La magie des mots étrangers: lire, traduire, réécrire (chez) Angela Carter (original) (raw)

La reconstruction d’un univers merveilleux : autour de la traduction des métaphores d’Angela Carter

Między Oryginałem a Przekładem, 2017

This essay sets out to analyze the re-building of a marvelous world in the translations of Angela Carter’s works (1940-1992). It does so by focusing on metaphors, seen as stylistic and cognitive elements both prominent in the construction of this universe and indicative of the overall translation strategy. Our parallel corpus consists of a selection of stories from Angela Carter’s The Bloody Chamber and other stories (1979) and their three translations (two into Italian, one into French). The stories in this collection offer a profound rewriting of Perrault’s tales and subvert the canon by adding an explicit sexual dimension to these stories and questioning male supremacy. We shall illustrate the strategies implemented by the Italian and French translators to recreate the uncanny images and associations that deliberate metaphors can trigger in the minds of their readers. We aim at drawing a few tentative conclusions about the construction of marvelous through metaphors, as well as on the translation approaches to such elements and works. MOTS-CLÉS/KEYWORDS Métaphore, traduction, Carter Angela, merveilleux. Metaphor, Translation, Carter Angela, Marvelous.

Les trois réécritures du « Petit Chaperon rouge » d’Angela Carter en français : tours et détours [EXTRAIT]

Angela Carter traductrice – Angela Carter en traduction. Cahiers du Centre de Traduction Littéraire, Théories 56, 2014

Ce texte propose l'analyse de trois réécritures de contes tirées du recueil The Bloody Chamber d'Angela Carter et de leurs traductions françaises par Jacqueline Huet dans La Compagnie des loups. Il aborde la mise en recueil et le titre des ouvrages ainsi que les divergences dans la séquence des contes qui encouragent des lectures différentes ; il propose ensuite une analyse comparative des textes anglais et de leurs traductions, afin de montrer comment la traduction contribue à orienter la réception du recueil de Carter par un public francophone. La version française propose de nouvelles pistes interprétatives qui « rapatrient » les contes dans la tradition littéraire française. Elle apporte également des modifications stylistiques qui s’accordent avec cette tradition mais qui atténuent certains choix marqués et variations de style caractéristiques de l’œuvre de Carter. Enfin, la nouvelle composition offerte par la version française confère aux textes une tonalité sombre, qui contraste fortement avec celle, optimiste et émancipatrice, de The Bloody Chamber.

« Marmontel traducteur, ou les ruses de la réécriture »

Revue Italienne d'Etudes Françaises (RIEF), n. 10 (en ligne), 2020

Le but de cette étude est de soumettre les traductions de Marmontel (1723-1799), "La Boucle de cheveux enlevée" (1746) et "La Pharsale" (1766), à un examen précis, en essayant de faire surgir les dispositifs textuels que le "philosophe" emploie pour dévoiler sa voix. L’article s’attache donc à étudier les marques de subjectivité (commentaires, écarts, réécritures, ajouts) détectables dans ces deux textes, pour ensuite mettre les projets qui les sous-tendent en résonance avec la vie, l’œuvre et la pensée de Marmontel. C’est à partir des intrusions auctoriales dont regorgent ces traductions que l’on pourra enfin saisir, sous la plume du Limousin, les enjeux d’une véritable poétique de la ruse.

LA TRADUCTION LITTERAIRE EN TANT QU’UN ACTE DE LIRE, DE RE-CREER ET DE RE-ECRIRE

Par la traduction, nous comprenons la transmission des significations (et des symbolisations) textuels d'une langue en une autre. Pour ce faire, il nous faut lire, analyser, et comprendre d'une part, et re-créer et re-écrire de l'autre. Dans cette article nous voulons relever les phases de ces actes. D'autre part, nous voulons analyser théoriquement la traduction de l'univers sémantique littéraire d'un domain dans un autre. Il faut lire le texte littéraire dans la langue par laquelle on écrit, le concevoir au moyen de cette langue et l'analyser à l'aide des methodes appartenant à l'analyse du texte littéraire. Par le terme d'analyse nous comprenons la signification du texte littéraire: commenter la suite d'actions, la formation de l'intrigue. Avant tout, nous voulons définir le texte littéraire. Nous suivons la définition faite par Anne Hénault. C'est un "type particulier de production de messages qui se définit par son autonomie et sa clôture" (Hénault 1979:185). Tous les textes, littéraires ou non, sont pour la transmission d'un message de l'émetteur à un récépteur. Dire qu'il y a communication, c'est dire qu'un locuteur produit un message destiné à un récepteur. Mais la relation entre l'émetteur et son récépteur montre des particularités. Nous savons que, pour le texte littéraire, il faut comprendre à la fois ce qui est dit, ce qu'on veut dire et la façon de le dire; parce que l'auteur situe les règles et apporte un commentaire différent à la vie. C'est pourquoi l'auteur du texte littéraire ne veut (ou peut) pas refléter, à la surface du texte, tout ce qu'il veut dire. De toute façon c'est lui qui rédige le texte littéraire à sa façon. Dans le texte, il y a une intrigue principale qui est formée par des actions et qui s'attache à la construction des événements. Autrement dit, l'intrigue est l'ensemble des processus textuels qui marquent une exposition, une transposition et un dénouement. Pour le lecteur, il est nécessaire (et important) de résoudre l'énigme formulée de différents points de vue par l'auteur et d'analyser cet ensemble d'événements. Par conséquent, avant de traduire, le lecteur doit comprendre le texte littéraire. Le traduction est une opération entre des cultures et un type de communication interculturelle. Elle est une fonction linguistique qui se réalise dans tous les temps et dans

« Traduire, caviarder, réécrire : sur quelques cas de traductions en série noire »

Comparatisme en Sorbonne 10, 2019

The famous Série noire, from the mid-1940s onwards, contributed to the creation of the noir novel. We argue that large cuts made in anglophone novels to produce the french versions, due to Marcel Duhamel and his team, are not only made for commercial and logistical reasons. They result from the application of an explicit generic and poetic program that may have influenced the french behaviourist writing.

Résonance « traductrice », ou traduire Anna Glazova à quatre mains

Depuis longtemps, Anna Glazova, poète russe, ne vit plus en Russie, et sa poésie fait entendre une voix nourrie de lectures poétiques et philosophiques étrangères. La pratique strophique d'Anna, destructrice de la syntaxe et du mètre russes traditionnels, est résolument moderniste, à contre-courant de la tradition dominante de la poésie « modale », où le vers se construit autour de l'intonation. De même est-elle très éloignée de la tradition de la poésie narrative. Dans le russe d'aujourd'hui, c'est donc bien « une sorte de langue étrangère », de « contre-langue », que fait entendre Anna Glazova.

Jennifer K Dick, « Le spectre des langues possibles » (Création et politique 7)

Suite des entretiens d'Emmanuèle Jawad autour de création et politique. Après Véronique Bergen, Nathalie Quintane, Sandra Moussampès, Leslie Kaplan, Vannina Maestri et Marie Cosnay, c'est au tour de Jennifer K Dick, évoquant Le spectre des langues possibles. Signatures 17 octobre 2016 Création et politique, Entretiens, Livres, Traductions.