La céramique helladique du sanctuaire d’Apollon Daphnéphoros à Érétrie (Eubée) (original) (raw)
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Une aire sacrificielle proche du sanctuaire d'Apollon Daphnéphoros à Érétrie
dans : R. HÄGG (éd.), Ancient Greek Cult Practice from the Archaeological Evidence, Proceedings of the Fourth International Seminar on Ancient Greek Cult, Swedish Institute at Athens, 22-24 October 1993, Stockholm : diff. P. Åströms, 1998, p. 141-155, 1998
To the north-east of the sanctuary of Apollo Daphnephoros in Eretria, the Swiss School of Archaeology has excavated a sacrificial area separate from the hitherto known temple precinct. It is characterized by a cylindrical structure, presumably an altar, surrounded by deposit layers consisting of thousands of crushed pottery fragments (mostly from miniature hydriae) and other votive offerings, accumulated from the 8th to the 4th century B.C. In the same area, at some time during the 6th century B.C., several hundred intact miniature hydriae, as well as about thirty pitchers, were thrown into a deep pit. The high-necked shape of the pitchers is unique in
Zeitschrift Fur Papyrologie Und Epigraphik, 2005
Les r?centes campagnes de fouilles effectu?es dans le sanctuaire d'Apollon Daphn?phoros ? Er?trie1 ont livr? une abondante c?ramique datant de la p?riode g?om?trique, au sein de laquelle se trouvaient plusieurs pi?ces portant des graffiti. Ces derni?res viennent s'ajouter aux graffiti non encore publi?s qui avaient ?t? d?couverts lors des anciennes fouilles. Ensemble, ils constituent un corpus suffisamment ?toff? pour m?riter d'?tre pr?sent? ici, s?par?ment du reste du mat?riel issu du sanctuaire2. Ce corpus est digne d'int?r?t ? plus d'un titre. Il l'est d'une part en raison de sa provenance: Er?trie, et plus g?n?ralement l'Eub?e, sont connues pour le r?le actif qu'elles jouent, au cours du 8e si?cle, aussi bien dans les rapports commerciaux que la Gr?ce entretient avec l'Orient que dans les entreprises coloniales en Occident3. On a d?j? pu observer que l'?criture alphab?tique y faisait une apparition pr?coce sous la forme d'inscriptions sur c?ramique, et d'aucuns ont m?me voulu y voir le berceau de cette ?invention?4. Le con texte pr?cis de la d?couverte, d'autre part, a son importance, puisqu'il s'agit du sanctuaire de la divinit? poliade de la cit?. Enfin, ce sont surtout le nombre de graffiti ainsi que leur datation qui contribuent ? leur int?r?t. Jusqu'? maintenant, c'est ? Pith?cusses, sur l'?le d'Ischia dans le Golfe de Naples, que l'on trouvait l'ensemble d'inscriptions pr?coces le plus important du monde grec. Ce site, fond? par des Eub?ens au 8e si?cle, appara?t comme un lieu crucial pour comprendre l'histoire de l'alphabet. Dans l'article de r?f?rence sur le sujet (Pith?cusses 1995), les auteurs font justement remarquer que les m?tropoles eub?ennes ont livr? ?tonnamment peu d'inscriptions remontant aussi haut dans le temps. Le pr?sent corpus offre d?sor mais un pendant proprement eub?en ? celui de Pith?cusses, puisqu'il contient un nombre sensiblement ?gal d'inscriptions alphab?tiques dat?es du G?om?trique. Contexte de d?couverte Le sanctuaire d'Apollon Daphn?phoros ? V?poque g?om?trique Au sein des quelques ensembles de constructions g?om?triques d?couverts sur le site d'Er?trie, le sanctuaire d'Apollon constitue, avec un quartier d'habitation proche de la mer5, la concentration de vestiges la plus importante. A cet endroit, l'occupation v?ritable d?bute durant la premi?re moiti? du 8e si?cle6. Durant une premi?re phase, quatre ?difices sont construits au sein d'espaces d?limit?s par des murs (Ed 1,5,9 et 