La stratégie sécuritaire américaine au Sahel (original) (raw)
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L’échec des politiques sécuritaires au Sahel
L’exposé sur l’échec des politiques sécuritaires au Sahel, a analysé les dynamiques qui ont contribué à l’échec de cette politique sécuritaire malgré l’établissement d’une architecture sécuritaire complexe dans la région. Il ressort que ces politiques sécuritaires ne prennent pas en considération les dimensions de l’espace, de la spécificité tribale et leur implication dans l’économie criminelle dans leur élaboration.
Penser la stratégie américaine de la sécurité du territoire national
2004
Il est d'usage d'entendre, dans les cercles académiques comme politiques, que la souveraineté étatique s'est amenuisée avec la mondialisation. Cela ne signifie pas pour autant que l'Etat ne soit plus pertinent comme entité de gouvernance par excellence : si, dans le système westphalien, il a toujours été un acteur central-mais non le seul-, ni la fin de la Guerre froide, ni le 11 septembre 2001 n'ont changé cette réalité. Notamment sur le plan de la sécurité, au grand dam des partisans d'une société civile plus forte, l'Etat demeure, jusqu'à preuve du contraire, le premier garant. Et nul Etat ne saurait mieux représenter cette règle que les Etats-Unis d'Amérique. Alors que les dirigeants et stratèges des Etats-Unis continuent-et continueront-de parler d'abord et avant tout de « sécurité nationale », avant d'évoquer la sécurité internationale ou la sécurité mondiale/globale, certains voudraient voir l'émergence d'une « mondialisation de la sécurité ». En vérité, on assiste plutôt à une mondialisation de l'insécurité, en raison de la mondialisation des risques et des menaces. Pour reprendre l'analyse du professeur canadien Charles-Philippe David, la « mondialisation de la sécurité » n'est qu'un leurre : « [elle] n'est que verbiage. En revanche, ce qui est mondialisé ce sont les nouveaux risques, comme celui du terrorisme transnational » (1). Ces menaces mondialisées rendent-elles caduque la notion de souveraineté territoriale ? En d'autres termes et plus prosaïquement, le territoire conserve-t-il sa pertinence pour l'Etat-nation ? Si le 11 septembre 2001 a forcé la main des dirigeants américains pour que soit (enfin !) repensée la sécurité de façon à aller au-delà des dichotomies traditionnelles entre l'interne et l'externe, le civil et le militaire, ainsi que le public et le privé, le territoire national, dont on aurait volontiers souligné l'obsolescence à l'heure de la régionalisation économique et de la mondialisation des marchés, ne s'en trouve pas moins érigé en un symbole à défendre coûte que coûte. Bien que les Etats-Unis se soient définis par leur territoria-(*) Chercheur-boursier « Marc Bourgie » au sein de l'Observatoire sur les Etats-Unis de la Chaire Raoul-Dandurand en études stratégiques et diplomatiques de l'Université du Québec à Montréal et doctorant en Science politique à la même Université. (1) Charles-Philippe David, « La mondialisation de la sécurité : espoir ou leurre ? », Actualité et Droit international, décembre 2001, p. 3, sur le site Internet http://www.ridi.org/adi/200112dav.htm (dernière consultation le 15 février 2002).
La politique de l’Union Européenne au Sahel
Guindo ISSIAKA, 2021
En juillet 2012, l'Union européenne procédait au lancement d'une mission civile de renforcement des capacités des forces de sécurité intérieure (EUCAP Sahel) sur la base de sa la politique de sécurité et de défense commune, l'article 42 TUE constitue le fondement juridique. La dégradation du climat au Sahel à partir de 2013 notamment au Mali ont cependant amené l'UE à engager des activités opérationnelles extérieures dans la région : la mission de formation militaire (EUTM) Mali 2013, et la mission de soutien aux capacités de sécurité intérieures du Mali, abrégée (EUCAP) Sahel Mali 2015. Ces missions dites de « coopération civilo-militaires » portent sur la formation des forces armées maliennes, en matière de commandement, de stratégie, de logistique. Ainsi, au moment ou la France annonce la transformation de l'opération BARKHANE, une force speciale européenne La Force « Takuba » a été déployée, placée sous le commandement de l’opération « Barkhane ». Dans ce document, nous essayons de décrire la présence de l'UE au sahel dans le cadre de lutte contre les groupes armés terroristes.
AOC, 2019
Le récent massacre de 160 Peuls à Ogossagou au Mali s'insère comme un nouvel épisode particulièrement dramatique dans un cycle infernal de représailles entre terroristes islamistes et milices diverses dans le centre du pays, après la mort récente de 33 soldats maliens suite à une attaque jihadiste dans la même région. Comme une réplique sinistre, des tueries intercommunautaires viennent se survenir le 3 février au Nord du Burkina Faso, mêlées là aussi à une attaque jihadiste. Aujourd'hui, meurtres individuels et collectifs perpétrés par les jihadistes et les milices se multiplient dans le Sahel, comme si le triste exemple donné depuis quelques années par le Nord-Mali se diffusait progressivement et implacablement dans toute la région, sans souci des frontières.
