Sylvie Germain : les plis du baroque (original) (raw)
Related papers
Sylvie Germain. La Grace et la Chute
Editura Institutul European Iasi, Romania, 2010
Sylvie Germain’ novels are placed under the sign of the Pascalian meditation, whose nucleus is the idea of divine Grace. But Grace cannot be conceived without the notion of Fall, the system is binary. According to the French writer, human condition is very precarious in the absence of dialogue and a of a relationship to God, whose existence imposes itself upon human consciousness, even if the discovery takes place late and even if it involves a long and sinous spiritual progress. I have chosen the couple Grace/ Fall as the theme because the critical approach is preponderantly thematic. The theme of Grace highlights in Sylvie Germain’s work moments in which characters are born or the fact that they gradually acquire certain qualities of the soul and the opening towards faith. All these qualities represent values of Christianity : love, humility, hope, goodness, forgiveness. The characters touched by Grace are permanently opposed to “fallen” characters, who choose to do wrong or who, following a trauma, lose their sense and place themselves beyond Spirit. In dogmatic Christian interpretations, its opposite element, Fall, expresses the final point of a moral wandering. A phrase by Simone Weil inspired me to see this concept of Fall especially as the consequence of a series of faults, which can be reversibly finally. As Simone Weil said, I found that the spiritual roots of Sylvie Germain’s characters can be interpreted like this type of Fall representing rather ‘ a descending movement” which can be followed, according to the hero’s will and through the divine will to be recognized and loved by man, by an “ ascending movement”. Since I considered that I would be too subjective if I confined myself to the thematic approach, I have also used mythocriticism, the method proposed by Gilbert Durand in his book, Figures mythiques et visages de l’oeuvre. De la mythocritique à la mythanalyse. The rewriting of the myths is a fascinating search for the patterns of ancestral fairy tales for a contemporary writer, who, according to Gilbert Durand, does not choose randomly a myth or a mythical figure in order to revisit them. Mythocriticism identifies “mythèmes” ( the smallest unit of significant mythical discourse), which we discover in the originary myth, then it examines the way in which the modern writer changes it. The third critical method which I have used was narratology, because I felt the need for a characterization of the way in which the narration structures itself. The fairy tale atmosphere in rural-mythical novels or the baroque style of the so-called urban narrations contain elements of scholarly construction, which deserved to be emphasized. Moreover, I classified Sylvie Germain’s novels into three main types ( the Epic Novel, the Family Novel and the Initiation Novel), in order to indicate which are the similarities and the differences among them; some of them are novels which appeared successively, being thus revealing for a certain period of the creation, some others do not observe this rule and present profound similarities despite the long periods between the moments of their publication.
Sylvie Germain : les trois coffrets
Sylvie Germain est une conteuse. Et pourtant, ce sont ses romans que l'on analyse. Partout sensible, le conte est cependant émietté et dispersé, il est comme un invisible soubassement qui tisse des échos, trame des symboles et des rengaines au sein des romans : présent dans le récit, il s'offre de préférence aux discours obliques.
La bibliothèque fantastique de Sylvie Germain
Dans un article décisif, Michel Foucault rappelait en 1964 la place exorbitante de La tentation de saint Antoine dans le parcours d'écriture de Flaubert. Roman obsédant qui taraude toute l'oeuvre, hantise lancinante commencée en 1849 avant Mme Bovary, reprise en 1856 avant Salammbô et enfin en 1857 avant Bouvard et Pécuchet. Tout se passe comme si les aventures du vieil anachorète d'Égypte étaient l'envers fantasmagorique et chimérique sur lequel Flaubert va brosser ses narrations de la grisaille et du désenchantement. Mais, comme le souligne Michel Foucault, les délires et les hallucinations du saint, qui semblent droit sortis de l'imagination du romancier, sont en fait « un monument de savoir méticuleux » , au point que chaque scène fantasmagorique semble avoir été suscitée par un volumineux livre d'érudition : les Mémoires ecclésiastiques de Tillemont, l'Histoire du gnosticisme de Matter, l'Histoire de Manichée de Beausobre, et bien d'autres encore…
La révolution de velours dans les romans de Sylvie Germain et de Pascale Tison
Etudes Romanes De Brno, 2012
L'histoire récente tchèque commence à apparaître dans la littérature et elle est même traitée dans les romans de certains auteurs francophones. Nous pouvons y trouver un regard particulier sur quelques phénomènes du système communiste et sur la révolution qui a enfin apporté la liberté, dite Révolution de Velours, dans l'oeuvre d'une écrivaine française, Sylvie Germain, qui a vécu quelques années à Prague, mais aussi dans le roman d'une auteure belge, Pascale Tison. Il s'avère intéressant de mettre en parallèle les écrits des auteures venant des pays de tradition démocratique, qui ont pourtant une sensibilité particulière aux destinées des personnages qui se révoltent chacun à sa façon contre le système politique de leur pays, mais qui, après la libération du joug communiste, ne vivent pas le soulagement attendu menant à leur propre épanouissement. Au contraire, il s'agit paradoxalement plutôt d'une descente vers une exclusion plus profonde encore. Les romans relatifs à ce thème sont Immensités de Sylvie Germain et Le velours de Prague de Pascale Tison. En ce qui concerne Sylvie Germain (*1954), elle se concentre surtout sur les personnages et leur transformation en fonction de leur éveil à une réalité plus libre que celle d'ici-bas, tandis que les changements politiques restent en arrièreplan de ces histoires personnelles. Elle est considérée comme une portraitiste 2 plutôt qu'une historienne qui apporte son témoignage à des événements qui se sont passés au cours de son séjour à Prague. Néanmoins, certaines données historiques doivent être mentionnées pour pouvoir mieux créer la complexité des caractères tissés dans son roman. Comme Bénédicte Lanot le confirme, il s'agit de certains « socles sur lesquels le roman construit sa représentation des enjeux existentiels » 3. Une autre spécialiste de l'oeuvre de Sylvie Germain, Marie-Hé-1 L'article fait partie des recherches subventionnées par l'agence des projets de recherche « GAČR », plus précisément du projet de recherche n° 405/09/P442. 2 Cf. KUNEŠOVÁ, Květa. Le portrait et le mythe (l'art du portrait dans les romans de Sylvie Germain).
Regards Croisés sur Immensités, 2008
La musique , en tant qu'art éminemment temporel, constitue une forme rythmique qui nous permet de percevoir la progression de la vie dans sa multiplicité : nous en thématisons la progression et concédons à la nécessité d'anticiper et de récapituler. Le monde sonore dans lequel nous vivons, qui peut être constitué de bruits naturels ou de sons que l'on définit comme musicaux, transforme la banalité du quotidien en véritables expériences et événements. Plus tard, au moment propice, cette même musique, ces mêmes sons ressurgiront chargés de tout ce que nous aurons vécu et de tout ce qu'ils auront entre-temps véhiculé. Après des années d'oubli et de ténèbres pendant lesquelles nous les avons perçus inconsciemment, cette musique se révélera à nous dans toute sa plénitude : Écoutez ! Voilà ce que vous attendiez depuis toujours, la cristallisation de toutes vos
Écrire, écrire, pourquoi ? Sylvie Germain
2010
Chargée d'édition et de mise en page Sandra Bocquier Avertissement : L'adaptation de cet entretien de l'oral à l'écrit a pu entraîner des modifications de style ou de forme, ce qui explique les différences éventuelles entre cette publication et l'enregistrement réalisé lors de la rencontre.