Le particularisme du Pays-Basque (original) (raw)

Le mystère de la langue basque

Le mystère de la langue basque, 2015

La complexité du basque consiste en fait notoire que le basque est une seule langue isolée dans toute l’Europe. La question d’actualité concerne l’origine de la langue basque. D’après le groupe indo-européen le basque est hors la classification avec les langues telles que: les langues finno-ougriennes (finnois, estonien, same ou lapon et hongrois), le turc, les langues sémitiques (le maltais), quelques langues caucasiennes et la langue japonaise. Voilà pourquoi le basque est considéré par les linguistes comme l’un de plus compliqué en Europe [1, p. 54].

Les premières analyses des particularités morphosyntaxiques du basque au 17ème siècle

Anuario del Seminario de Filología Vasca "Julio de Urquijo", 2013

It is well known that Basque presents certain morphosyntactic properties that can be considered exotic within the linguistic context of Europe. So it is interesting to see how the first grammarians to try to descrihe the language, viewed some ofthese properties. The first puhlished Basque grammar, puhlished in 1729, was written by Larramendi. But almost one century hefore, in a history hook he puhlished in 1638, A. Oihenart had devoted several pages to a description of Basque grammar: declension paradigms, case system, verh inflection. Using Larramendts grammar as its main comparative reference, the paper expounds oihenart,s outstanding analyses of ergative case morphology} indefinite declension and auxiliary verbs.

Les premières analyses des particularités morphosyntaxiques du basque au XVIIe siècle

Histoire Épistémologie Langage, 1993

: It is well known that Basque presents certain morphosyntactic properties that can be considered as exotic within the linguistic context of Europe. Therefore it is interesting to see how the grammarians who first tried to describe this language riewed some of these properties. Larramendi wrote the first published Basque grammar in 1729. However, almost one century before, A. Oihenart had devoted several pages of an essay on history he published in 1638 to the description of Basque grammar : declension paradigms, case system, verb inflection. Taking Larramendi's grammar as its main reference, this paper shows Oeihenart as a precursor in his penetrating analysis of ergative morphology, indefinite declension and auxiliary verbs.

Quelques remarques à propos de l'histoire des périphrases basques

Anuario del Seminario de Filología Vasca Julio de Urquijo: International journal of basque linguistics and philology, 2006

d'une évolution interne au basque. Nous tenterons enfin de proposer une chronologie relative de ces périphrases, mais aussi de celles-ci par rapport aux formes simples, ou fortes. 4 2. La périphrase verbale Le verbe basque possède deux types de verbes: (i) des verbes forts, ou simples; (ii) des verbes périphrastiques. Cependant, dès le XVIème siècle, les verbes forts sont en déclin, laissant peu à peu toujours plus de place à ceux de formation analytique. Selon Lafon (1943), à cette époque, le basque n'a qu'une soixantaine de verbes forts, qui possèdent par ailleurs une forme composée; et une dizaine de verbes qui ne possèdent que des formes simples (trois d'entre eux servant d'auxiliaire: *iro, *ezan, *edin). 5 Les verbes de formation périphrastique sont formés d'un verbe principal et d'un auxiliaire, les auxiliaires principaux étant *edin 'devenir', *ezan, egin 'faire', *iro, et izan 'être', *edun 'avoir'. Les quatre premiers auxiliaires, vont accompagnés de la racine verbale, qui est en général de type e-RACINE, pour les verbes d'origine basque. 6 Quant aux deux derniers, ils se construisent avec un participe en-tu /-i 7 selon le verbe (soit, la racine verbale à laquelle on ajoute le suffixe participial-tu ou-i), ou avec un nom verbal (racine verbale +-te /-tze) terminé en-n, suffixe de l'inessif. Quant à leur valeur, au XVIème siècle, les formes à auxiliaire izan 'être' et *edun 'avoir' et à nom verbal à l'inessif comme verbe principal expriment 8 l'imperfectif (au présent comme au passé: Leizarraga Jn., 4, 21, ecen ethorten dela orena '(croy-moy) que l'heure vient', 9 Leizarraga Act., 2, 6, ceren batbederac ençuten baitzituen…hec mintzatzen 'pourtant chacun les entendait parler' ; les formes à auxiliaire izan 'être' et *edun 'avoir' et à verbe principal participe, expriment le parfait au présent, l'aoriste ou l'antérieur (équivalent du plus-que-parfait) au passé: 10 Leizarraga, Mt, 1, 20, hartan concebitu dena, Spiritu sainduaganic duc 'ce qui est conçu en elle, est du Saint Esprit', Etxepare ene gaizqui penaceco segur sorthu cinaden 'c'est pour me faire male peine, pour sûr que vous êtes née'. Quant aux formes à auxiliaire *edin 'deve-724 CÉLINE MOUNOLE HIRIART-URRUTY 4 Appellation de Lafon par laquelle il désigne-et nous aussi dans cet article-les verbes fléchis: par ex. nabil, nago, de ibili et egon. 5 Pour être plus précis, Esther Zulaika (1998: 113) précise dans sa thèse que Etxepare possède 37 verbes ayant au moins une forme forte, les proverbes de Garibay 17, RS 30 et Leizarraga 47 (dont 11 intransitifs, et 36 transitifs). 6 En général, nous insistons, parce que nous avons aussi des verbes d'origine basque qui ne répondent pas exactement à ce patron: apur 'casser', sar 'entrer'. 7 Ceci en général, car certains participes sont aussi terminés en-o, et d'autres paraissent plutôt être des adjectifs que des verbes: hil, maite, ezagun, ageri, bizi…Nous n'entrerons pas dans les détails car l'étude des formes du participe n'est pas notre objectif dans le présent travail. (Pour plus de détails cf. Trask 1990, Oyharçabal 2003). 8 De nos jours, cette forme peut avoir d'autres emplois tels que l'aspect continu, le présent habituel, le futur proche (voir Oyharçabal 2003). 9 Traductions selon Lafon (1943). 10 Comme le précise Lafon « chez Leizarrague, le prétérit du parfait sert le plus souvent à exprimer l'antériorité dans le passé » (Lafon 1943: II, 102).