Traitement cœlioscopique des rétroversions utérines symptomatiques (original) (raw)

Traitement cœlioscopique de l'endométriose profonde. À propos de 118 cas

Gynécologie Obstétrique & Fertilité, 2006

Reçu le 28 décembre 2005 ; accepté le 6 juin 2006 Disponible sur internet le 05 juillet 2006 Résumé Objectifs. -Évaluer les risques et les bénéfices du traitement coeliochirurgical de l'endométriose profonde, notamment intestinale, afin de pouvoir en informer clairement les patientes et décider en accord avec elles d'une prise en charge adaptée. Patientes et méthodes. -Série prospective de 118 patientes atteintes d'endométriose profonde (48 endométrioses digestives) traitées par coeliochirurgie. Résultats. -95,6 % patientes ont eu une évolution favorable sur la douleur et 93,7 % sur la dyspareunie. Parmi les 29 patientes infertiles désireuses de grossesse, 21 grossesses (72 %) ont été obtenues après chirurgie dont 14 (66 %) spontanément. Au cours de la période peropératoire trois laparoconversions ont été nécessaires dont deux pour hémorragie. La période postopératoire a été marquée par des complications majeures (deux fistules rectales et deux nécroses urétérales) et des complications mineures (rétentions urinaires et hématomes du cul-de-sac de Douglas). Discussion et conclusions. -Nos données confirment l'efficacité du traitement coeliochirurgical sur la symptomatologie douloureuse et la fertilité des patientes. Les complications de cette chirurgie sont peu fréquentes mais potentiellement graves. Une information claire, loyale et appropriée apportée aux patientes est nécessaire avant d'envisager cette prise en charge. © 2006 Elsevier SAS. Tous droits réservés. Abstract Objective. -To evaluate risks and benefits of laparoscopic surgery of deep endometriosis, especially with bowel involvement with the aim of improve the inform consent of patients and choice of adequate management. Patients and methods. -Observational continuous study on 118 patients suffering from deep endometriosis (48 with bowel endometriosis) treated by laparoscopic surgery.

Colposuspension cœlioscopique selon Burch.Résultats avec 30 mois de recul

Annales de Chirurgie, 2000

RÉ SUMÉ La colposuspension selon Burch, qui est la technique de référence dans le traitement de l'incontinence urinaire d'effort peut être réalisée par voie coelioscopique. But de l'étude : Cette étude rétrospective avait pour but de rapporter les résultats de la colposuspension coelioscopique selon Burch avec un recul moyen de 30 mois et de rechercher les facteurs d'échec. Patientes et méthode : Entre 1990 et 1999, 118 patientes (âge moyen : 46 ans) ont été opérées pour une incontinence urinaire d'effort par colposuspension coelioscopique. Il s'agissait d'une incontinence de grade 1 (6 %), 2 (67 %) et 3 (27 %). L'opération de Burch a été réalisée par voie prépéritonéale dans 51 % des cas et par voie transpéritonéale dans 49 % des cas. Un prolapsus génital était associé dans 31 % des cas et a été traité par sacropexie. Une hystérectomie subtotale a été associée dans 25 % des cas et une hystérectomie vaginale dans 46 % des cas. Résultats : Le taux global de complications a été de 19 % (dont quatre plaies vésicales). Avec un recul moyen de 30 mois, 76/118 (64,4 %) étaient guéries de leur incontinence avec absence complète de fuite urinaire. La parité, l'âge, les antécédents de chirurgie pelvienne, la pression de clôture basse n'étaient pas des facteurs de récidive. Seule l'association d'une sacropexie est apparue comme un facteur de risque d'échec (p = 0,04). Les patientes ayant eu une hystérectomie ont eu un taux de succès plus élevé que les autres : 72 % contre 41,9 % (p = 0,05). Les voies transou extrapéritonéales ont donné des résultats comparables (p = 0,7). Conclusion : Avec un recul moyen de 30 mois, 64,4 % des patientes n'avaient plus aucune fuite urinaire. Les résultats sont comparables par voie trans-ou extrapéritonéale. Le seul facteur d'échec mis en évidence est l'association d'une sacropexie au traitement de l'incontinence urinaire. © 2000 Éditions scientifiques et médicales Elsevier SAS colposuspension / incontinence urinaire d'effort / traitement coelioscopique ABSTRACT Laparoscopic Burch colposuspension for stress urinary incontinence. A 30-month follow-up. Burch colposuspension, which is the present gold standard for treatment of stress urinary incontinence, may be performed laparoscopically. Study aim: The aim of this retrospective study was to report the results of laparoscopic Burch colposuspension with a 30-month follow-up and to assess the reason for the unsuccessful results. Patients and method: From 1990 to 1999, 118 patients (mean age: 46 years) were operated on for stress urinary incontinence with laparoscopic colposuspension. Urinary incontinence was classified grade 1 (6%), 2 (67%) and 3 (27%). The Burch colposuspension was performed through extraperitoneal approach in 51% and transperitoneal in 49%. A genital prolapse was associated in 31% of the patients and treated with sacropexy. A subtotal hysterectomy was performed in 25% of the patients and a vaginal hysterectomy in 46%. Results: Global morbidity rate was 19%, including four cases of bladder injury. With a 30-month follow-up, 76/118 (64.4%) had no more urinary incontinence. Parity, age, previous pelvic surgery, detrusor instability and low urethral closure pressure were not predictive of recurrent stress urinary incontinence after treatment. Associated sacropexy was only correlated with a high risk of failure

