L'ORGANISATION DES POUVOIRS PUBLICS TERRITORIAUX EN LIBYE (original) (raw)

Les territoires de l'action publique locale

2006

Parangons de la modernisation publique, les reformes repetees de la carte des territoires politico-administratifs s’alimentent d’arguments sans cesse renouveles. Ces remembrements institutionnels sont neanmoins structurellement condamnes a l’echec, car ils poursuivent des objectifs ambivalents, voire antagonistes, comme le soulignent les analyses convergentes de politistes et de geographes. Pour autant, ces jeux sur les decoupages et les limites, reels ou virtuels, favorisent l’action publique locale. L’utopie de la coherence permet, paradoxalement, de creer les instabilites, les desynchronisations, les tensions, susceptibles de donner des raisons et des moyens d’agir et de decider.

LA MOBILISATION DE RESSOURCES POUR LES PROJETS DE DEVELOPPEMENT COMMUNAUTAIRE, Cas des ONGD de la ville de Lubumbashi

Resumé : Dans la ville de La ville de Lubumbashi, à l'instar d'autres régions de la République Démocratique du Congo sortant d'une longue série de conflits armés, nous y dénombrons des dizaines d'organisations non gouvernementales de développement (ONGD) locales, oeuvrant seules ou en partenariat avec certaines institutions étrangères. Elles assistent la population plus démunie en organisant des activités sporadiques de développement communautaire. Le financement des projets reste difficile et la pérennisation de des activités en souffre. Notre étude retospective a réalisé un état de lieux sur les capacités des managériales des ONGD de la ville de lubumbashi, en recourant à la méthode fonctionnelle, ciblant 12 ONGD ayant réalisé les projets de développement en 2005 et 2006 dans la ville de Lubumbashi. Le traitement des données était manuel et informatisé à l'aide du logiciel Excel 2003. Les résultats de cette étude ont révélé que les faibles capacités managériales empêchent certains acteurs de développement à obtenir les ressources nécessaires pour réaliser les projets et d'autres ne savent même pas auprès de quels partenaires recourir pour initier la mobilisation des ressources. Toutefois, une minorité des managers des ONGD semblent maîtriser leur système de mobilisation des ressources. Ces résultats ont démontré la nécessité de renforcer les capacités des acteurs de développement sur les mécanismes de mobilisation des ressources pour les projets de développement communautaire.

Gouvernance Locale Pour Une Bonne Gestion Des Territoires

Les spectaculaires progrès scientifiques et technologiques que le monde a connus depuis la seconde moitié du XXe siècle ont certes occasionné d'importants progrès utiles à l'émancipation humaine. Mais, force est de constater que la «vision capitaliste» du développement (le court terme, le souci de profits exclusifs…) et le mythe longtemps entretenu sur le caractère inépuisable des ressources naturelles ont, à bien des égards, engendré des désastres sociaux et environnementaux sans précédent. Notamment la pollution, les changements climatiques, la diminution de la biodiversité, la dégradation de la couche d’ozone, etc. Leur ampleur varie d'un lieu à un autre selon le degré de civilisation industrielle et de préoccupation pour l'environnement . Cependant, quelque soit notre milieu de vie, nous sommes tous interpellés par les dommages et conséquences qu’ils engendrent. Dès lors, tant collectivement qu’individuellement, des choix d’équité et de viabilité s’imposent devant l’urgence de la dégradation socio-environnementale (Gagnon, 1994) . Il importe donc «de repenser le développement» (Bartoli, 1999 ), «de revoir le mode de production industrielle et les conceptions mêmes du développement» (Gagnon, 1994 ; 1995). En d’autres termes, il faudrait réfléchir à d’autres manières de produire, d’aménager et de consommer, qui combinent préservation de l’environnement, efficacité économique et équité sociale. Dans cette perspective, avec la montée de la conscience écologique et le souci d’équité et de justice sociale. Même s’il n’y a pas de réponse unique et unanime à ces questions, le chapitre 28 d’Agenda 21 est, on ne peut plus, clair : «il faudrait que toutes les collectivités locales instaurent un dialogue avec les habitants, les organisations locales et les entreprises privées afin d’adopter un Programme d’action 21 à l’échelon de la collectivité» . Les localités sont également incitées à répondre aux objectifs de développement durable par un plan d’action à long terme basé sur une approche participative, multipartite concertée et multisectorielle appropriée. Le développement durable est ainsi «fondé sur un jeu, non pas à trois pôles, comme on l’indique habituellement, l’économique, le sociétal et l’environnemental, mais un jeu à quatre pôles, le quatrième étant celui de la gouvernance, sans lequel les trois premiers risquent de n’avoir aucune capacité opératoire». C’est dans ce sens que nous en sommes venus à nous demander si «l’ancrage territorial du développement durable» (Benhayoun et al., 1999) ne passerait-il pas par un véritable exercice de la gouvernance locale et participative. Plus concrètement, au moment où l’on invite de plus en plus les collectivités rurales à renforcer leur «capacité de développement» (capacity building), la «gouvernance» ne jouerait-elle pas un rôle majeur dans le processus conduisant au développement territorial approprié ? C’est à ces questions ce que nous essayerons répondre à travers la présente étude, mais avant de pousser l’analyse plus loin, il conviendrait de s’arrêter sur le sens même du mot gouvernance ainsi que son évolution historique. La gouvernance est un terme polysémique , apolitique, qui peut susciter des ambiguïtés et des confusions ; cependant, cette notion est indéniablement source de richesses, notamment parce qu’elle renvoie à une multitude de facettes et favorise la rencontre entre disciplines. Celles-ci se complètent pour participer à la construction d’un terme susceptible de rendre compte de processus originaux dans les domaines socio-économique et politique. De ce fait, au cours de la dernière décennie, les domaines d’application de la notion de gouvernance se sont multipliés. Dans la mesure où les problèmes de coordination entre acteurs se déclinent à la fois au niveau de l’État, de la ville, de l’entreprise, de l’ordre mondial, il est désormais question de gouvernance locale, de gouvernance urbaine, de gouvernance d’entreprise, de gouvernance de l’emploi, de gouvernance mondiale, de gouvernance des régions européennes ou de gouvernance multiniveaux, pour ne citer que les notions les plus fréquemment étudiées à l’heure actuelle. Cette polysémie rend difficile une définition unique, stabilisée, de la gouvernance. Un détour par l’étymologie du terme permet pourtant de proposer un cadre général dans lequel inscrire les définitions de la gouvernance. Afin de pouvoir comprendre les transformations que décrit la notion de gouvernance, il est indispensable d’observer le chemin sinueux emprunté par le terme de gouvernance ainsi que son évolution historique et théorique. En effet, les différents sens pris par ce mot au cours des siècles sont autant d’éléments explicatifs des termes des débats actuels.

