Grammaticalisation et expressivité (original) (raw)

Expressivité, exclamation et ponctuation

Langages n°228, 2022

Depuis l’unique occurrence chez Saussure jusqu’à l’ouvrage de Gérard sur l’exclamation en français, en passant par les nombreuses interventions du terme chez Bally, les quelques mentions de Meillet et Benveniste et les analyses de Milner, cette contribution se propose de tracer les contours fluctuants de la notion d’expressivité en linguistique, avant de s’attacher plus précisément à cette modalité prototypique de l’expressivité qu’est l’exclamation. Après avoir établi une distinction entre expressivité et subjectivité (énonciative), expressivité et singularité (stylistique), on pourra s’interroger sur la notion d’exclamation, qui permettra de poser le lien entre expressivité et modalité. Dans ce vaste domaine, il s’agira d’envisager tout particulièrement les rapports entre quantité et qualité, l’expressivité de l’exclamation étant souvent associée à son côté tronqué, reposant sur un énoncé incomplet ou au contraire surdéterminé (haut degré, répétition voire tautologie). Enfin, dans la mesure où on accole souvent à la ponctuation, par opposition à une dimension supposément « logique », une fonction « expressive », on s’attardera tout particulièrement sur le point d’exclamation, ponctuant emblématique de l’affectivité, tour à tour signe mélodique, modal, admiratif, pathétique et… expressif.

Le pastiche entre brièveté et expressivité

2019

Le pastiche entre brièveté et expressivité Coexistent au sein de l'élaboration de la Recherche des activités habituellement séparées : la théorie et la pratique. Au fil des pages, il est question de l'écrivain, et de l'entreprise: une esthétique. Dans cette phase de composition tout cela peut paraître

Niveaux de textualisation et expressions procedurales

Le présent article se propose de montrer la connexion entre langue et discours, en détachant quelques marques linguistiques procédurales, qui donnent des instructions discursives-textuelles à différents niveaux de textualisation (micro, méso et macro), comme suit : au niveau micro -opérateurs de catégorisation et marqueurs d'actes ; au niveau méso -marques d'« orientation discursive » (OD) et de gestion des hétérogénéités (espaces discursifs); au niveau macro -marqueurs de limites textuelles et étiquettes de genres, essentiellement. Chaque type d'expression procédurale est illustré par des textes littéraires ou non littéraires, de l'oral ou de l'écrit.

Densité d'information syntaxique et gradient de grammaticalité

Cet article propose l'introduction d'une notion de densité syntaxique permettant de caractériser la complexité d'un énoncé et au-delà d'introduire la spécification d'un gradient de grammaticalité. Un tel gradient s'avère utile dans plusieurs cas : quantification de la difficulté d'interprétation d'une phrase, gradation de la quantité d'information syntaxique contenue dans un énoncé, explication de la variabilité et la dépendances entre les domaines linguistiques, etc. Cette notion exploite la possibilité de caractérisation fine de l'information syntaxique en termes de contraintes : la densité est fonction des contraintes satisfaites par une réalisation pour une grammaire donnée. Les résultats de l'application de cette notion à quelques corpus sont analysés. This paper introduces the notion of syntactic density that makes it possible to characterize the complexity of an utterance and to specify a gradient of grammaticality. Such a gradient is useful in several cases: quantification of the difficulty of interpreting an utterance, quantification of syntactic information of an utterance, description of variability and linguistic domains interaction, etc. This notion exploits the possibility of fine syntactic characterization in terms of constraints: density if function of satisfied constraints by an utterance for a given grammar. Some results are presented and analyzed.

Densit� d'information syntaxique et gradient de grammaticalit�

2004

Cet article propose l'introduction d'une notion de densité syntaxique permettant de caractériser la complexité d'un énoncé et au-delà d'introduire la spécification d'un gradient de grammaticalité. Un tel gradient s'avère utile dans plusieurs cas : quantification de la difficulté d'interprétation d'une phrase, gradation de la quantité d'information syntaxique contenue dans un énoncé, explication de la variabilité et la dépendances entre les domaines linguistiques, etc. Cette notion exploite la possibilité de caractérisation fine de l'information syntaxique en termes de contraintes : la densité est fonction des contraintes satisfaites par une réalisation pour une grammaire donnée. Les résultats de l'application de cette notion à quelques corpus sont analysés. This paper introduces the notion of syntactic density that makes it possible to characterize the complexity of an utterance and to specify a gradient of grammaticality. Such a gradient is useful in several cases: quantification of the difficulty of interpreting an utterance, quantification of syntactic information of an utterance, description of variability and linguistic domains interaction, etc. This notion exploits the possibility of fine syntactic characterization in terms of constraints: density if function of satisfied constraints by an utterance for a given grammar. Some results are presented and analyzed.

ORALITE ET ECRIT EN TRADUCTION

La dichotomie supposée entre l'oral et l'écrit a fait l'objet de divers travaux en sociolinguistique, en pragmatique, en analyse de discours -que ce soit sur les variations diatopiques, diastratiques et diachroniques et les registres de langue, sur la langue des jeunes, sur les productions orales, sur le changement linguistique, sur les rapports entre langage et travail dans divers contextes (en milieu hospitalier, par exemple), sur la communication médiée par ordinateur (avec les analyses de chats, courriels, SMS et blogs), sur les interactions homme-machine (avec le recours ou non à la reconnaissance et à la synthèse de la parole). Sans oublier les réflexions en didactique -que ce soit pour l'enseignement de la langue natale ou pour le français-langue seconde/étrangère, avec par exemple des études sur les rapports entre phonétique et orthographe, sur la prise de notes en classe, sur les commentaires à haute voix d'un texte, sur la rédaction collaborative, etc.

Grammaire et degré de spécialisation

ASp, 2010

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GENRE ou le scénario d’une grammaticalisation

Linx, 2014

Ainsi Laurence Rosier (2002a, p. 83) cite le cas d'une définition de mots croisés « serpent = genre de barracuda », que l'on peut envisager comme une forme elliptique, au sens où la restitution d'un déterminant ne modifie pas la grammaticalité « serpent = un genre de barracuda ». Autre cas de