Web séminaire « Les mires cinématographiques des terroristes » - projet CNRS « Attentats-Recherche » 2016 (original) (raw)
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Cinémaction 172, "Le cinéma de Science-Fiction post 11 septembre", 2019
L’artialisation désigne un processus complexe de construction sociale d’un phénomène où un médium artistique au moins joue un rôle actif. Évident dans le cas des conduites révolutionnaires récentes, un tel processus ne semble pas non plus sans rapport avec les attentats qui ont frappé ou failli frapper la France en 2015, à revoir des films comme Wanted (Bekmambetov, 2008) ou Inception (Nolan, 2010). Il ne s’agit donc pas seulement de réfléchir sur la façon dont les films de science-fiction peuvent être transformés par les événements en films d’anticipation, mais surtout de comprendre comment ils peuvent transformer le cours des événements à la façon d’une prophétie autoréalisatrice. Les éléments de réflexion ne sont pas cherchés ailleurs que dans ces deux films où le spectateur attentif peut en effet trouver une pensée spéculative élaborée, non seulement sur le scepticisme ontologique contemporain et sa relation au fanatisme, mais aussi sur ce que l’imagerie numérique fait à notre expérience de spectateur de cinéma et donc au cinéma lui-même.
[2017] « Jean-Louis Comolli, Daech, le cinéma et la mort »
Ces dernières années, la propagande diffusée par l’autoproclamée organisation de l’État islamique (Daech) a donné lieu à plusieurs travaux dans des domaines aussi divers que l’anthropologie, la philosophie ou les sciences politiques. Le savoir-faire en matière d’audiovisuel et de communication mis à l’œuvre par l’organisation dans les nombreuses vidéos d’exécutions et de destructions qu’elle partage en ligne suscite des questionnements sur l’image et sa réception. Daech, le cinéma et la mort en est une illustration.
Caméras politiques (séminaire 2017-2018)
Dans le prolongement des séances de l’année 2016-17, l’enquête sera poursuivie sur les modes divers de problématisation du politique par le cinéma. Cette enquête ne s’en tiendra pas à une esthétique ou à une sémiotique du cinéma politique, mais déclinera l’ensemble des enjeux éthiques, civiques, méthodologiques, épistémologiques que les cinéastes soulèvent à travers leurs œuvres. Elle décrira en leur compagnie les opérations, les pratiques et les gestes qu’ils accomplissent, du repérage au montage, en passant par le choix des sujets, la recherche de financements, la prise de son, l’engagement sur le terrain, l’écriture de scénarios, etc. Cet effort d’enquête coopérative avec des spécialistes des sciences sociales et des études cinématographiques se fera à partir des témoignages et des descriptions des cinéastes, d’une part, et de l’analyse filmique, d’autre part, replaçant ainsi au centre de cette recherche collective « la capacité de l’œuvre d’art à interroger les conditions de sa propre possibilité » et la réflexion des cinéastes sur la pratique filmique, l’histoire du cinéma, les technologie de l’image, les médiacultures, etc. Nous nous demanderons quel type d’ « enquête sociale » la caméra permet de mener et quelles sont les modalités d’enquête qui se déploient dans la projection et la distribution des films.
Caméras politiques (séminaire/colloque 2016-2017)
Le projet Caméras politiques est hébergé par la Maison des Sciences de l’Homme et résulte d’une coopération entre des chercheurs en sciences humaines et des chercheurs en histoire et pratique des arts. Il propose plus spécialement un dialogue entre cinéma et ethnographie visuelle. L’objectif en est la confrontation entre les pratiques et les engagements de chercheurs et d’artistes, à partir de films qui abordent explicitement la question du politique, mais aussi de récits de pratiques, d’observations et d’analyses par leurs réalisateurs. Le projet de recherche s’organise autour des deux axes 1) Problèmes publics et mobilisations sociales, et 2) Auto-représentations et représentations participantes.
Ce colloque est consacré aux activités d’éducation à l’image mises en œuvre par La Ligue de l’enseignement de 1945 à 1989 dans le réseau de l’Union française des œuvres laïques d’éducation par l’image et le son (Ufoleis). Durant l’âge d’or des ciné-clubs, l’Ufoleis avait un rayonnement considérable puisque plus de 80 % des ciné-clubs lui étaient affiliés. Surtout, elle fut à l’initiative de nombreux dispositifs pédagogiques : festivals, télé-clubs, édition de revues, d’ouvrages et de supports pédagogiques sur le cinéma, stages de formation des enseignants, productions cinématographiques, ateliers audiovisuels. À l’heure où l’éducation artistique et culturelle est réaffirmée comme un fondement de la politique culturelle, ce colloque ambitionne d’étudier ces divers dispositifs d’éducation cinématographique qui demeurent aujourd’hui peu abordés en sociologie, en histoire, en sciences de l’information et de la communication ou en sciences de l’éducation et de la formation pour adultes. Cet état des lieux des connaissances permettra de mettre en perspective le sens donné aujourd’hui à l’introduction de l’éducation aux images dans la politique culturelle et permettra de poser l’hypothèse d’une possible refondation de l’éducation populaire par l’image et le son.