Splénectomies cœlioscopiques chez l’enfant : expérience et résultats

2001

Les techniques de coelioscopie ainsi que l'instrumentation se sont développées ces dernières années et permettent actuellement de réaliser de nombreuses interventions. La splénectomie chez l'enfant est essentiellement indiquée en cas d'hémopathie. Patients et méthodes. -Nous rapportons notre expérience de 23 cas (âgés de trois à 14 ans) de splénectomie sous laparoscopie (sphérocytose héréditaire [neuf cas], drépanocytose [quatre], purpura thrombopénique idiopathique [trois], autres causes [trois]). La technique est décrite. Dans trois cas, une cholécystectomie était associée. Un seul cas a dû être converti.

Traitement endoveineux des malformations veineuses congénitales

Annales de Chirurgie Vasculaire, 2010

Le traitement d'une malformation veineuse congé nitale employant l'ablation endoveineuse par radiofré quence est dé crit chez un patient. Le patient a initialement deux traitements par sclé rose a la mousse avec un ré sultat modé ré . Plus tard le vaisseau d'alimentation principal de la malformation veineuse est devenu é vident a l'examen par é cho-Doppler veineux et a é té identifié comme é tant la veine grande saph ene. A ce moment, l'ablation endoveineuse par radiofré quence a é té employé e pour supprimer le vaisseau d'alimentation et pour traiter avec succ es la lé sion. La procé dure s'est dé roulé e avec succ es et sans complications, et le patient a eu des suites simples. Il est recommandé que les patients pré sentant avec de telles malformations soient considé ré s pour le traitement endoveineux aussitôt que possible.

Traitement arthroscopique des kystes synoviaux dorsaux du poignet

2006

Inventé par hasard en 1987, le traitement arthroscopique des kystes dorsaux du poignet repose sur la compréhension physiopathologique des lésions qui bénéficie en retour des découvertes arthroscopiques. Les kystes dorsaux naissent de la face postérieure du ligament scapholunaire dans l'espace radiocarpien et migrent le long de la capsule dorsale. Leur issue au-dessus ou en dessous du ligament dorsal intercarpien explique leur projection cutanée. La base du traitement arthroscopique reste, comme à ciel ouvert, l'excision de la zone capsulaire en regard de leur zone d'origine. Menée par voie dorsale radio-ou médiocarpienne, cette résection capsulaire a une très faible morbidité. Les cicatrices sont invisibles, la mobilité et la force du poignet sont proches de la normale après trois mois, délai nécessaire pour que les douleurs dorsales, souvent très modérées aient disparu. Le taux de récidive reste en revanche mal connu, proche de zéro dans certaines séries, il est de près de 20 % dans notre expérience, la moitié des patients récidivants après deux ans de recul. Cette variabilité se retrouve également dans les séries chirurgicales. Le seul travail prospectif et randomisé n'a pas trouvé de différence entre les deux techniques en termes de récidive.

