Les adjectifs – Une introduction (original) (raw)
Related papers
Encyclopédie grammaticale du français (EGF), 2023
Solidement documenté, l'article de 2018 relève les principaux enjeux liés à la question de l'adjectif adverbal et rend compte des acquis dans le domaine. Le dictionnaire de 2021 compte 1700 pages, sa bibliographie est exhaustive (11 pages), et les pages 1 à 93 proposent un état des connaissances très complet sur l'adjectif adverbalselon plusieurs perspectives (diachronique, pan-romane, variationnelle, etc.). Il s'agit d'une synthèse instructive des travaux
Les adjectifs en HPSG (Hand-out Exposé, 1996)
NERBONNE (On fera référence à cet article par F&N) (Computational Linguistics 18.3, Sept 92, p269..309) 1. Les compléments adjectivaux infinitifs en anglais (infinitive avec to) a) Panorama On [S. GREENBAUM, R. QUIRK, Student's Grammar of the English Language 16.40] peut distinguer en anglais 7 classes d'adjectifs acceptant une infinitive comme complément, que l'on retrouve en français avec des prépositions différentes : Bob is silly to wait Bob est stu pide d'atten dre Bob is slow to react Bob est len t à réagir Bob is happy to leave Bob est joyeux de partir Bob is relu ctan t to leave Bob est réticen t à partir Bob is hard to con vin ce Bob est dur à con vain cre The food is ready to eat Le plat est prêt à servir It is im portan t to be accu rate Il est im portan t d'être précis Dans les quatre premières phrases, le sujet de la proposition principale peut être considéré comme celui vide de l'infinitive subordonnée ; dans les deux suivantes au contraire, le sujet de la proposition principale est plutôt son objet. Dans le seul premier cas, on peut insérer un objet dans la phrase infinitive, dans le seul second cas, on peut lui spécifier un sujet ; dans le septième paradigme, à phrase principale impersonnelle, on peut ajouter à la fois un sujet et un objet : Bob is silly to do that Bob est stu pide de faire cela Bob is slow to u n derstan d the joke Bob est len t à com pren dre la blague Bob is happy to hear his son Bob est joyeu x d'en ten dre son fils Bob is relu ctan t to leave Paris Bob est réticen t à qu itter Paris The food is ready Le plat est prêt Avec le cas , les propriétés concordent pour les adjectifs anglais et leur homologue français : This tool is am usin g to u se Cet ou til est am usan t à utiliser This prom ise is (im p ossible + ...) to keep Cette prom esse est (im p ossible + ...) à ten ir This book is (difficult + p leasant + am usin g + annoy ing + boring + dep ressing + ...) to read Ce livre est (difficile + agréab le + am usan t + ?contrariant + ennuy eux + dép rim ant + ...) à lire
L'adjectivité en anglais et en français
L’Adjectivité: Approches descriptives de la linguistique adjectivale. Neveu, F., & Roig, A. (Eds.). De Gruyter, 2020
Une définition de l'« adjectivité » comme « distorsion catégorielle » au sens de Kerleroux (1996) présuppose que l'on sache reconnaître les unités lexicales qui appartiennent à la catégorie des adjectifs, faute de quoi il sera impossible de dire objectivement si un mot qu'on trouve dans un emploi syntaxiquement adjectival a subi, ou non, une distorsion par rapport à sa catégorie d'origine. Or, comme le reconnaît D. Creissels, « [d]ans la description des langues, la délimitation d'une classe d'adjectifs constitue une question particulièrement délicate » étant donné que les écarts par rapport au prototype sont souvent bien plus fréquents que les cas typiques, situation « sans équivalent pour les noms ou les verbes » (Creissels, 2006 : 201). C'est pour rendre compte des nombreux cas limitrophes et atypiques en français que J. Goes (1999), au terme d'une étude très minutieuse, a élaboré une grille de critères d'identification potentiels, parmi lesquels il n'a retenu comme « critères minimaux nécessaires » que l'accord en genre et en nombre, et la fonction d'épithète postposée, sans qu'aucun de ces deux critères ne soit suffisant en soi. Les difficultés s'accroissent encore dès que l'on essaie, dans une perspective typologique ou contrastive, de décrire les contours de la catégorie selon des critères communs à plusieurs langues. Comme le français, l'anglais possède aussi une catégorie adjectivale (présumée) bien développée, et connaît de nombreux cas limitrophes (substantifs en fonction épithète, formes participiales introduites par une copule). Malencontreusement, aucun des deux critères minimaux retenus par Goes en français n'est transférable à l'anglais, où l'invariabilité en nombre permet, au contraire, de distinguer les adjectifs par rapport aux substantifs (cf. Jespersen, 1924 : 74) tandis que la postposition est à la fois peu fréquente (<1%) et soumise à de fortes contraintes. Mais à moins de tracer d'abord une limite, peu importe que celle-ci repose sur un seul ou plusieurs critères, comment savoir s'il y a « distorsion catégorielle » (et dans quel sens ?) dans : (1) … and the secret of it had been lost until