150, voir plan). A proximit? des constructions se trouvaient des fosses (Fo 197,221) qui ont livr? de la c?rami que en abondance. Les vestiges t?moignent d'activit?s diverses, entre autres de la pratique de banquets et Nous tenons ? remercier Sandrine Huber et Jean-Robert Gisler de nous avoir laiss? int?grer ? cette ?tude du mat?riel dont ils ont la propri?t? scientifique, ainsi que Alan Johnston et Rudolf W?chter d'avoir bien voulu lire notre texte et nous faire profiter de leurs remarques souvent d?cisives. Nous sommes ?galement redevables ? Christophe Uehlinger, Andr? Lemaire et Fran?ois Bron de nous avoir fait part de leur appr?ciation de l'inscription en alphabet s?mitique n? 66 de notre corpus. 1 Rapports pr?liminaires de fouille dans AK 42 (1999): 123-125; 43 (2000): 128-130; 44 (2001): 84-87; 45 (2002): 128-132. 2 L'?tude de l'ensemble des vestiges et du mat?riel g?om?trique du sanctuaire est actuellement en cours et para?tra dans la collection Eretria, Fouilles et Recherches. 3 Sur Er?trie ? l'?poque g?om?trique, voir Mazarakis Ainian 1987 et Le Rider-Verdan 2001. 4 Sur l'Eub?e, voir Powell 1991 et Marek 1993. Pour Er?trie, voir Charbonnet 1986: 154, qui cite K. Schefold. 5 Rapports sur les fouilles dans Andreiomenou 1981 et Kahil 1981. 6 Les fouilles ont cependant livr? un peu de mat?riel et une tombe remontant au 9e si?cle (Blandin 2000); les couches profondes r?v?lent en outre l'existence de niveaux d'?poque helladique, voir AK45 (2002): 131-132. 52 A. Kenzelmann Pfyffer -Th. Theurillat -S. Verdan d'un travail des m?taux (bronze, fer), mais il reste encore difficile de pr?ciser la fonction exacte de la zone durant cette premi?re phase7. La situation change durant la deuxi?me phase d'occupation, ? partir de la seconde moiti? du 8e si?cle: la zone est remani?e, et un b?timent de taille monumentale y est ?difi? (Ed 2, voir plan). Avec l'?dification de ce monument, qui est ?troitement li? ? une structure interpr?t?e comme un autel (St 12), la fonction religieuse des lieux s'affirme. Le mat?riel votif fait nettement son apparition, de m?me que de la vaisselle ? caract?re rituel (vases miniatures). Plusieurs fosses (Fo 24,26,106,190,211, 253,254) livrent en outre une c?ramique plus abondante encore que celle de la premi?re phase. On assiste donc, d?s la seconde moiti? du 8e si?cle en tous cas, ? la mise en place d'un espace sacr?. Le sanctuaire d'Apollon repr?sente pour cette raison un des ?l?ments essentiels pour comprendre la gen?se d'Er?trie, et conserve son importance durant toute l'existence de la cit?. Chronologie Comme nous venons de l'exposer, les deux principales phases g?om?triques d'occupation du sanctuaire sont dat?es, approximativement pour l'instant, du G?om?trique Moyen II (env. 800-750) et du G?om?tri que R?cent (750-700)8. C'est dans cette fourchette chronologique qu'il est possible de situer nos graffiti9. Font exception 14 pi?ces, dont on ignore la provenance ou qui sont issues de couches perturb?es. Pour ces derni?res cependant, aucun ?l?ment (type de vase, qualit? de la p?te ou du vernis) ne permet de conclure ? une datation tardive. La majorit? des inscriptions appartient ? la deuxi?me phase d'occupation et date donc du G?om?trique R?cent. Seules cinq pi?ces (25, 26, 36, 64, 66) proviennent de contextes dat?s du G?om?trique Moyen. Les trois premi?res ne portent que des signes. Les deux autres, en revanche, pr?sentent des lettres. Elles et d'avoir subi un tri lors de la d?position. L'exemple le plus int?ressant est celui de la fosse 190 (voir 7 S'agit-il d?s l'origine d'un espace sacr?, comme le croyait le fouilleur (B?rard 1971), ou plut?t de l'habitat d'une ?lite
