Rituels civiques et paroles citoyennes pendant la Révolution française (original) (raw)
Related papers
Prises de parole démocratiques et pouvoirs intermédiaires pendant la Révolution française
Il n'est guère possible de s'en tenir à la description de la parole révolutionnaire selon l'échelle d'observation du discours d'assemblée si l'on veut rendre compte de la dimension démocratique des langages de la Révolution française . Quel que soit l'impact de la "centralité législative" dans la formation de la nation française, il n'en reste pas moins que l'instauration d'une raison constituante , avec la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, ouvre la parole révolutionnaire à une expérimentation au quotidien de la citoyenneté au-delà du discours d'assemblée. C'est là où nous faisons intervenir la réflexion stimulante de Jürgen Habermas, au moment du bicentenaire de la Révolution française, sur le "pouvoir engendré communicativement" au sein des procédures démocratiques de formation de l'opinion et de la volonté
La thématique de la langue politique pendant la Révolution française
Mon attention se porte présentement sur le processus d'abstraction de la langue politique qui permet, à partir de l'expérience humaine, de formuler un savoir politico-linguistique lui-même ouvert à l'expérimentation de nouvelles trajectoires empiriques sur une période intégrant à la dynamique de la Révolution française la période proto-politique des années 1780 et le temps post-politique du Directoire. Avec Sieyès au centre, il s’agit d’abord d’y inscrire à son fondement une « métaphysique du langage » qu’il formule avant la Révolution de 1789 dans ses écrits manuscrits de jeunesse, puis systématisée après 1795, c’est-à-dire sous le Directoire, autour du concept de « monde lingual » et des possibles qu’il ouvre. Puis il convient d’y situer des manières d’être et d’agir par l’usage d’une gamme diversifiée de désignants socio-politiques
La langue politique et la Révolution française
Cet article dresse un bilan des travaux récents, à la date de 2004, sur la culture politique de la Révolution française d’un point de vue discursif, avec une attention toute particulière au contexte historique. Il actualise donc la recherche sur la langue politique révolutionnaire que je mène depuis le début des années 1970, mais en la situant plus nettement dans la perspective de l’histoire langagière des concepts, mise en place dans les années 1990. Il en ressort que les travaux actuels sur les langages de la Révolution française bénéficient du dialogue entre l’histoire des concepts inclus l’histoire langagière des concepts, l’histoire conceptuelle du politique et l’histoire sociale des idées politiques, tout en privilégiant le questionnement épistémologique.
A gorge déployée? Rire et guillotine en Grande-Bretagne pendant la Révolution française
Following the execution of Louis XVI England was in the throes of the fear of revolution, and it became bad form or downright dangerous to laugh at the guillotine. The loyalists imposed a strict social ban on such behaviour, considering the sardonic grin of the French Jacobins as a sign of their inhumanity. They did not refrain, though, from occasionally poking fun at the guillotine in specific generic contexts such as satire or burlesque. Radical polemicists such as Richard ‘Citizen’ Lee or John Thelwall, on the other hand, used laughter as a weapon to destabilize social, political and generic hierarchies. But laughter may have been a way for them to elude serious argument about the regicide and revolutionary violence.
Pratiques, réseaux et espaces de sociabilité au temps de la Révolution française
Après l’analyse de la polysémie de la notion, chez les sociologues, les historiens et les hommes du XVIIIe siècle, l’article revient sur les « réseaux et espaces de sociabilité », puis sur les « recompositions de sociabilité » à l’œuvre dans la décennie révolutionnaire, et au delà. Article paru Paru dans : Jean-Clément martin (dir.), La Révolution à l’œuvre. Perspectives actuelles dans l’histoire de la Révolution française, Rennes, PUR, 2005, p. 41-55.