L’hymne de la Résistance à Reggio Emilia : « La Brigata Garibaldi », naissance et renaissances, in Florence Belmonte, Isabelle Felici, Philippe Martel (dir.), Chanter la lutte : actes du colloque de Montpellier – mars 2015, Atelier de Création Libertaire, 2016 (original) (raw)
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2020
Sommaire complet : https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-03126043v1 /// Résumé (quatrième de couverture) : La Normandie se distingue parmi l’un des plus riches territoires du nord de la France dotés de vestiges d’époque romaine. Au cœur de la forêt d’Eu, des fouilles entamées en 2006 par le Service régional d’archéologie de Normandie révèlent au rythme des investigations les secrets d’une agglomération. Depuis leur redécouverte à la fin du XVIIIe siècle, les vestiges situés au lieu-dit du Bois-l’Abbé (Eu, Seine-Maritime) n’ont cessé de passionner curieux, érudits et chercheurs. Ceux-ci y ont d’ailleurs entrepris des fouilles ponctuelles jusqu’au début du XXIe siècle, principalement sur deux monuments interprétés jusqu’alors comme ceux d’un grand lieu de culte. Les recherches très actives poursuivies depuis une quinzaine d’années documentent désormais la naissance et le développement d’une ville antique aux origines gauloises, située au nord-ouest de l’Empire romain. Cette ville, longtemps oubliée sous le couvert forestier, s’appelait... Briga. /// Citation : MANTEL, PARÉTIAS, MARLIN (dir.) 2020 : Étienne MANTEL, Jonas PARÉTIAS et Laurence MARLIN (dir.), Briga : aux confins septentrionaux de l’Empire, une ville romaine se révèle, Catalogue de l’exposition « Quand la Normandie était romaine. Briga, une ville retrouvée » organisée au Musée des Antiquités Rouen Métropole, 26 décembre 2020 – 20 juin 2021 / Chapelle du collège des Jésuites d’Eu, 24 juillet 2021 – 31 octobre 2021, Milan, Silvana Editoriale, 2020, 224 pages, 210 figures.
Le 25 juillet 1526 fut un jour de gloire pour Sienne. Le siège de la ville par les troupes romaines et florentines accompagnées des fuoriusciti siennois se conclut par un échec. Il se termina par un affrontement, connu sous le nom de bataille de Porta Camollia, la victoire des milices siennoises et le départ précipité des troupes assiégeantes. La littérature hagiographique d’origine siennoise a retenu de cet épisode une explication surnaturelle liée à une intervention présumée de la Vierge. Au cours de cet épisode, qui opposa les Siennois et les Florentins, les révélations et la croyance dans les prophéties eurent un rôle très important sur le déroulement des événements et même sur le résultat de la bataille finale. Au cours de notre analyse, nous découvrirons la présence d’une prophétesse en pleine action qui utilise ses prétendues révélations pour conduire la défense de la ville et organiser l’attaque finale contre le camp des assiégeants. À cela s’ajoute un autre aspect encore plus étonnant concernant les rapports entre pouvoir politique et institutions religieuses. En effet, les Franciscains vont profiter de cette situation désespérée pour régler leur contentieux avec les Dominicains et faire approuver par les autorités siennoises une loi qui interdira le séjour sur le territoire de la République à quiconque manifestera des réticences théoriques à l’égard du principe de l’Immaculée Conception.
