Le combat pour les droits des femmes en Irak (original) (raw)

Fragmentation de l’Irak et droits des femmes : mobilisations des féministes et de la société civile

Confluences Méditerranée, 2017

A travers une approche intersectionnelle et historique, cet article explore la dimension genrée de la fragmentation ethno-confessionnelle du contexte irakien actuel, en portant une attention particulière aux dynamiques sociales et politiques liées aux femmes et au genre depuis la chute du régime de Saddam Hussein en 2003. Il s’agit d’analyser les tentatives de confessionnalisation du régime des droits personnels, déterminant notamment les droits des femmes, à l’initiative des partis chiites islamistes conservateurs arrivés au pouvoir en 2003. Cet article souhaite aussi explorer les mobilisations des féministes irakiennes depuis 2003, plus particulièrement l’impact de leur « ONGisation » sur la nature de leurs revendications. En outre cet article propose une analyse imbriquée des questions de genre et de nation portant une réflexion sur le rôle de la violence militarisée dans l’évolution des représentations et pratiques genrées. Enfin, soucieux de garder une note favorable, cet article présente les mobilisations récentes des féministes et de la société civile irakienne autour des questions d’égalité sociale, économique, ethno-confessionnelle et politique.

Combats féministes dans le Kurdistan du Sud

Alda! (Fondation Manu Robles-Arangiz), 2009

Karine Gantin assiste le réseau associatif altermondialiste Alternatives international dans un projet de coopération avec la société civile irakienne. En direct du du Kurdistan autonome irakien elle apporte pour Alda! un éclairage particulier sur les nouveaux combats des femmes de cette région du monde.

Le mouvement des femmes en Iran

Cahiers du Genre, 2002

Distribution électronique Cairn.info pour L'Harmattan. © L'Harmattan. Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit.

Les femmes de Taḥrîr entre féminisme et conflit politique

Lors de la Révolution égyptienne de janvier 2011, on a observé, dans la ville du Caire, une présence massive et active des femmes dans différents endroits comme la place « Taḥrîr », mais également dans toutes les villes égyptiennes, société essentiellement masculine qui marginalise le rôle des femmes dans la sphère publique (Izzat Muna, 2014 : 10-11). Ce mouvement féminin paraissait uni dans la fusion révolutionnaire, tandis que le « féminisme étatique » officiel né sous Nasser et qui avait demeuré sous Moubarak était absent de ces manifestations. Après l'éviction de Moubarak, dans la période post-révolutionnaire, on a pu observer un antagonisme croissant entre deux fractions de ce mouvement féminin révolutionnaire : d'une part celles qui se désignaient comme « libérales 1 » et d'autre part les soeurs musulmanes appartenant à la confrérie des Frères musulmans. On pouvait observer aussi le renouveau du « féminisme étatique » qui avait réussi à récupérer une partie des activistes de la Révolution. Quant aux femmes des mouvements salafistes, elles étaient les simples exécutantes des ordres fournis par les dirigeants masculins du mouvement qui ont tardé à rejoindre la Révolution. Ils ont alors profité de la toute nouvelle liberté d'expression pour présenter des revendications purement conformes à la charia traditionnelle. La recherche que j'ai menée pendant deux ans, au cours de deux voyages au Caire, en février 2012, puis en mars 2013, m'a permis de rencontrer trente-cinq femmes de tout âge, ayant participé à l'occupation de la place Taḥrîr au Caire, lors de la Révolution du 25 janvier 2011. Par la suite, chacune d'entre elles a continué la lutte sous d'autres formes, s'engageant de façon plus déterminée encore dans l'action publique, à travers différents mouvements politiques, sociaux ou culturels nés après la Révolution qui opposaient clairement les mouvements d'inspiration « libérale » aux mouvements islamistes. En conséquence, je considère qu'il n'y a pas en Égypte un mouvement féministe dont les courants seraient plus ou moins perméables les uns aux autres, mais des mouvements éclatés et dont l'antagonisme est profond depuis le début du XX e siècle. Partons d'une première constatation. L'Égypte continue de faire vivre, dans sa mémoire, les trois révolutions qui ont marqué le pays en moins d'un siècle : celle de 1881 (Zaydân Jurjî, 2012 : 275 – 415), celle de 1919 et celle de juin 1952, révolutions au cours desquelles les femmes ont eu un rôle secondaire mais révélateur. Une société dans laquelle la mondialisation a fait irruption, accompagnée de ses moyens de communication modernes (Internet, Facebook, Tweeter). Ceux-ci ont joué un rôle considérable dans la dynamique de la révolution de 2011, ayant facilité les contacts entre les jeunes gens qui y participaient. Les racines des mouvements féministes égyptiens au XX e siècle Le XX e siècle a vu l'émergence de trois courants principaux qui ont évolué jusqu'à la Révolution du 25 janvier 2011 : un féminisme que je qualifierai de libéral (1920-1952), celui des Soeurs musulmanes, issu de la confrérie des Frères musulmans (1930-1952) et un 1 Les femmes interviewées expliquent le sens local du mot « libérale » : elles ne sont pas islamistes et elles sont ouvertes d'esprit à d'autres influences que celle de la culture islamique.

La longue marche des femmes iraniennes

orientxxi, 2018

30 285 € COLLECTÉS 30 000 € OBJECTIF 33/33 JOURS Traduit du persan par Marmar Kabir. TRIBUNE La longue marche des femmes iraniennes Dans la foulée des mouvements de contestation sociale qui ont secoué l'Iran cet hiver, les femmes se sont mobilisées pour défendre leurs droits et notamment refuser l'imposition du foulard. Universitaire, chercheure et écrivaine iranienne, spécialiste de la science politique et de la question du genre, l'auteure revient sur le long combat des femmes iraniennes et la façon dont il peut être perçu, voire instrumentalisé. > FATEMEH SADEGHI > MARS DE NOMBREUSES FEMMES QUI ONT PARTICIPÉ activement à la révolution de 1979 ont été heurtées par certaines mesures mises en place très tôt après la victoire. L'une d'entre elles, très engagée à l'époque et aujourd'hui militante des droits des femmes m'a confié : « À l'époque, je n'imaginais même pas qu'un jour, dans les couloirs du palais de justice, les femmes pourraient être autant humiliées pour avoir réclamé leurs droits les plus 12/21/2018 La longue marche des femmes iraniennes https://orientxxi.info/magazine/la-longue-marche-des-femmes-iraniennes,2301 2/7 élémentaires ». Elle a poursuivi : « Nous pensions qu'avec la révolution, les femmes auraient davantage de droits qu'auparavant ».