Les monuments étrangers: la mémoire des régimes passées dans les villes postsocialistes. In: Revue des études slaves, tome 86/1-2 (2015): Andreas Schoenle (ed.): Villes postsocialistes entre rupture, évolution et nostalgie (original) (raw)

« Mémoires plurielles et patrimoines dissonants : l’héritage architectural soviétique dans la Russie poutinienne », Le Mouvement Social, sous la direction de Laurent Coumel, Benjamin Guichard et Walter Sperking, N°260, 2017, p. 35-52.

La valeur patrimoniale de l’héritage architectural et monumental soviétique est parfois remise en question, voire niée ; mais il arrive aussi qu’elle soit, au contraire, mise en valeur. Cet intérêt variable et ces discours multiples, exacerbés depuis le milieu des années 2000, témoignent avant tout de la diversité de mémoires de la période soviétique et de la dissonance de ce patrimoine. À partir d’études de cas à Moscou et à Ekaterinbourg, cet article met en évidence les réinvestissements pluriels du patrimoine architectural soviétique. Ainsi, le redéploiement dans l’espace urbain de traces matérielles évoquant la grandeur du passé stalinien, allant de la restauration à la reconstruction de monuments, tout autant que la destruction de bâtiments ou encore les mobilisations citoyennes en faveur du patrimoine d’avant-garde, sont analysés pour éclairer les usages politiques et sociaux du passé dans la Russie contemporaine.

« L’Autre et la ville : l’apport des témoignages étrangers dans la connaissance des villes des anciens Pays-Bas bourguignons à la fin du Moyen Âge », dans Le verbe, l’image et les représentations de la société urbaine au Moyen Âge, M. Boone, et alii (éd.), Anvers - Apeldoorn, 2002, p. 55-74.

ed.), Le verbe, l'image et les représentations de la société urbaine au Moyen Âge, Anvers/Apeldoorn, 2002.

« Histoire – mémoire – trauma. Témoignages du goulag soviétique », in D.Tucan (dir.), Mémoire, histoire, témoignage, Szeged, Jatepress, 2014, pp. 45-78.

Une journée d'Ivan Denissovitch ou comment briser le silence La publication, en novembre 1962, du roman Une journée d'Ivan Denissovitch peut être considérée comme un point crucial dans la reconnaissance explicite d'un fragment important de l'histoire traumatisante de l'Europe -l'univers concentrationnaire soviétique. C'était pour la première fois qu'un livre publié en U.R.S.S. révélait, dans un esprit d'authenticité, ce que tout citoyen connaissait de par sa propre expérience, des confessions des proches ou, tout simplement, de par la terreur quotidienne. Le livre a été très vite traduit dans la plupart des langues européennes (y compris derrière le rideau de fer), ce qui montre non seulement l'intérêt que ce sujet suscitait déjà dans la culture et la société européenne des années 60, mais aussi la reconnaissance du caractère sensationnel d'un livre qui, publié officiellement en URSS, parle de l'inhumanité du système soviétique.

« Souvenirs individuels et archives officielles : dire la Seconde Guerre mondiale, en URSS, après Staline ». In : BOUJU, Emmanuel (sous la direction de). L’autorité en littérature. Rennes : Presses Universitaires de Rennes, 2010.

Dans I'URSS post-stalinienne, les textes littéraires, consacrés à la Seconde Guerre mondiale, sont extrêmement nombreux l, et leur analyse, même partielle, permet de repérer certains des liens qui existaient alors entre littérature et histoire.