Échos de la Révolution française en Italie
Nous avons tous en mémoire la magnifique page d'introduction stendhalienne à La Chartreuse de Parme : Le 15 mai 1796, le général Bonaparte fit son entrée dans Milan à la tête de cette jeune armée qui venait de passer le pont de Lodi, et d'apprendre au monde qu'après tant de siècles César et Alexandre avaient un successeur. Les miracles de bravoure et de génie dont l'Italie fut témoin en quelques mois réveillèrent un peuple endormi : huit jours encore avant l'arrivée des Français, les Milanais ne voyaient en eux qu'un ramassis de brigands, habitués à fuir toujours devant les troupes de Sa Majesté Impériale et Royale : c'était du moins que leur répétait trois fois la semaine un petit journal grand comme la main, imprimé sur du papier sale … Bientôt surgirent des moeurs nouvelles et passionnées. Un peuple tout entier s'aperçut, le 15 mai 1796, que tout ce qu'il avait respecté jusque-là était souverainement ridicule et quelquefois odieux. Le départ du dernier régiment de l'Autriche marqua la chute des idées anciennes : exposer sa vie devint à la mode ; on vit que pour être heureux après des siècles de sensations affadissantes, il fallait aimer la patrie d'un amour réel et chercher les actions héroïques. On était plongé dans une nuit profonde par la continuation du despotisme jaloux de Charles Quint et de Philippe II ; on renversa leurs statues, et tout à coup l'on se trouva inondé de lumière. Depuis une cinquantaine d'années, et à mesure que l'Encyclopédie et Voltaire éclataient en France, les moines criaient au bon peuple de Milan, qu'apprendre à lire ou quelque chose au monde était une peine fort inutile, et qu'en payant bien exactement la dîme à son curé, et lui racontant fidèlement tous ses petits péchés, on était à peu près sûr d'avoir une belle place en paradis.
Musiques: Recherches interdisciplinaires, 2024
Cet essai fournit un récit détaillé de la réception du compositeur, ethnomusicologue et pianiste hongrois Béla Bartók (1881-1945) en Italie à travers l’analyse de la presse périodique, des concerts publics et radiodiffusés, et des correspondances privés. La réception italienne de Bartók au 20e siècle est utilisée comme cas d’étude privilégié pour comprendre la genèse et la diffusion du mythe de Bartók en tant que héros antifasciste. L’essai mentionne également, dans une perspective comparative, la réception de Bartók en France. Appréciée en Italie dès les années 1910, la musique de Bartók connut un succès considérable sous le régime de Mussolini malgré l’hostilité du compositeur à la violence fasciste. Bartók fut ensuite associé à la résistance culturelle antinazie au début des années 1940 et devint finalement un martyr de la liberté au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. La « vague bartókienne » qui s’affirma enfin en Italie pendant la guerre froide fut le résultat de la fusion entre le mythe de Bartók en tant que « musicien de la liberté » – une définition forgée en 1947 par le musicologue antifasciste Massimo Mila – et le mythe de la renaissance nationale. Une fusion qui avait ses origines dans le paysage sonore de la dictature fasciste et de la Resistenza. Tout en fournissant au lectorat francophone les points de repère essentiels sur la réception italienne du musicien hongrois, l’essai fait aussi le point sur le « mythe de Bartók ». Cette question a suscité un débat au sein de la musicologie contemporaine et peut avoir des conséquences pour réévaluer la réception internationale du compositeur.
2021
Le 12 mai 1686, le cardinal d’Estrées organise une fête à Rome en l’honneur de Louis XIV pour célébrer la révocation de l’Édit de Nantes, décidée par le roi l’année précédente. Une journée de festivités a lieu sur la colline du Pincio. Cet événement est décrit très précisément dans un ouvrage publié en 1687. Cette journée d’études nous permettra de mieux comprendre le contexte dans lequel ce type de concert pouvait avoir lieu : qui organisait ces célébrations et pourquoi ? Comment s’est déroulé cette journée ? Quel était le rôle des décors éphémères dans les spectacles en plein air en Italie ? Pourquoi le concert était-il le clou de la journée ? Reste évidemment, pour finir, à connaître les raisons de ce choix : pourquoi s'intéresser à la célébration d’une décision qui laissera un souvenir aussi douloureux que la révocation de l'Édit de Nantes ? •Emmanuel Resche-Caserta (premier violon de l'orchestre Les Arts Florissants), « Penser la reconstitution musicale. Introduction et définition des objectifs de la journée » •Anne-Madeleine Goulet (CNRS-Performart), « La fête du 12 mai 1686 organisée à Rome par le cardinal d’Estrées : sources, description et sens de l’événement » •Antonella d’Ovidio (Université de Florence), « Magnificenza sonora: suono, disposizione e organici delle orchestre corelliane nella Roma del Seicento » •Ralph Dekoninck (Université catholique de Louvain), « La représentation de la fête entre faits, fictions et effets » •Jorge Morales (CESR) - moderateur