Une urgence obstétricale rarissime : inversion utérine puerpérale aiguë

Journal de Gynécologie Obstétrique et Biologie de la Reproduction, 2004

Introduction.-L'inversion utérine se définit comme une invagination du fond utérin en « doigt de gant ». Complication obstétricale exceptionnelle, elle engage le pronostic vital de la patiente. La rapidité de prise en charge entre le diagnostic et le traitement est essentielle. Un traitement rapide est alors le plus souvent simple. L'obstétricien doit toujours avoir à l'esprit l'éventualité de cette pathologie devant toute hémorragie de la délivrance et/ou un état de choc lors de l'accouchement. Observation.-II s'agit d'une patiente, âgée de 30 ans, deuxième geste, deuxième pare. Elle a accouché par voie basse, à terme, il y a 2 ans, d'une fille de 3 120 g. Une hémorragie de la délivrance avec atonie utérine a nécessité une transfusion globulaire. La deuxième grossesse se passe sans difficulté. Elle entre spontanément en travail à 40 semaines d'aménorrhée. Le travail, très rapide (20 minutes pour passer d'une dilatation cervicale de 3 cm à dilatation complète), ne permet pas d'anesthésie loco-régionale. Après 7 minutes d'efforts expulsifs, il naît une fille de 3 380 g d'Apgar 10. Devant les antécédents, une délivrance dirigée est réalisée par une injection intraveineuse de 5 UI de Syntocinon lors de l'expulsion des épaules. Malgré cette précaution, on constate une hémorragie de la délivrance avec un placenta non décollé 15 minutes après l'accouchement. Une chute de la tension artérielle brutale est notée nécessitant une prise en charge médicale par une anesthésie générale et intubation trachéale. Une délivrance artificielle est donc réalisée sur un placenta antéro-latéral droit et normalement inséré. Lors de la tentative de révision utérine, on perçoit, cliniquement, une masse intra-vaginale. Un examen gynécologique sous valves permet le diagnostic d'inversion utérine de stade II. Une réduction manuelle par taxis central, associée à un massage utérin par voie interne et externe, est réalisée 30 minutes après l'accouchement. Dix UI de Syntocinon sont injectées par voie intraveineuse. L'hémorragie se tarit et un bon globe utérin est noté. Trois culots globulaires sont transfusés devant l'état clinique et un taux d'hémoglobine à 77 g/L. Une antibioprophylaxie par 2 g d'Augmentin en IVD est réalisée. Les suites sont simples, l'hémoglobine est de 98 g/L et la patiente quitte le service au 4 e jour. Discussion.-L'inversion utérine puerpérale est une pathologie rare mais grave qui nécessite une prise en charge rapide car engage le pronostic vital maternel. Il est décrit 4 stades anatomiques [13] : le stade I dans lequel on trouve le fond utérin en cupule sans atteindre l'orifice cervical ; le stade II lorsque le fond utérin franchit l'orifice cervical ; le stade III dès qu'il s'extériorise hors du vagin et le stade IV lorsque les parois vaginales participent au retournement. On parle d'inversion aiguë lorsqu'elle est découverte dans les 30 minutes. Au-delà, un oedème cervical se constitue formant un anneau gênant la réintégration du corps utérin : il s'agit alors d'une inversion sub-aiguë. Une inversion chronique étant définie par sa découverte au minimum 30 jours après l'accouchement [10]. Nous ne parlerons que de l'inversion puerpérale qui représente environ 85 % des inversions utérines [5]. La fréquence de l'inversion utérine est très variable selon les publications mais les plus grandes séries, provenant d'études anglo-saxonnes, estiment la fréquence de l'inversion puerpérale aiguë à 1/2 500 accouchements. Les auteurs de langue française donnent un chiffre moyen de 1/20 000 accouchements [12]. Le diagnostic de l'inversion utérine aiguë est avant tout un diagnostic clinique, effectué lors de la délivrance ou rapidement après devant une symptomatologie d'appel rarement absente. Hémorragie, choc, douleur, réapparition d'une envie de pousser sont les signes d'appel. Un diagnostic rapide est capital car une inversion utérine engage le pronostic vital. Le taux de mortalité est fonction du délai de prise en charge. II varie de 80 % sans traitement à une moyenne de 15 % pour les inversions traitées [12]. L'hémorragie est de loin le signe le plus fréquent, elle est retrouvée dans 94 % des cas dans la série de Watson [14]. Le choc est également un signe fréquent, quasi constant à partir du deuxième stade pour Thoulon, il représente environ 40 % des cas, tous stades confondus [14]. Ce choc, non proportionnel à l'intensité de l'hémorragie, qu'il peut d'ailleurs précéder, s'explique d'une part par l'hypovolémie, mais aussi et surtout, par l'étirement des filets nerveux contenu dans les ligaments utérins distendus (choc neurogénique). La douleur, signe plus fréquent à partir du deuxième stade, peut être brutale et violente de siège hypogastrique. La réapparition de l'envie de pousser est un signe rare mais d'une grande valeur séméiologique car il apparaît après la délivrance [13]. Les signes d'appel de notre cas clinique ont été une hémorragie de la délivrance associée simultanément à un état de choc. Dans les inversions de stade III et IV, l'inspection périnéale retrouve une volumineuse masse rougeâtre, molle, douloureuse et sanguinolente, associée ou non au placenta.