« Implantations monastiques, défrichements dans le saltus et loi romaine en Gaule du nord au VIIe siècle », dans Entre texte et histoire. Études d’histoire médiévale offertes au professeur Shoichi Sato, éd. O. Kano et J.-L. Lemaître, coll. T. Adachi, Y. Nishimura et M. Sot, Paris, 2015, p. 29-42. (original) (raw)
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Archives Des Sciences Sociales Des Religions, 2007
Gallia irradiata : la Gaule du Nord est « irradiée par les précieuses reliques des saints » comme le chante un clerc de Saint-Vaast d'Arras au XI e siècle. À cette date, la christianisation du territoire septentrional est achevée. C'est le terme de l'étude de Charles Mériaux qui remonte aux VI e et VII e siècles pour appréhender le phénomène de christianisation de cette partie du territoire franc. Au coeur de l'enquête : le processus de christianisation. À sa base : une documentation lacunaire, falsifiée et hagiographique. Les Vies de saints abondamment exploitées ici exigent, en effet, un véritable travail critique de l'historien tant il est vrai qu'elles sont mues par le principe de la triple stylisation des faits et gestes de leurs héros (stylisation du saint lui-même de son vivant qui se modèle sur les préceptes scripturaires ; stylisation après sa mort des témoignages souvent sélectifs de l'entourage ; stylisation, enfin, due au rédacteur de la Vita en fonction de son milieu). Outre les Vies de saints, Charles Mériaux a puisé dans les Gesta, oeuvres composées à partir du milieu du X e siècle : les Gesta abbatum sithiensium ou les Gesta des évêques de Cambrai. De même, il exploite des sources narratives (les fragments des Chronicon Vedastinum), des actes privés tels que les donations des fidèles consignées dans les libri traditionum, des descriptions de biens (comme celle du temporel et du trésor de Saint-Bavon et des morceaux du polyptique d'Elnone), enfin des sources liturgiques et nécrologiques. La documentation est donc essentiellement écrite et ne recourt que très peu à l'archéologie, à la toponymie ou à l'hagiotoponoymie.
Annales de l'Est, Spécial 2016, p. 19-32. , 2017
Les mouvements de réforme monastique en Lotharingie méridionale au X e siècle : quelles conséquences spatiales pour les familles comtales ? 1 Si la plupart des termes qui composent le titre de cet article peuvent être questionnés, l'historiographie récente ayant montré d'une part qu'il n'existait pas d'identité lotharingienne au X e siècle 2 , pas de sentiment d'appartenance à une entité géographique propre, et d'autre part que la notion de famille devait également être revue de manière rigoureuse 3 , la notion la plus problématique reste néanmoins celle de réforme 1 -Cet article est dédié à la mémoire de Matthieu Giroud, victime d'une violence absurde et aveugle qui nous laisse tous abasourdis. 2 -Jens Schneider a pris le contre-pied de l'historiographie jusque-là dominante en démontrant l'absence d'une identité lotharingiens au X e siècle, les habitants de cet espace se sentant alors avant tout carolingiens : Jens SCHNEIDER, Auf der Suche nach dem verlorenen Reich: Lotharingien im 9. und 10. Jahrhundert, Köln [u.a.], Böhlau, 2010, 671 p. 3 -Michel Margue a ainsi mis en garde contre le danger des constructions historiographiques de familles, en analysant notamment le cas du clan dit d'Ardenne : Michel MARGUE, « Structures de parenté et processus d'identification dans la Lotharingie des X e et XI e siècles. Le cas du groupement familial dit "d'Ardenne" », Laurent JÉGOU,
in: Liturgiereformen. Historische Studien zu einem bleibenden Grundzug des christlichen Gottes¬dienstes. Teil I: Biblische Modelle und Liturgiereformen von der Frühzeit bis zur Aufklärung. Ed. by Martin KLÖCKENER – Benedikt KRANEMANN. Münster 2002 (LQF 88) p. 169-186., 2002
Arnaud Join-Lambert, Peut-on parler de "réforme liturgique" en Gaule du IV e au VII e siècle ? Une première approche par le biais des canons conciliaires gaulois et mérovingiens, in: Liturgiereformen. Historische Studien zu einem bleibenden Grundzug des christlichen Gottesdienstes. Teil I: Biblische Modelle und Liturgiereformen von der Frühzeit bis zur Aufklärung. Hg. von Martin Klöckener -Benedikt Kranemann. Münster 2002 (LQF 88) 169-186.