LA METHODE BBZ DANS LE SECTEUR PUBLIC LIBANAIS : PROPOSITION D’APPLICATION

The zero-based budget (ZBB) is a budgeting system set up in the early 70s by Peter A. PYHRR (1973) and it was considered at the time as a reform tool. This process is intended to shift focus away from incremental budgeting where a department begins with a base budget requiring no justification and each year only requests incremental increases on top of this base (Davis, Dempster, & Wildavsky, 1966). Currently, it’s again discussed as a strategy to reduce government budgets. Indeed, this budgeting tool will increase the coherence of public action and seems perfectly suited to the Lebanese context: no budget since 2005, a political conflict regarding the public finances, a large public deficit due to the continuous increase in the public debt service. The relevance of this research lies in the proposition of application of this process in the Lebanese public sector.

Vente directe et organisation de l'espace périurbain

2007

International audienceIn French publications, peri-urban spaces are considered major loci for direct sales activities. It can be seen on the spot that those places do receive many projects of this kind. From a theoretical point of view, multifunctionality in peri-urban spaces (place functions, play functions, production functions, protection functions) is in tune with the profile of direct sales activities. All stakeholders in planned space organization thus insist on the weight they should acquire. But there is a huge gap between intentions and statements on the one hand, and on the other hand achievements that remain quite shy. It appears that decisions upon concrete measures and fulfilments need a deep reflection about the agricultural model. But this kind of shared construction is rich in potential conflicts, at it threatens established powers, including the one of organization that claim to hold a monopoly on expertise in agriculture. Conflicts can be seen as a resource for pro...

L’organisation du territoire urbain de Lugdunum État des recherches

L'étude de synthèse consacrée aux occupations antiques de la rive gauche du Rhône s'intègre parfaitement aux travaux en cours entrepris par l'équipe de chercheurs réunie autour de l'atlas topographique de Lyon antique dans le cadre d'un projet collectif de recherches 2 . Les informations mises en évidence dans cette étude ne sont pas isolées et viennent nourrir les réflexions sur l'organisation du territoire urbain et suburbain de Lugdunum. Elles complètent les observations faites sur les différents secteurs de la ville et notamment la presqu'île, géographiquement la plus proche du secteur concerné.

Décentralisation et développement local - Espace public, légitimité et contrôle des ressources

Que ce soit à travers le « développement local » ou la « décentralisation », l'accent est aujourd'hui mis sur le local, dans l'espoir que cette échelle permette une production plus efficace des services collectifs aux populations et une gouvernance plus transparente et démocratique. Mais ces termes sont trop souvent utilisés de façon floue, très normative, ce qui n'aide pas à comprendre les enjeux de ces deux approches. En outre, les dimensions proprement politiques qu'ils véhiculent (construction d'un espace public, contrôle des ressources) sont le plus souvent occultées. Il faut au contraire centrer l'analyse à ce niveau et replacer ces politiques dans une perspective historique de construction de l'État. C'est ce que tente d'esquisser ce texte.

Les nouveaux arrangements territoriaux de la gestion de l’eau potable

2016

Sous l’effet d’alertes portant sur la quantite et la qualite des ressources disponibles et sur l’etat du patrimoine « reseaux », conjuguees a une pression politico-reglementaire multiforme, les acteurs territoriaux de l’eau potable ont engage au debut des annees 1990 un long processus visant a reformer leur organisation. L’enjeu n’est plus tant celui de la desserte universelle de l’eau potable a domicile, desormais achevee, que celui de la « securisation » de ce service public. Ce nouvel imperatif consiste a assurer une alimentation en eau potable de qualite et en continu, pour un cout – economique et environnemental – acceptable. Le present article revient sur les enseignements ayant trait a la dimension multiscalaire de la gestion de l’eau, et aux dynamiques concourant a faire emerger de nouveaux arrangements territoriaux . En s’attachant au processus de recomposition de la gestion de l’eau a l’echelle departementale, il s’agit d’une part de mettre en evidence le changement d’un p...