M. Denti – M. Tuffreau-Libre (éds), La céramique dans les contextes rituels. Fouiller et comprendre les gestes des anciens, Actes de la table ronde de Rennes (16-17 juin 2010), p. 75-94, pl. VI-IX, 2013
Métropole des premiers établissements grecs dans la péninsule italique, Érétrie, sur l’île d’Eubée, est une cité-clé au cœur du bassin méditerranéen, qui a servi en quelque sorte de vecteur pour l’échange des biens et des idées d’Orient en Grèce et de Grèce en Occident aux VIIIe-VIe siècles avant notre ère. C’est pourquoi l’étude des contextes rituels dans cette cité-mère se révèle capitale pour l’histoire des rites dans les sociétés méditerranéennes en général. Les premiers lieux de culte fondés dans la cité ont livré trois céramiques – le cratère, l’hydrie et une cruche à col haut – qui constituent l’une des expressions matérielles majeures des rites célébrés par les premiers Érétriens dans leurs sanctuaires et que l’on retrouve dans le contexte funéraire dans l’arc géographique eubéo-béotien. En l’absence de sources écrites, la présence – ou l’absence – de certaines formes, les spécificités typologiques, une iconographie caractéristique, les modalités de déposition et de mise au rebut révèlent des manipulations certaines récurrentes, les autres distinctes, qui témoignent de rituels élaborés.
2005
Les r?centes campagnes de fouilles effectu?es dans le sanctuaire d'Apollon Daphn?phoros ? Er?trie1 ont livr? une abondante c?ramique datant de la p?riode g?om?trique, au sein de laquelle se trouvaient plusieurs pi?ces portant des graffiti. Ces derni?res viennent s'ajouter aux graffiti non encore publi?s qui avaient ?t? d?couverts lors des anciennes fouilles. Ensemble, ils constituent un corpus suffisamment ?toff? pour m?riter d'?tre pr?sent? ici, s?par?ment du reste du mat?riel issu du sanctuaire2. Ce corpus est digne d'int?r?t ? plus d'un titre. Il l'est d'une part en raison de sa provenance: Er?trie, et plus g?n?ralement l'Eub?e, sont connues pour le r?le actif qu'elles jouent, au cours du 8e si?cle, aussi bien dans les rapports commerciaux que la Gr?ce entretient avec l'Orient que dans les entreprises coloniales en Occident3. On a d?j? pu observer que l'?criture alphab?tique y faisait une apparition pr?coce sous la forme d'inscriptions sur c?ramique, et d'aucuns ont m?me voulu y voir le berceau de cette ?invention?4. Le con texte pr?cis de la d?couverte, d'autre part, a son importance, puisqu'il s'agit du sanctuaire de la divinit? poliade de la cit?. Enfin, ce sont surtout le nombre de graffiti ainsi que leur datation qui contribuent ? leur int?r?t. Jusqu'? maintenant, c'est ? Pith?cusses, sur l'?le d'Ischia dans le Golfe de Naples, que l'on trouvait l'ensemble d'inscriptions pr?coces le plus important du monde grec. Ce site, fond? par des Eub?ens au 8e si?cle, appara?t comme un lieu crucial pour comprendre l'histoire de l'alphabet. Dans l'article de r?f?rence sur le sujet (Pith?cusses 1995), les auteurs font justement remarquer que les m?tropoles eub?ennes ont livr? ?tonnamment peu d'inscriptions remontant aussi haut dans le temps. Le pr?sent corpus offre d?sor mais un pendant proprement eub?en ? celui de Pith?cusses, puisqu'il contient un nombre sensiblement ?gal d'inscriptions alphab?tiques dat?es du G?om?trique. Contexte de d?couverte Le sanctuaire d'Apollon Daphn?phoros ? V?poque g?om?trique Au sein des quelques ensembles de constructions g?om?triques d?couverts sur le site d'Er?trie, le sanctuaire d'Apollon constitue, avec un quartier d'habitation proche de la mer5, la concentration de vestiges la plus importante. A cet endroit, l'occupation v?ritable d?bute durant la premi?re moiti? du 8e