La « tendance à la sociabilité » (Trieb der Geselligkeit) chez Christian Garve (original) (raw)
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La "fabrique" de la sociabilité
Dans un livre stimulant, Dominique Poulot définit la ville des Lumières comme la « ville sociable » 1 . Les contemporains aspirent à des cadres associatifs moins contraignants que ceux de la sociabilité patentée, officiellement reconnue par le prince ou par l'Eglise. S'ils recherchent toujours la protection d'un puissant, car elle est gage d'autonomie en échange d'un tribut payé sous forme de publication de la gloire et de la générosité du protecteurdédicace ou honorariat-, ils privilégient le principe d'une adhésion individuelle volontaire.
La préférence pour la sociabilité
2008
Le Telethon propose de maniere recurrente de courtes sequences en duplex mettant en scene les manifestations de ce que les organisateurs appellent la « force T » qui, sur l’ensemble du territoire, organise des mobilisations locales. Un des elements centraux de ces mobilisations est qu’elles s’accompagnent d’un intense partage d’emotions, au premier rang desquelles figure l’enthousiasme. En formalisant cette passion au travers des philosophies, notamment anglaise, du XVIIe siecle, il est possible de voir un certain nombre de phenomenes sur lesquels l’analyse classique des mobilisations reste aveugle. On est conduit ainsi a porter le regard sur la sociabilite qui se tisse dans le cours de la mobilisation, non pas tant comme une precondition que comme le fond sur lequel se deploie une emotion collective. On comprend egalement que cette coordination passant par le partage de l’emotion reste tres largement exterieure a la cause qui est le motif de la mobilisation. La valeur qui est ici e...
La lente évolution de la sociabilité
Revue de l'OFCE, 2000
312 Summaries in English Slow evolution of sociability Maxime Parodi The disappearance of traditional community caused many fears on social relations. The most various innovations, social or technological, were thus suspected of putting an end to the social relations. In this respect, Internet does not make exception. As Simmel said, at the beginning of last century, our relations are formed differently, more according to shared interests and less according to old regulations or old constraints. JEL code : O 39
La sociabilité comme moyen de l’action collective, l’exemple des Verts
Si les justifications à l’engagement sont souvent énoncées sur le registre de la vocation (voir Dauvin, Siméant, 2002, p.309), dès que l’on interroge les modalités concrètes de l’action collective et ses motivations, on est confronté à la convivialité. On peut décrire ces relations comme des rapports de sociabilités propres au groupe, dans le sens strict qu’en donne G.Simmel, les situations racontées et observées dépassant largement le cadre de la définition traditionnelle de la convivialité. Ainsi, les échanges sociables ne sont pas uniquement chaleureux, mais aussi égalitaires, consensuels, souvent badins, sans finalités utilitaires directes. Travailler sur la sociabilité comme manière de construire concrètement le militantisme permet de penser l’action collective dans son inscription organisationnelle et de poser la question : « comment » se construit l’action collective, plutôt que « pourquoi » l’action collective est possible.
Les dynamiques des sociabilités
La sociabilité recouvre au moins deux dimensions : le réseau abstrait des relations et les contacts effectifs. Comme pour la langue où l'on distingue la compétence de la performance, le réseau abstrait et potentiel ne se superpose pas au réseau réalisé et effectif : en particulier, il peut y avoir des discordances importantes entre la fréquence de la rencontre et la valeur que l'on accorde au lien. Le réseau relationnel est constitué de liens qui peuvent être qualifiés par leur nature (amis, « relations », famille, collègues…) ou leur intensité (liens faibles, liens forts…). Si le réseau relationnel est une entité abstraite, difficile à constituer et à représenter, les contacts ou rencontres, en tant qu'actualisation de relations, sont concrets et se livrent plus aisément à un travail de mesure et de quantification, au point que l'on a pu penser que la sociabilité pouvait être pleinement appréhendée à travers les contacts. La première grande enquête menée en France a...
Sociétés plurielles, 2019
La sociabilité est un concept central dans la discipline sociologique. Son application aux nouvelles manières de constituer des liens sociaux interroge la définition même du concept, particulièrement dans son rapport à l’altérité. En suggérant l’idée de la sociabilité dite « du passage », nous proposons de mieux comprendre les tensions entre ressemblance et altérité au cœur des relations sociales entre inconnus. Précisément, cet article vise à mettre en avant des illustrations de moments d’ouverture interculturelle dans les relations entre membres d’un réseau d’échange d’hospitalité. Sociability is a central concept in sociolog y. Applying it to new ways of creating social bounds questions the mere definition of the concept, particularly in its relationship with otherness. We suggest using the “passing through” sociability in order to better understand the tensions between likeness and otherness at the core of social relationships between strangers. Specifically, this paper aims to illustrate moments of intercultural openness between members of a hospitality exchange network.
La sociabilité, un état des lieux contemporain en France et en Grande-Bretagne
Annick Cossic (ed.) La Sociabilité en France et en Grande-Bretagne au Siècle des Lumières: l'émergence d'un nouveau modèle de société. Editions Le Manuscrit., 2012
Référence : de Federico de la Rúa, Ainhoa (2012) « La sociabilité, un état des lieux contemporain en France et en Grande--Bretagne » in Annick Cossic (ed.) La Sociabilité en France et en Grande-Bretagne au Siècle des Lumières: l'émergence d'un nouveau modèle de société. Editions Le Manuscrit. La sociabilité, un état des lieux contemporain en France et en Grande-Bretagne 1
La sociabilité dans le ressort du présidial de Reims au siècle des Lumières.pdf
Paroles mutines, gestes d'humeur remplissent les registres d'audiences criminelles du présidial de Reims. Ces procès au contenu anecdotique et répétitif ont été consignés dans six registres, de 1722 à 1790, soit au total 842 procès. Le récit de quelques affaires tourne court, et se résume en quelques mots secs, toujours formulés dans les mêmes termes : -« défense de plus à l'avenir injurier le demandeur » ou de le « maltraiter » -« reconnaître le demandeur pour homme de bien et d'honneur et incapable de bassesse ».