Sexe, idéologie et imams (original) (raw)
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Chronique Sexe, idéologie et imams
Le récent vacarme qu’a connu la scène médiatique marocaine suite à des faits divers à connotation sexuelle impliquant de prédicateurs et autres imams met à nu des éléments significatifs de la gestion socioculturelle et juridique de la sexualité individuelle. Avec le déni et l’hypocrisie comme maître-mots, les questions de l’éducation sexuelle des jeunes et celle de la nécessaire révision du code pénal en vigueur se trouvent à nouveau posées.
Foules et idéologies religieuses
In connection with the Paris killings (January 9 2015), this paper studies some social effects of relgious beliefs. It examines the difference between crowd ('foule') and mass ('masse'). Since the 17 th century, European religious communities have avoided crowd phenomena. It is not the case for Islam.
Féminismes islamiques : un titre qui en fera sursauter beaucoup, y compris parmi celles et ceux qui se pensent à l’abri de tout préjugé. C’est que le stéréotype « islam = oppression de la femme » croise partout comme un sous-marin, tantôt en surface et pavillon haut, tantôt dans les profondeurs de l’inconscient. Ce que montre ce livre, le plus souvent on ne le sait pas : que dans les pays où l’islam est la religion dominante, des croyantes puissent lutter pour l’égalité, retourner les textes sacrés contre le patriarcat, s’élever contre les autorités politiques et religieuses qui bafouent les droits des femmes. De l’Égypte à l’Iran, du Maroc à la Syrie, en France, aux États-Unis et jusqu’en Malaisie, des intellectuelles, des chercheuses et des militantes sont engagées dans une démarche féministe à l’intérieur du cadre religieux musulman. Zahra Ali nous fait entendre leurs voix et propose ainsi de décoloniser le féminisme hégémonique. Avec les contributions de Omaima Abou-Bakr, Zainah Anwar, Margot Badran, Asma Barlas, Malika Hamidi, Saida Kada, Hanane al-Laham, Asma Lamrabet et Ziba Mir-Hosseini.
Cygne noir, 12, 2024
Cet article examine le concept d’idéologie sémiotique et ses implications. L’idéologie sémiotique réfère aux présuppositions qu’ont les gens à propos de ce que sont les signes, leurs fonctions et les conséquences qu’ils peuvent engendrer. Ces présuppositions varient selon les contextes sociaux et historiques. Toutefois l’idéologie sémiotique comme telle n’est pas une sorte de fausse conscience, ni non plus quelque chose que certaines personnes ont et que d’autres n’ont pas. Plutôt, l’idéologie sémiotique manifeste la réflexivité inhérente à la capacité générale qu’ont les humains à faire usage des signes. Elle rattache les processus sémiotiques généraux à des jugements de valeur éthiques et politiques spécifiques : interpréter un signe d’une certaine manière revient à prendre au sérieux le monde qu’il présuppose et, souvent, la vie que ce monde recommande. Deux exemples montrent comment l’attention portée aux idéologies sémiotiques permet de mieux comprendre l’articulation des processus sémiotiques généraux avec des processus sociaux, culturels et politiques particuliers. L’analyse de classe sociale permet de montrer certaines implications politiques des idéologies sémiotiques. Les affrontements sur le statut de signes religieux révèlent les implications ontologiques et éthiques des idéologies sémiotiques, et vont parfois jusqu’à remettre en cause l’existence même de l’objet des signes en question. De tels processus sémiotiques confèrent à l’existence sociale une bonne part de son caractère construit, incertain et conflictuel. Publication originale anglaise (États-Unis) : « On Semiotic Ideology », Signs and Society, vol. 6, no 1, 2018, p. 64-87. DOI : 10.1086/695387. Traduction : Simon Levesque & Félix Danos.
Des féminismes islamiques, Les cahiers de l’Islam. Revue d’Etudes sur l’Islam et le Monde Musulman, n°1, August, pp.5-14.
Raisons politiques, 2001
Dans Raisons politiques Raisons politiques 2001/4 (n 2001/4 (n o o 4) 4), pages 133 à 146 Éditions Presses de Sciences Po Presses de Sciences Po
2007
L’idéologie en sociologie de la littérature (http://www.revue-contextes.net/document.php?id=218)info:eu-repo/semantics/publishe
Bulletin d'histoire politique, 1999
Il incarnait une certaine vision de la Révolution, dite sociale classique à tendance marxiste, que l'on peut résumer ainsi: la Révolution française était par essence une lutte des classes entre la noblesse et la bourgeoisie et par conséquent elle peut être définie comme une révo, lution bourgeoise et antiféodale en un bloc, à noyau paysan et à soutien populaire. Soboul et son interprétation, dite historiographie sociale clas, sique, furent la cible visée par les attaques «révisionnistes» de François Furet. Ce dernier était un ex-membre du P.C.F. et directeur, à l'époque de cette querelle, de la section d'histoire de l'École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS), rivale de la Sorbonne. Leur participation commune à l'idéologie communiste, pour Soboul toujours actuelle au moment de la polémique et pour Furet, chose du passé, n'est pas innocente. Ce fut un élé, ment important de cette controverse. Il y avait bien un enjeu intellectuelil s'agissait de «comprendre» ou «penser» la Révolution-mais sur le fond ce débat était fortement idéologique et tournait autour du communisme et de l'idée de la révolution comme moyen de changement de la société. Idée qui obsède Furet, le conduisant à exorciser son passé communiste, comme nous le constatons par la publication en 1995 du Passé d'une illusion. Nous verrons dans ce texte comment Furet s'y est pris pour défaire l'in, terprétation soboulienne. Il y est parvenu, car aujourd'hui un certain tabou environne la production historique de Soboul et même de ses disciples alors que Furet sera «couronné» roi du Bicentenaire de 1989. Mais depuis un cer, tain temps le travail de Furet est sérieusement remis en question, son décès, survenu à l'été de 1997, ne faisant qu'accélérer les choses. Avec le recul, nous constatons que les attaques de Furet à l'égard de Soboul étaient davantage 210