Lorsque l'histoire de la traduction sert a réviser l'histoire (original) (raw)
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Histoire et historiographie de la traduction
La main de Thôt, 2014
Histoire et historiographie de la traduction – Compte-rendu de la première séance du séminaire "La traduction. Pratiques, enjeux, défis " tenu le 24 janvier 2014-à la Casa Velázquez de Madrid.Rédigé par R o c í o S U B Í A S M A R T Í N E Z ( r o c i o. s u b i a s @ f r e e. fr).
L'histoire de la traduction : son importance en traductologie
This paper illustrates why the study of the history of translation is essential in a translation program. Many historical functions of translation are presented as \vell as severa! sub-fields of research. The main objectives of a course on history of translation are listed. Finally, an innovative multimedia and multilingual cd-rom on the history of translation is presented.
L'évaluation des traductions par l'historien
L'ÉVALUATION DES TRADUCTIONS PAR L'HISTORIEN «Une traduction [est] une historicité spécifique, un acte de langage spécifique [et fait partie] d'un ensemble culturel daté.» Henri Meschonnic, Poétique du traduire, 1999, p. 69 Pénétrer dans l'atelier de l'évaluation des traductions du passé, c'est entrer dans une vaste salle où se sont accumulés pêle-mêle au fil des siècles idées reçues, parti pris antithéoriques, opinions préconçues, ignorances, obscurités, clichés, conceptions erronées de la langue et de la littérature et autres vieilleries. C'est aussi déambuler à travers un amoncellement poussiéreux de jugements moralisateurs. Car on a beaucoup moralisé la tâche du traducteur et la critique des traductions. Le vocabulaire qui sert, depuis l'Antiquité romaine, soit depuis les origines de la réflexion sur cet art en Occident, à juger les traductions appartient pour une bonne part au langage de la conscience morale. Ne dit-on pas que le traducteur est «fidèle», «honnête», «scrupuleux», «modeste», «transparent», «humble», «effacé»? C'est la sanctification du traducteur. Ne dit-on pas aussi qu'il «commet des fautes» «vénielles», «graves» ou «impardonnables», qu'il est «infidèle», qu'il «pêche» par «omission» ou par «laxisme»? Que sa langue est «pervertie», «corrompue», son style «avili»? «Commettre un contresens» est une «faute capitale». C'est la culpabilisation du traducteur. Terminologie religieuse que les clercs de la chrétienté, grands érudits et grands traducteurs, ont inconsciemment introduit dans le discours sur la traduction. Les traducteurs en sont même venus à intérioriser cette culpabilisation et à se culpabiliser eux-mêmes. À preuve, le traducteur des Frères Karamazov, Marc Chapiro, qui affirme ne pas avoir pu «échapper à la damnation originelle qui pèse sur toute entreprise de traduction» (Chapiro 1956 : 14). Lasciate ogni speranza... Mais pour être véritablement pertinente, la terminologie d'un domaine d'activité quel qu'il soit se doit d'être précise, rigoureuse, nuancée. Que veut-on dire exactement lorsque
Esquisse d’une histoire de la traduction en Afrique
Meta: Journal des traducteurs, 2000
Montréal. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche. Érudit offre des services d'édition numérique de documents scientifiques depuis 1998. Pour communiquer avec les responsables d'Érudit : info@erudit.org Article « Esquisse d'une histoire de la traduction en Afrique » Paul F. Bandia Meta : journal des traducteurs / Meta: Translators' Journal, vol. 50, n° 3, 2005, p. 957-971. Pour citer cet article, utiliser l'information suivante : URI: http://id.erudit.org/iderudit/011607ar Note : les règles d'écriture des références bibliographiques peuvent varier selon les différents domaines du savoir.
