Tyr dans les sources hagiographiques antiques (original) (raw)
Les travaux sur la christianisation du Proche-Orient, en général, et sur les premiers temps chrétiens dans les limites de la Phénicie antique ou du Liban moderne, en particulier, sont suffisamment nombreux, dont certains publiés très récemment 1 , pour qu'il ne soit pas utile de reprendre ici ces sujets d'ampleur considérable, même dans le cadre géographique restreint de Tyr. Le propos de cette étude n'est pas non plus d'envisager l'ensemble des sources écrites de l'Antiquité traitant du christianisme à Tyr, mais de se limiter à une partie d'entre elles, les sources hagiographiques entendues au sens large. Il s'agit d'abord de montrer ce qu'elles apportent, en complément à d'autres types de documents, pour la connaissance à Tyr du culte des saints, phénomène dont le développement constitue l'un des aspects essentiels du christianisme antique. Il faut ensuite, dans les collections de realia que contiennent les sources hagiographiques, repérer ce qui éclaire certains aspects de l'histoire de la ville et en particulier sa topographie. Il ne sera ici directement question ni du territoire de la cité de Tyr, sa chôra, ni de Sarepta (Sarafand), bourg proche de Tyr, qui a ses propres traditions.