Henry Ware, seeking through the cold and rain, had stumbled upon it. (J.A. Altsheler, The Scouts of the Valley) (2) The sight of that key had brought up pictures of the club-house; and I thought and thought how quiet it was, and how far away and -- how cold it was too, and how secret. (A.K. Green, The House of the Whispering Pines) (3) Ces sauvages paysans combattants, qui les traînaient avec eux de forêt en forêt, leur donnaient leur part de soupe. (V. Hugo, Quatrevingt-treize) (4) Combien naïves et paysannes en comparaison sembleraient les églantines qui, dans quelques semaines, monteraient elles aussi en plein soleil le même chemin rustique, … (M. Proust, Du côté de chez Swann) Tel est le sens que nous souhaitons donner au titre de cette étude : extra adjectivum, nulla adjectivitas – quoique l'« adjectif » reste, par nature, un objet insaisissable, nébuleux, comment pouvons-nous néanmoins prétendre parler d'« adjectivité », c'est-à-dire de ressemblance ou de proximité par rapport à l'adjectif, sans essayer de dire d'abord à quoi celui-ci ressemble et où il se trouve ? Étude parallèle des cas de « syntaxe paradoxale » Étant donné que les problèmes d'identification viennent surtout des écarts par rapport au prototype adjectival, nous rappellerons les caractéristiques de celui-ci selon Goes, Dixon et Creissels avant d'examiner en parallèle les principaux cas de « syntaxe paradoxale » (Kerleroux), illustrés par des exemples empruntés à un ensemble de corpus électroniques comparables en anglais et en français d'environ 20 millions de mots. En particulier, nous étudierons des cas impliquant : – la nominalisation de lexèmes à vocation adjectivale (5) … si l'on veut bien songer aux prodiges de dévouement patient, tenace, inviolable, qui se rencontrent chaque jour chez les femmes de la classe populaire, dont le naturel, quoique grossier, reste original et sincère. (O. Feuillet, M. de Camors) (6) Action from principle -- the perception and the performance of right (…) divides the individual, separating the diabolical in him from the divine. (H.D. Thoreau, Walden) – des lexèmes à vocation substantivale en fonction épithète (7) Mais qu'est-ce que ces fautes insectes en comparaison des monstres que nous voyons éclore journellement dans les imprimeries. (H. Berlioz, Les soirées de l'orchestre) (8) … and he has been replaced by a cookie-cutter party man with what a Tokyo commentator called "all the pizazz of cold pizza." (Time, 14/09/1998) – des formes participiales en fonction épithète ou prédicative (9) … mais voilà qu'elle n'était plus maîtresse de sa volonté, voilà qu'elle l'écoutait avec un cœur palpitant et troublé, … (H. Malot, Cara) (10) … and where she kept erect only by pride and the will not to cry out that she was struggling and afraid. (J. Galworthy, Beyond) Ce tour d'horizon nous permettra de constater qu'aucun des critères sémantiques ou morpho-syntaxiques invoqués régulièrement dans les deux traditions grammaticales ne permet d'opérer une distinction assez nette entre adjectifs et « adjectivité » dans les deux langues. En revanche, d'exemple en exemple, la bivalence adnominale-prédicative apparaît petit à petit comme le seul trait distinctif susceptible de fonder une identification interlinguistique unifiée de la catégorie adjectivale. De Calais à Douvres, et au-delà … Cette prise de position, qui contredit pourtant l'une des conclusions de Goes, sera étayée par le rapprochement avec des langues à catégories adjectivales très réduites : le Chichewa (langue bantoue), dont la petite catégorie adjectivale ne se distingue des noms que par leur capacité de s'adjoindre directement à un nom, et le Mohawk (famille iroquoise), dont les adjectifs ne diffèrent de la classe verbale que par un mécanisme spécifique de relativisation (cf. Baker, 2004 : 247 sqq.). Elle vient confirmer, d'ailleurs, à nos yeux, la justesse de cette remarque glanée jadis par Vinay & Darbelnet : I often feel that anthropologists, by making a careful comparison between the languages of Dover and Calais, could long ago have discovered truths that they only brought to light recently by going all the way to the South Sea islands. (J.G. Weightman, cité par Vinay & Darbelnet, 1958 : 157) Une telle définition de l'adjectif nous obligera, toutefois, à remettre en question la distinction traditionnelle entre adjectifs « qualificatifs » et « relationnels », abolissant par là même la dichotomie parmi les adjectifs du français défendue par Tyvaert (2005), et à envisager la catégorie adjectivale comme un continuum regroupant quelques adjectifs défectifs figés synchroniquement dans un seul emploi, des adjectifs prototypiques, et des unités lexicales à « double appartenance » (Noailly, 1999) – pleinement adjectivales et pleinement nominales ou verbales en même temps – au-delà duquel se trouvent des unités lexicales, nominales ou verbales, qui n'occupent qu'occasionnellement les fonctions syntaxiques typiquement adjectivales.