Les traducteurs dans l'histoire
1995
400 pages Extrait Extrait de l'avant-propos La publication du présent ouvrage est l'aboutissement d'un long cheminement au sein de la Fédération internationale des traducteurs. L'idée initiale de ce projet remonte au début des années 1960. La Fédération n'avait alors qu'une dizaine d'années. Lors de son IVe Congrès mondial, à Dubrovnik (1963), il fut acquis qu'une histoire universelle de la traduction devait être écrite. L'un des principaux promoteurs du projet, le Hongrois György Radó (1912-1994), se porta volontaire pour inviter les historiens de la traduction à rédiger des études préparatoires et des monographies sur ce sujet, jusqu'alors assez peu étudié. «Il convient d'ouvrir la voie, écrivit-il, de poser des jalons, en un mot de créer le cadre et de trouver le fil qui guideront par la suite et faciliteront la rédaction définitive de l'oeuvre prévue» (Radó, 1964 : 15). Trois ans plus tard, au congrès de Lahti, en Finlande, György Radó présenta aux délégués la forme que devait prendre à ses yeux cette histoire universelle. Devant la réaction enthousiaste des participants, le Conseil de la FIT créa le Comité pour l'histoire de la traduction. L'ampleur de la tâche à accomplir était colossale : le travail projeté devait couvrir pas moins de vingt-cinq siècles, englober tous les continents et porter sur des centaines de langues. Selon cette vision des choses, «[é]tudier l'histoire de la traduction équivaut en quelque sorte à reprendre l'histoire du monde, l'histoire des civilisations, mais par le biais de la traduction» (Van Hoof, 1991 : 7). Compte tenu du travail à accomplir, de l'état des recherches en histoire de la traduction et des ressources financières et humaines limitées de la FIT, certaines personnes exprimèrent leur scepticisme sur les possibilités de mener a terme un projet aussi ambitieux. György Radó exposa néanmoins dans Babel le plan détaillé de l'ouvrage tel qu'il le concevait (Radó, 1967 : 4-8). Et les années passèrent. Bien qu'un nombre sans cesse croissant de publications soient depuis lors venues enrichir la bibliothèque de l'histoire de la traduction, il faut reconnaître que la grande synthèse historique dont rêvaient les traducteurs il y a quarante ans reste encore à écrire. Verra-t-elle jamais le jour cette «encyclopédie mondiale et exhaustive de la traduction» contenant toutes les dates et tous les faits de la «route glorieuse que l'art de la traduction a parcourue» (Radó, 1964 : 15) ? Chose certaine, l'ampleur d'un tel projet est de nature à refroidir l'ardeur des historiens les plus enthousiastes et à faire reculer les plus audacieux. Dans le même esprit qui a animé les instigateurs de ce projet initial, Jean Delisle, président du nouveau Comité pour l'histoire de la traduction, constitué lors du XIIe Congrès mondial de la FIT (Belgrade, 1990), proposa un projet de publication de moindre envergure, mais pouvant atteindre le même but : valoriser la profession de traducteur dans le monde en faisant connaître l'apport des traducteurs dans l'histoire intellectuelle et culturelle de l'humanité. Pour reprendre les mots du président fondateur de la FIT, Pierre-François Caillé, il s'agissait de montrer «le rôle immense des traducteurs, de ces soldats isolés, de ces estafettes dans la grande mêlée des idées et des cultures», lettrés qui sont souvent «des agents de profonds bouleversements idéologiques et sociaux» (Caillé, 1955 : 3). Bref, il fallait rappeler «l'éminente dignité des traducteurs dans la République des Lettres» (Larbaud, 1946 : 9). L'histoire de la traduction suscite un intérêt grandissant, en particulier depuis les années 1980. Les traductologues ont pris conscience de son importance et commencé à doter ce domaine d'études de règles méthodologiques et de modèles théoriques qui lui sont propres. Dans des communications, des articles ou des livres entiers, ils ont abordé le sujet de divers points de vue, délimité différemment les frontières du territoire à explorer, scruté le passé avec différentes lunettes. Le Comité pour l'histoire de la traduction a voulu lui aussi apporter sa contribution. L'une des premières tâches à laquelle il s'est attelé a été de recenser le plus grand nombre possible d'historiens de la traduction à travers le monde et de recueillir des renseignements sommaires sur leurs recherches. Ce travail préliminaire a
Histoire naturelle de la traduction
2019
Avant-propos de l'ouvrage publié à Paris aux Belles Lettres dans la collection Traductologiques dirigée par Jean-Yves Masson et Jean-René Ladmiral
Un regard sur les recherches roumaines en histoire de la traduction
2016
This article sets out to offer a panoramic view of the history and historiography of translation into Romanian from a variety of approaches, among them the history of language, of literature, and of cultural and artistic practices. The following aspects will be focused on in carrying out this survey: translation as an act, the participants in the translation process (partially recorded in indexes and/or indirectly listed in dictionaries and indexes of translated works), and translation as a result. Our intention is to emphasize how valuable research in the field of Romanian translation is, in particular in order to reveal the role translation has played in the process of linguistic and administrative self-determination, and, through this, in the construction of the national past.
Agapes francophones 2019. Études de lettres francophones, 2020
Le comparatiste et l'historien. Lire, traduire et (ré)écrire une histoire de la traduction Étude de cas : la comparaison en histoire et historiographie de la traduction roumaine Résumé. Sur la comparaison en traduction on s'est penché depuis l'Antiquité afin d'examiner les bienfaits et/ou les méfaits de la comparaison. Formes attestant une proto-traductologie centrée sur la comparaison, l'histoire et l'historiographie de la traduction valorisent une critique de(s) traduction(s), issue de l'examen des discours traductifs et métatraductifs. Lire et traduire, réécrire et, parfois, plagier pour parvenir à créer une littérature originale ce sont des actions dont l'étude permet de mesurer l'impact que la comparaison a (eu) sur la recherche en histoire de la traduction roumaine.