Compte rendu de Danièle Méaux, Géo-photographies. Une approche renouvelée des territoires, Paris, Filigranes, 2015 (original) (raw)

Compte-rendu. Danièle Méaux, "Enquêtes. Nouvelles formes de photographie documentaire"

Image [&] Narrative. Vol 20 No 3. Photographic Untruths in Fiction , 2019

http://www.imageandnarrative.be/index.php/imagenarrative/article/view/2311/1813 Alors que son ouvrage précédent, Géo-photographies, prenait en charge la question fondamentale des déterminations matérielles et institutionnelles, Enquêtes fait la part belle aux enjeux esthétiques et cognitifs, ce qui constitue à la fois sa grande qualité et sa limite. L’approche pragmatique de l’enquête conçue de manière très large comme expérience cognitive donne parfois lieu à des rapprochements entre photographie et recherche scientifique qui restent à étayer. Enquêter sur le web peut-il transformer un site en «laboratoire »? Une série de photographies de paysages de gare peut-elle «rappeler les transects [coupes le long d’un tracé linéaire] pratiqués par les géographes ou les botanistes»? C’est véritablement la question du sens figuré et de l’analogie que pose cette notion d’«enquête», en constante expansion dans la recherche en art. Le livre ne propose pas de la résoudre mais il fournit un panorama précieux, finement analysé et organisé, du foisonnement des pratiques documentaires en photographie contemporaine.

[2024] « Documenter l'anthropocène ? Photographie et point de vue critique », recension de D. Méaux, Photographie documentaire & anthropocène, Filigranes, 2022

Métropolitiques, 2024

Comment photographier les destructions écologiques en cours tout en maintenant un point de vue critique sur « l’anthropocène » ? Le dernier ouvrage de Danièle Méaux étudie les conditions de possibilité d’un regard critique et réflexif, pour le photographe comme pour ses publics. – Ouvrage recensé : Danièle Méaux, Photographie contemporaine & anthropocène, Landebaëron, Filigranes Éditions, 2022, 288 p. – https://metropolitiques.eu/Documenter-l-anthropocene.html

[2021] « Un atlas du dehors », recension de G. A. Tiberghien, Le paysage est une traversée, revue Métropolitiques

Métropolitiques, 2021

Recension de : Gilles A. Tiberghien, Le Paysage est une traversée, Marseille, Parenthèses, coll. « La nécessité du paysage », 2020, 204 p. Loin de se résumer à une image fixe, le paysage désigne une multiplicité d'expériences hétérogènes, complémentaires et toujours situées. Gilles A. Tiberghien en restitue quelques-unes, entre philosophie esthétique, histoire de l'art et sciences de l'espace. https://metropolitiques.eu/Un-atlas-du-dehors.html

Compte-rendu d'une exposition "Géométries Sud. Du Mexique à la terre de feu".2018. Fondation Cartier pour l'art contemporain.Paris

Cahiers d’Études Romanes n°41 – Entre politique, éthique et esthétique, 2021

L'exposition Géométries Sud. Du Mexique à la terre de feu, s'est tenue à Paris, à la fondation Cartier, d'octobre 2018 à février 2019. Elle participe au développement des expositions consacrées aux arts et artistes visuels latino-américains que l'on observe en France depuis les années 2010 en particulier. L'exposition, et le catalogue éponyme édité pour l'occasion, présente près de deux-cent-quarante oeuvres de plus de quatre-vingts artistes d'Amérique latine. Le dénominateur commun des oeuvres exposées, énoncé dans le titre « Géométries », permet aux deux commissaires, Hervé Chandès et Alexis Fabry, de composer une exposition bâtie sur des rapprochements formels entre des oeuvres, des objets et des pratiques relevant d'époques et de contextes parfois très lointains. Exposant des pièces préhispaniques (dont certaines ont près de six-mille ans), aux côtés d'oeuvres modernes et contemporaines relevant de différents médiums (peinture, sculpture, photographie, architecture), ainsi que d'objets populaires et indigènes contemporains, elle rompt avec les modèles traditionnels, chronologiques et panoramiques des expositions, pour pratiquer l'anachronisme. L'exposition exploite ainsi le motif de la constellation, terme qui apparaît dans la déclaration d'intention qui ouvre le catalogue. Le terme constitue une métaphore pour caractériser une démarche qui s'affranchit de la chronologie et prétend ainsi pluraliser les récits de l'histoire de l'art. Elle repose sur la recherche d'analogies entre des oeuvres éloignées dans le temps et / ou dans l'espace. Dans les arts visuels latino-américains, cette démarche curatoriale s'est en particulier développée depuis les années 2000 aux États-Unis, en Espagne et en Amérique latine.