si?cle6. Durant une premi?re phase, quatre ?difices sont construits au sein d'espaces d?limit?s par des murs (Ed 1,5,9 et 150, voir plan). A proximit? des constructions se trouvaient des fosses (Fo 197,221) qui ont livr? de la c?rami que en abondance. Les vestiges t?moignent d'activit?s diverses, entre autres de la pratique de banquets et Nous tenons ? remercier Sandrine Huber et Jean-Robert Gisler de nous avoir laiss? int?grer ? cette ?tude du mat?riel dont ils ont la propri?t? scientifique, ainsi que Alan Johnston et Rudolf W?chter d'avoir bien voulu lire notre texte et nous faire profiter de leurs remarques souvent d?cisives. Nous sommes ?galement redevables ? Christophe Uehlinger, Andr? Lemaire et Fran?ois Bron de nous avoir fait part de leur appr?ciation de l'inscription en alphabet s?mitique n? 66 de notre corpus. 1 Rapports pr?liminaires de fouille dans AK 42 (1999): 123-125; 43 (2000): 128-130; 44 (2001): 84-87; 45 (2002): 128-132. 2 L'?tude de l'ensemble des vestiges et du mat?riel g?om?trique du sanctuaire est actuellement en cours et para?tra dans la collection Eretria, Fouilles et Recherches. 3 Sur Er?trie ? l'?poque g?om?trique, voir Mazarakis Ainian 1987 et Le Rider-Verdan 2001. 4 Sur l'Eub?e, voir Powell 1991 et Marek 1993. Pour Er?trie, voir Charbonnet 1986: 154, qui cite K. Schefold. 5 Rapports sur les fouilles dans Andreiomenou 1981 et Kahil 1981. 6 Les fouilles ont cependant livr? un peu de mat?riel et une tombe remontant au 9e si?cle (Blandin 2000); les couches profondes r?v?lent en outre l'existence de niveaux d'?poque helladique, voir AK45 (2002): 131-132. 52 A. Kenzelmann Pfyffer -Th. Theurillat -S. Verdan d'un travail des m?taux (bronze, fer), mais il reste encore difficile de pr?ciser la fonction exacte de la zone durant cette premi?re phase7. La situation change durant la deuxi?me phase d'occupation, ? partir de la seconde moiti? du 8e si?cle: la zone est remani?e, et un b?timent de taille monumentale y est ?difi? (Ed 2, voir plan). Avec l'?dification de ce monument, qui est ?troitement li? ? une structure interpr?t?e comme un autel (St 12), la fonction religieuse des lieux s'affirme. Le mat?riel votif fait nettement son apparition, de m?me que de la vaisselle ? caract?re rituel (vases miniatures). Plusieurs fosses (Fo 24,26,106,190,211, 253,254) livrent en outre une c?ramique plus abondante encore que celle de la premi?re phase. On assiste donc, d?s la seconde moiti? du 8e si?cle en tous cas, ? la mise en place d'un espace sacr?. Le sanctuaire d'Apollon repr?sente pour cette raison un des ?l?ments essentiels pour comprendre la gen?se d'Er?trie, et conserve son importance durant toute l'existence de la cit?. Chronologie Comme nous venons de l'exposer, les deux principales phases g?om?triques d'occupation du sanctuaire sont dat?es, approximativement pour l'instant, du G?om?trique Moyen II (env. 800-750) et du G?om?tri que R?cent (750-700)8. C'est dans cette fourchette chronologique qu'il est possible de situer nos graffiti9. Font exception 14 pi?ces, dont on ignore la provenance ou qui sont issues de couches perturb?es. Pour ces derni?res cependant, aucun ?l?ment (type de vase, qualit? de la p?te ou du vernis) ne permet de conclure ? une datation tardive. La majorit? des inscriptions appartient ? la deuxi?me phase d'occupation et date donc du G?om?trique R?cent. Seules cinq pi?ces (25, 26, 36, 64, 66) proviennent de contextes dat?s du G?om?trique Moyen. Les trois premi?res ne portent que des signes. Les deux autres, en revanche, pr?sentent des lettres. Elles et d'avoir subi un tri lors de la d?position. L'exemple le plus int?ressant est celui de la fosse 190 (voir 7 S'agit-il d?s l'origine d'un espace sacr?, comme le croyait le fouilleur (B?rard 1971), ou plut?t de l'habitat d'une ?lite
