JOURNEE SCIENTIFIQUE 26 MAI 2016 (original) (raw)
JOURNÉE SCIENTIFIQUE «DES SOCIÉTÉS NÉOLITHIQUES ET URBAINES ANTIQUES EN AFRIQUE DU NORD» Le jeudi 26 mai 2016, une Journée scientifique est organisée par l’institut d’Archéologie de l’université d’Alger II. Elle sera animée par différents spécialistes universitaires. Le débat aura lieu autour des «SOCIÉTÉS NÉOLITHIQUES ET URBAINES ANTIQUES EN AFRIQUE DU NORD : ENTRE INNOVATIONS TECHNIQUES ET PERMANENCES CULTURELLES » Cette journée sera organisée en deux temps, 9H00 12h00 et reprise l’après midi de 14h00-17h00, au niveau de l’amphithéâtre de l’université de Bouzaréah d’Alger II. Un modérateur animera les interventions et discussions autour de chaque thème développé. Les responsables de cette journée, Iddir AMARA (MC – A, Institut d’archéologie, Coordinateur scientifique de la Journée scientifique), Farida AMROUS (M-C – A, Institut d’archéologie), Abdelkrim AZZOUG (Pr et Directeur de l’institut d’Archéologie), Mustapha Mohamed EL FILLAH (Pr et Dr – Laboratoire de l’Archéométrie) et Salim DRICI (Pr et responsable de la poste graduation), ont souhaité que puissent se rencontrer des enseignants – chercheurs travaillant sur les problématiques de peuplement ancien, récent et intéressés par l’Afrique du Nord afin de comprendre le déroulement des événements depuis la fin des Temps Néolithiques. THÈME « ENTRE INNOVATIONS TECHNIQUES ET PERMANENCES CULTURELLES » Les sociétés Post-Néolithique nord africaines ont appris à cohabiter et à domestiquer leur environnement naturel. Elles ont hérités des innovations techniques de la période agropastorale (céréales, élevages, herminette), mis en place de nouvelles normes agricoles (irrigation, labour à l’araire, attelage, légumineuses, arbres fruitiers), ont utilisé l’animal adapté pour les divers besoins (bœuf, cheval, âne et chameau) et ont fait usage du métal pour fabriquer des armes. Ces sociétés découvrent la roue (chariot et roue) pour différents usages. Mais inventent aussi l’écriture encore visible sur les parois rocheuses. Cet alphabet premier, souvent mêlé aux nombreuses figurations rupestres et parfois présent sur les stèles funéraires, est signalé sur l’ensemble du territoire nord-africain. Ces caractères d’écriture montrent une autre dimension peu connue que la recherche n’a pas encore investie. Les structures funéraires, liées au monde des morts, sont une autre forme d’expression pour ces populations. Les tombes, isolées ou regroupées en nécropoles, se répartissent par type (tumulus, dolmen, chouchet, bazinas, etc.) et par zone (orientale, occidentale et saharienne). Les principaux aménagements urbains et les établissements ruraux initiaux se mettent en place dès le 1er millénaire avant notre ère. Ces groupes de populations inventent les premières sociétés urbaines. Ils s’organisent autour de symboles identitaires et mémoriels. On voit ainsi apparaître des communautés qu’on désigne sous différents noms nord-africains. Elles ne tardent pas à entrer en compétition ou en « interaction » avec d’autres groupes qui pointent aux frontières Nord et Est principalement. Les premières cités-états-empires dominants voyaient l’Afrique du Nord comme une terre de conquête. Ce territoire porte encore les traces du flux et reflux des populations que l’archéologie tente d’interpréter. Cette Journée scientifique a pour objectif d’essayer de comprendre le processus de diffusion des flux culturels sur ce vaste territoire, que ce soit ceux ayant pris naissance à l’intérieur ou ceux provenant de l’extérieur, empruntant les côtes maritimes ou par la voie terrestre. Les traces d’échanges et de va-et-vient sont multiples. Elles témoignent d’une intense activité des populations nord-africaines qui parcouraient cet espace sans répit, depuis déjà le Paléolithique. Elles nous montrent les rivalités qui animaient les différentes tribus. Partout où elles passaient, elles laissaient leurs traces sous différentes formes ; celles qui nous lient à l’actualité restent néanmoins les « tifinagh ».