Classer et décrire les adjectifs du français
Cahiers de Lexicologie 98 (1), 2011
Which features are to be used to classify French adjectives? We propose about thirty syntactic-semantic features which, when applied to the French adjectives which play the role of the predicate of a copulative sentence, produce about forty classes. What is the point of a taxonomy of adjectives ? It meets two requirements. On the one hand, such work helps to organize our knowledge of lexical entries of adjectives, and reflects a possible attitude found in many natural and physical sciences. On the other hand, since the classification is based not only on semantic but also on formal or syntactic features, it helps to describe the lexical entries in such a way that the results can be used in language processing. The article surveys several examples of features, and then presents the class of symmetrical adjectives.
La néologie de l’adjectif en français actuel
tél. (42) 665 58 63 1.5. Les adjectifs néologiques et la fonction de marquage identitaire 1.6. Les adjectifs néologiques et la fonction de symboliser. .. .. .. .. 1.7. Les adjectifs néologiques et la fonction d'autocréation. .. .. .. . Conclusion sur les fonctions des adjectifs néologiques .
L'adjectif en anglais et en français
Résumé en français: Des critères d'identification de l'adjectif communs à l'anglais et au français ont été définis dans une perspective typologique. Ensuite, dans deux corpus bilingues traduits de 10 000 mots chacun, environ 1 800 SN ont été recensés et étiquetés manuellement dans chaque langue comme étant sans épithète ni attribut, ou bien avec épithète, ou bien avec attribut, ou bien les deux en même temps. D'autres paramètres contextuels (déterminant, fonction syntaxique du SN, présence de SP et/ou de relatives, gradation, classe sémantique du nom recteur) ont aussi été pris en compte dans l'étiquetage manuel. Deux corpus littéraires de 5 millions de mots dans chaque langue ont aussi été réunis selon des critères communs, et étiquetés par catégories grammaticales. Des recherches par expressions rationnelles ont permis d'établir pour chaque adjectif sa prédisposition à la fonction épithète ou attributive, et sa réceptivité à la gradation. L'étude quantitative parallèle a permis de constater des convergences entre l'anglais et le français en ce qui concerne les rapports entre adjectifs et déterminants, des divergences quant aux interactions avec les prépositions, et d'établir une corrélation statistique entre la compatibilité avec la fonction attributive et la réceptivité à la gradation. Cependant, aucune de ces tendances n'apparaît clairement dans le recensement des traductions auxquelles les adjectifs ont donné lieu, lesquelles semblent être davantage influencées par d'autres facteurs (p.ex. interférences contextuelles, langue maternelle des traducteurs). Abstract in English: Common criteria for identification of adjectives in English and French were first defined from a typological perspective. Then, in two bilingual corpora of translated texts of around 10,000 words each, around 1,800 NPs were manually inventoried and labeled in each language either as having no attributive or predicative adjective, or one or more attributive adjectives, or one or more predicative adjectives, or both at the same time. Other contextual parameters (determiner, syntactic function of the NP, presence of prepositions or relative clauses in the NP, marks of intensity, semantic class of the noun) were manually inventoried as well. Two predominantly literary corpora of around 5 million words in each language were collected using common criteria, and tagged with part of speech labels. Regex searches were used to evaluate the predisposition for attributive or predicative function, and sensitivity to intensifiers of each adjective. The quantitative parallel study of adjectives revealed convergences between English and French regarding the interactions with determiners, divergences in regard to prepositions, as well as a statistical correlation between the compatibility with predicative function and receptivity to intensifiers. Other factors (contextual interferences, translators' native language) were found to have a stronger impact on translation.