La céramique hellénistique d'Apollonia d'Illyrie. Entre Orient et Occident
Apollonia d'Illyrie se situe à l'ouest de l'Albanie moderne sur les bords de la mer Adriatique. Colonie corcyro-corinthienne fondée dans le dernier quart du VIIe siècle a. C. en raison de ses gisements argentifères et de bitume, la cité prospère notamment grâce à son port fluvial qui facilite le commerce de marchandises et d'esclaves. En 229 a. C., Apollonia passe sous domination de Rome et sert de base à son armée qui est en guerre contre les rois macédoniens 1. En 148 a. C., elle est rattachée à la province de Macédoine puis à celle de l'Epire. Elle est un des points d'entrée de la via egnatia qui mène jusqu'à Byzance 2. Les fouilles archéologiques ont débuté au XIXe siècle avec les prospections de l'Autrichien Praschniker et les fouilles du Français L. Rey. Depuis 1994, une équipe franco-albanaise dirigée par J.-L. Lambolley a repris des fouilles au sud-ouest de la colline 104, dans le centre monumental 3 qui ont mis au jour une grande rue et un temple dont on distingue deux phases, l'une au Ier siècle a. C. et l'autre à l'époque sévérienne. Face à cet édifice, de l'autre côté de la rue, des magasins et une citerne auraient été en usage jusqu'à la fin du IIIedébut IIe siècles a. C. Un édifice dit à mosaïques dégagé face à la citerne aurait été construit à l'époque hellénistique et aurait été toujours en fonction lors de l'abandon de la ville. Depuis 2010 des sondages ont été menés sur l'agora par S. Verger et son équipe. Si la trame urbaine paraît remonter à l'époque archaïque, la plupart des bâtiments peuvent être datés de l'époque hellénistique parmi lesquels un grand portique ainsi qu'un édifice à plan en hémicycle dont la façade s'ouvre vers le sud. Les fouilles récentes du centre monumental et celles de la citerne en contrebas ont livré le matériel qui constitue le coeur de cette étude. En effet, la découverte d'ensembles clos a permis d'avoir des calages chronologiques très précis entre le IVe siècle et la première moitié du IIIe siècle a. C. Si la grande majorité des céramiques est d'origine locale, quelques importations sont tout de même à noter provenant, selon les époques, du monde égéen ou d'Italie méridionale.
G. Biard - V. Gaggadis-Robin - N. de Larquier (eds), Les mille visages de l'honneur. Actes des IIIes rencontres autour de la sculpture romaine, 8-9 nov. 2019, Arles (Bordeaux: Ausonius), 2023
The sanctuary of Apollon and Asklepios, one of the most important sanctuaries in the Greco-Roman world, was administered by the city of Epidauros. According to the city decrees, the sanctuary was the main place of erection of honorific statues during the Hellenistic and Roman periods. Since the excavation of the late 19th century a great number of – unfortunately headless – portrait statues and inscribed bases was found; however, association between bases and statues has not proven possible. 20 years after the publication of the sculptures, their study remains productive. Although most statues date from the 1st century AD, the most important building program took place in the 2nd c. AD; we are, therefore, led to assume that the statues were used repeatedly until the end of Antiquity.
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dans : A. Mazarakis-Ainian (éd.), Αρχαιολογικό Έργο της Θεσσαλίας και Στερεάς Ελλάδας / Acts of the 3rd Archaeological Meeting of Thessaly and Central Greece, Πρακτικά επιστημονικής συνάντησης Βόλος 12.3 – 15.3.2009 Τόμος ΙΙ: Στερεά Ελλάδα 3 (2009), p. 845-861, 2009