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Les syndicats espagnols et le travail industriel des femmes (1872-1913)
in: Eva Tilly (coord.), Genre et identités en Espagne du Moyen Âge à nos jours. Un plaidoyer pour la sororité. Paris : Indigo & Côté-femmes éd., 2020
Au cours du XIXe s. le travail des femmes dans l’industrie est devenu de plus en plus fréquent, y compris dans des métiers plutôt réservés aux hommes. En Espagne, les anarchistes ont développé un discours sur l’émancipation féminine, mais le mouvement ouvrier a été presque aussi réticent à promouvoir la syndicalisation féminine qu’il ne l’était au travail des femmes dans les usines. Nous confrontons ici les décisions contradictoires des congrès, quelques articles de la presse ouvrière qui le sont tout autant et la réalité de terrain dans le secteur de la chaussure à Barcelone avant 1914, où l’on observe une mise sous tutelle masculine des ouvrières.
Pendant les années qui ont précédé la Seconde République Espagnole (1931-1936), et jusqu’à la fin de la Guerre civile, il y a eu en Espagne des avancées importantes quant à la place de la femme dans le monde public, social et artistique. La guerre civile tourmentera le pays, et toutes les activités de ces femmes seront interrompues. La fin de la guerre impose un double silence à ces femmes : un silence impliqué par la spécificité de leur sexe, devenu, d’après la dictature du Général Franco, le sexe de « l’ange du foyer » d’une part, et d’autre part, le silence politique. Ceci à une exception près, celle de Francisca Bohigas Gavilanes qui, après avoir été députée pendant la République, est devenue responsable nationale de l’éducation primaire féminine durant le franquisme. Néanmoins, les femmes qui resteront en Espagne, connaitront un exil intérieur difficile à gérer. Et celles qui partiront à l’étranger souffriront elles aussi d’un exil géographique et de toutes les conséquences qu’il implique : déracinement, isolement, etc. Mais toutes feront l’expérience du silence imposé, parfois par elles-mêmes, mais aussi celle du silence historique qui effacera les traces qu’elles avaient pu laisser dans la littérature, l’histoire, l’histoire de l’art, etc.
¡Solidarias! Les volontaires étrangères et la solidarité internationale féminine durant la guerre d'Espagne (1936-1939), 2022
La participation des femmes étrangères durant la guerre civile (1936-1939) - et notamment celles qui s'engagèrent dans les Brigades internationales pour défendre la République et combattre le fascisme - n'avait fait l'objet jusqu'à présent que de très peu de travaux historiques. Il s'agit pourtant d'une dimension majeure de l'histoire de l'antifascisme et des engagements internationalistes féminins. À l'initiative de l'ACER (Amis des combattants volontaires en Espagne républicaine) et de partenaires institutionnels et universitaires, l'ouvrage ¡Solidarias! met en valeur cette mobilisation solidaire, humanitaire, militaire et sanitaire de centaines d'étrangères. Organisé par thématiques, il couvre de nombreux aspects tels que les enjeux historiographiques du sujet, l'observation comparée des femmes dans les différents contingents de volontaires et l'engagement féminin au sein de la mobilisation transnationale autour de l'Espagne, ainsi que la partition des intellectuelles étrangères. Il est proposé ici une mise à jour essentielle de la recherche historique sur la place des femmes dans les solidarités antifascistes et de leur rôle dans le volontariat international.
Les unions consensuelles en Espagne et en Italie : profils de femmes
Résumé L'article vise à expliciter le niveau de la cohabitation hors mariage en Espagne et en Italie à partir de l'analyse de certaines caractéristiques sociodémographiques des générations de femmes concernées ; ces caractéristiques servant de clés de lecture du processus de diffusion dans un contexte méthodologique de risques concurrents : mariage ou cohabitation comme première union. Les données utilisées dans cette recherche proviennent des enquêtes de fécondité disponibles pour les deux pays. Dans le cas de l'Espagne, il s'agit de Encuesta de Fecun-didad Familia y Valores menée par le Centro de investigaciones sociologicas (CIS) en 2006. Pour l'Italie, les données sont tirées de la Indagine Multiscopo sulle Famiglie, menée par l'Institut national de statistique (ISTAT) en 2003.
Les Cahiers d'Histoire. Revue d'histoire critique n°141, 2019
Il s’agit dans cette contribution d’observer la mobilisation internationale en faveur du Kurdistan syrien contemporain, le Rojava, au travers des réemplois, des vestiges et des cadrages référentiels issus de la guerre civile espagnole, à la fois comme signifiants et comme horizon, c’est-à-dire le « transfert culturel ». Cette « hispanisation » du conflit en Syrie, opérée par les observateurs mais aussi par certains acteurs, peut s’observer à plusieurs échelles. En considérant la seule dimension du volontariat combattant féminin occidental comme un point de comparaison fonctionnel entre les deux conflits, il est possible d’interroger leurs similitudes et divergences pour identifier les superpositions et envisager cet internationalisme combattant au féminin comme un sujet en soi.