-Réforme.

Les annonciades célestes à Mézières : histoire et architecture d'un couvent disparu, In Revue historique ardennaise, t. 48, 2016, p. 39-57.

L’ordre des annonciades célestes, fondé à Gênes au début du XVIIe siècle, a connu une expansion modeste en Europe. En 1633, des religieuses de Namur et de Liège essaimèrent une communauté à Mézières où elle subsista durant un peu plus de 150 ans, jusqu’à sa suppression en 1790. Vidés de leurs occupantes, les bâtiments connurent différentes réhabilitations avant d’être bombardés en 1940. Malgré leur disparition, il est possible d’étudier leurs principales caractéristiques architecturales grâce à l’apport de sources écrites et iconographiques restées jusqu’à présent inédites. Cet article livre l’étude menée dans le cadre de la thèse de doctorat de l’autrice, soutenue en 2013 à l’Université catholique de Louvain.