Il est membre associé du CREDHO-DIC Rouen (Recherches et études sur les droits de l'homme-Droit international comparé), au sein du CUREJ EA 4703 (Centre universitaire rouennais d'études juridiques). Ses travaux portent sur les relations entre l'Union européenne et l'Afrique (Groupe des Etats Afrique Caraïbes et Pacifique, et Union africaine). Il est également enseignant chercheur et auteur d'un ouvrage et de plusieurs articles scientifiques. COORDINATEUR SCIENTIFIQUE DR. LADJI OUATTARA, Directeur scientifique de l'Observatoire des enjeux géopolitiques, sécuritaires et socio-politiques du Sahel de Thinking Africa, enseignant à l'Université d'Evry (France) et à l'Université Abdou Moumouni de Niamey (Niger). Observatoire des enjeux géopolitiques, sécuritaires et socio-politiques du Sahel 2 Résumé Face à l'instabilité de la région sahélienne, l'Union européenne (UE) a adopté une approche intégrée ayant pour objectifs d'opérer la coordination de sa politique de développement et de sécurité dans la région en 2011. Défendue avec vigueur, cette stratégie a enregistré des « échecs » et des « ratées » qui ont conduit, une décennie plus tard, à sa transformation. La crise malienne des dernières années conduit à un affaiblissement de cette approche et à son adaptation croissante, au cas par cas, et selon les thématiques considérées comme prioritaires par l'Union. Contexte La présente note s'inscrit dans une période de difficultés et de remise en cause de l'approche sahélienne de l'UE et de ses États membres. Le contexte particulier malien a permis de relever l'inefficacité des mécanismes de lutte contre le terrorisme, la criminalité organisée et le trafic transfrontière. Dès lors, l'UE essaye de réaffirmer l'importance d'un partenariat solide et à long terme avec le Sahel pour renforcer ses politiques et actions dans la région. Elle entend dorénavant intensifier ses efforts politiques au moyen d'une nouvelle stratégie ambitieuse, inclusive et flexible, basée sur le principe de redevabilité mutuelle avec les autorités partenaires du Sahel. Problématique La note vise à analyser la dialectique de la réalité juridico-politique des pays sahéliens avec la démarche instrumentale de l'approche européenne. Idées Majeures-La place privilégiée du Sahel dans la résolution des conflits et des crises dans le monde ;-Le renouveau de la stratégie intégrée de l'UE au Sahel ;-Le principe de redevabilité mutuelle comme crédo ;-L'incertitude de la vision sahélienne de l'UE ;-La refonte de la stratégie sahélienne européenne.
Les stratégies américaines en Iraq et en Afghanistan
2015
Les interventions militaires americaines en Iraq et en Afghanistan montrent l’importance d’une analyse strategique fondee sur les logiques d’acteurs. Dans cette perspective, si on assiste bien a une incoherence des...
Le jeu trouble du régime algérien au Sahel
2022
Le jeu trouble du régime algérien au Sahel Février 24 2022 Interview à François Gèze Ancien directeur général des Éditions La Découverte et member et militant de Algeria Watch Interview sur la page U tube: https://www.youtube.com/watch?v=jbC-kAeoaug
Gestions des menaces terroristes Sahel et en Afrique de l'Ouest
Revue africaine sur le terrorisme, 2020
L’idée d’une coopération entre les pays pour mieux faire face aux menaces terroristes est désormais claire et pourtant, dans l’histoire moderne, pendant la guerre froide, les actes terroristes ne constituaient pas un sujet de consensus, tendance apparue avec les attentats du 11 septembre et la dynamique de coopération au sein de l’ONU contre le terrorisme. D’une part, la résolution 1373 - 2001 du Conseil de sécurité a mis en place des instances chargées de lutter contre ce phénomène, appelant à renforcer la coopération et l’échange d’informations, à mettre en place aussi un système d’alerte rapide et à appliquer des conventions visant à prévenir le financement d’activités terroristes. D’autre part, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté en 2006 une stratégie globale de lutte contre le terrorisme, visant à être multifonctionnelle : réduire et éradiquer la propagation du terrorisme et renforcer les moyens dont disposent les États Membres pour garantir le respect des droits de l’homme et la primauté du droit dans la lutte contre le terrorisme. Le contrôle est donc devenu une obligation et, d’autres organisations internationales et régionales entendent suivre la même approche, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest est dans le même cas.
UNE STRATÉGIE DE SÉCURITÉ DE L'OTAN POUR LE SAHEL : AVEC QUI ET COMMENT
« (…) do not try to do too much with your own hands. Better the Arabs do it tolerably than you do it perfectly. It is their war, and you are there to help them, not to win it for them. Actually, also, under the very peculiar conditions of Arabia, your practical work will not be as good as, perhaps, you think it is. (…) » . Colonel Thomas Edward (T.E.) Lawrence. Cette leçon du « juste niveau de conduite de la guerre » s’applique également aux nouvelles zones instables aux portes de l’Alliance atlantique et principalement dans la bande saharo-sahélienne. La présente monographie dresse un panorama des acteurs pertinents tant parmi les membres de l’Alliance les plus expérimentés que parmi ses partenaires stratégiques méditerranéens, marocains et algériens, sur le sol africain connaisseurs du Sahel. Ce document présente également les contours politico-stratégiques d’un partenariat méditerranéen de l’OTAN plus robuste autour des États-Unis, de la France, du Maroc et de l’Algérie ainsi que les modalités opérationnelles de fonctionnement face à la menace dans la Sahel. This lesson from the Past about the « right level of conflict management » applies to the current instable areas on the two flanks of the Alliance, mainly in the Sahel. The monography focuses on the pretending participants a more robust Mediterranean partnership against terrorism on the Southern Flank that would include major NATO members – The United States and France – and North African strategic partners – Algeria and Morocco. This report also presents how such an enhanced Mediterranean would like from an operational perspective in order to face the major terrorist threat from the Sahel.