The funerary nature of many "funerary-looking" structures, formerly or recently discovered, has too often never been questioned, although human remains are regularly missing. But if such structures were not funerary ones, what could be their meaning? The authors set in a new light several protohistorical and gallo-roman discoveries and ask why the dead are missing: uncertainties resulting from the digging conditions, with insufficient observations or loss of part of the material (Tesson); bones destroyed by the ground (Berry); structures only part1ally known (Boé); differential preservation of bone remains; actual lack of deposit, which cannot be discussed in chalk grounds (Saintes), or when the acidity is modified by adding limestone (Antran). They thus specify the conditions of certainties and doubts, necessary to set up an argument likely to eliminate prejudices. They show that the tradition of "funerary-looking" structures has been deeply rooted in Protohistory since the Bronze Age (for instance Le Theil), and through some latenian practices (particularly the Aquitan wells), has been lasting till the post-cesarian period and the early Roman Empire. The issue of cenotaphs, which should not be simply put aside, and of chthonian practices will be examined, particularly on the basis of antique written sources. A cultual chthonian function seems to be applied to a large number of "funerary-looking" structures where human remains are missing.
c e n t r e d ' é t u d e s s u p é r i e u r e s d e c i v i l i s a t i o n m é d i é v a l e L'empreinte chrétienne en Gaule du IV e au IX e siècle L'empreinte chrétienne en Gaule du IV e au IX e siècle Michèle Gaillard c u l t u r e & s o c i é t é m é d i é v a l e s Études réunies par Michèle GGGGGGGG C e volume contient les textes de la plupart des communications effectuées lors de trois journées d'étude tenues à l'Université de Lille 3, à l'automne 2010. Ces journées avaient pour but de présenter les recherches en cours sur la topographie religieuse des villes épiscopales, de mieux faire connaître les espaces ruraux, objets de nombreux et récents travaux archéologiques et histo-riques, tout en étudiant les changements intervenus au cours de ces six siècles dans le domaine des normes et comportements sociaux. Les vingt contributions ici offertes entraînent le lecteur de la législation constantinienne à la norma-lisation carolingienne, des premiers signes archéologiques de la présence du christianisme aux prémices de la paroisse médiévale, des premiers monastères aux communautés cénobitiques strictement encadrées par les réformes carolin-giennes, des plus hauts lieux du christianisme gaulois ou gallo-franc à des sites moins illustres mais tout autant chargés d'histoire. Les auteurs ont inscrit leurs réflexions dans les grandes problématiques qui animent aujourd'hui l'archéolo-gie et l'historiographie des débuts du christianisme en Occident, ce qui permet d'apprécier, à chaque étape de ce long itinéraire, l'empreinte du christianisme en Gaule aux premiers siècles de son histoire. Michèle Gaillard, professeur d'histoire médiévale à l'université Lille 3-Charles-de-Gaulle et membre de l'Institut de Recherches Historiques du Septentrion (IRHiS) est spécialiste d'histoire religieuse du haut Moyen Âge et particulièrement du monachisme. Après plusieurs années de recherches sur l'époque carolingienne, elle s'intéresse désormais plus particulièrement aux sources hagiographiques qu'elle entreprend de confronter aux données archéologiques pour comprendre les processus de christianisation en Gaule du Nord à la n de l'Antiquité et au début du Moyen Âge. Illustration de couverture : Terre-cuite, 0,21 m x 0,14 m Collections du Musée Goüin de la Société Archéologique de Touraine. N° d'Inventaire HG 856.007.0001.