Les asymétries constitutionnelles en chirurgie d’augmentation mammaire esthétique : incidence, satisfaction et applications chirurgicales (original) (raw)
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Les prothèses mammaires anatomiques en chirurgie esthétique et reconstructrice: une étude de 135 cas
Annales de Chirurgie Plastique Esthétique, 2007
Le but de cette étude est de préciser les indications et précautions particulières avec les prothèses mammaires anatomiques texturées remplies de gel de silicone cohésif. Nous avons revu 135 patientes dont la pose de prothèse(s) était soit reconstructrice soit esthétique. La satisfaction des patientes était jugée sur la forme, la consistance et la symétrie des seins. Les complications classiques et spécifiques à ce type d'implant ont été comptabilisées et analysées. L'utilisation de ces prothèses donne de bons résultats en reconstruction mammaire que ce soit après expansion ou associée à des lambeaux autologues et en augmentation mammaire esthétique en position rétropectorale. Les complications sont rares si une technique opératoire rigoureuse et spécifique est suivie. Ces implants représentent une alternative intéressante aux prothèses de forme ronde en reconstruction et permettent d'obtenir de beaux résultats en augmentation mammaire dans les indications limites.
Annales de Chirurgie Plastique Esthétique, 2014
Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. Conclusion.-Le lipomodelage du sein natif lors de la symétrisation semble apporter un bénéfice certain car il permet d'augmenter le volume d'un sein hypotrophique, de symétriser le décolleté et d'améliorer le résultat obtenu avec la mammoplastie en corrigeant les défauts de volume persistants, et ce de manière ciblée et adaptée à chaque cas. Il apporte ainsi un nouvel outil thérapeutique permettant d'obtenir la meilleure symétrie possible.
De l’impensé du corps à sa mise en joue : chirurgies esthétiques ou l’effritement des limites
Lien social et Politiques, 2008
Dans l’univers du remodelage généralisé du vivant, où la chirurgie esthétique n’est qu’un symptôme d’une vague de réification et d’instrumentalisation du corps humain, marquant de son empreinte l’élaboration même de la pensée et de la culture, comment penser ces transformations du corps, ce roc du réel, ce creuset des métaphores sexuelles et ce support vivant de l’Être et de l’Altérité ? Comment comprendre ce recours croissant aux prothèses, liposuccions, lifting, etc. prétendant permettre, à corps défendant ou à corps perdu, de conjurer les signes du temps, d’ajouter une plus-value identitaire ou de s’échapper de soi-même ? Quand ces chirurgies s’inscrivent dans un contexte de technologies convergentes et d’essor du génie tissulaire, comment ne pas s’inquiéter du silence de l’État face à ce marché du remodelage corporel et à ses dérives ?
Sciences Sociales et Santé, 2013
Cet article analyse le travail de catégorisation effectué par les chirurgiens plastique sur les clients hommes demandeurs d'opérations esthétiques. Sur la base de 80 entretiens avec des praticiens, nous mettons en évidence une appréciation largement genrée de leur clientèle. Les hommes sont ainsi considérés comme des clients à part, voire relégués au prétexte de l'impossibilité de modifier « naturellement » leur corps ou de pathologie latente. Nous mettons alors en lien les transformations poli-tiques observables dans le monde médical — et en particulier l'évolution des modèles de relation médecin-client — et l'hétérogénéité des discours de ces praticiens sur la demande de chirurgie esthétique.
La chirurgie esthétique: l'authenticité médicale en question
Le monde médical français connaît, depuis une trentaine d'années, de profonds changements. Les dispositifs législatifs et administratifs, les attentes de la population, mais aussi le développement et le renforcement du pouvoir des associations d'usagers engagent -entres autres -à une redéfinition sensible de la relation médecin-patient, via une réévaluation du rôle de ce dernier. Le renforcement législatif traduit la volonté de rompre avec un modèle paternaliste assujettissant le citoyen aux directives médicales, mais rend aussi compte de la mise en place de procédures d'évaluation des politiques publiques et de réduction des coûts . La figure du médecin clinicien dévoué et désintéressé, pourvue d'une autorité scientifique et morale, s'est parallèlement érodée ; tout comme vraisemblablement l'omniscience médicale, que les scandales sanitaires contribuent à mettre à mal . Ces évolutions se traduisent chez nombre de praticiens -et en particulier chez les chirurgiens -par une dénonciation explicite de leurs conditions de travail, relevant un contexte de crise, au moins relative et perçue . Les discours pointant la perte de valeurs, de prestige ou de confiance, sont légion et laissent entrevoir entre les mots un malaise latent. Ce malaise porte sur la déconsidération de leur statut, sur le désengagement de l'Etat, sur la dépréciation de leur image ou encore sur la dégradation de la relation aux patients, bien que ces aspects s'incarnent assez diversement selon les praticiens, mais aussi selon les disciplines.
Résumé Dans l’univers du remodelage généralisé du vivant, où la chirurgie esthétique n’est qu’un symptôme d’une vague de réification et d’instrumentalisation du corps humain, marquant de son empreinte l’élaboration même de la pensée et de la culture, comment penser ces transformations du corps, ce roc du réel, ce creuset des métaphores sexuelles et ce support vivant de l’Être et de l’Altérité ? Comment comprendre ce recours croissant aux prothèses, liposuccions, lifting, etc. prétendant permettre, à corps défendant ou à corps perdu, de conjurer les signes du temps, d’ajouter une plus-value identitaire ou de s’échapper de soi-même ? Quand ces chirurgies s’inscrivent dans un contexte de technologies convergentes et d’essor du génie tissulaire, comment ne pas s’inquiéter du silence de l’État face à ce marché du remodelage corporel et à ses dérives ? Abstract From the body unthinkable to its updating: Plastic surgery and the disappearance of boundaries In a world of general remodelling of the living, where plastic surgery is only a symptom of the wave of reification and instrumentalisation of the human body, how can we understand these transformations of the body, the rock of reality, the crucible of sexual metaphors and the living manifestation of the One and the Other? How can we understand the increasing resort to prostheses, liposuction, face-lifts and so on that pretend to allow the body to ward off the effects of time, to create added identity value and to escape from itself ? When these interventions take place in the context of converging technologies and the rise of tissue-culture engineering, how can one not be worried about the state’s silence about this market for remodelling bodies and its fall-out?
Registres argumentaires des refus d’opérer en chirurgie esthétique. Le Hénaff
Travail et Emploi, 2015
Dans cet article, nous nous sommes intéressé au cas original des refus d'opérer en chirurgie esthétique, en nous basant sur quatre-vingts entretiens avec des praticiens, des observations en congrès et une analyse de revues profession-nelles. Écartant les réserves anatomiques ou physiologiques, les chirurgiens enquêtés expliquent leur décision par l'inadéquation entre le comportement ou la demande du client et leurs propres attentes. Le demandeur est alors rangé dans la catégorie de client à problèmes, en raison des conflits poten-tiels, voire des ennuis judiciaires, qu'il pourrait générer. Différents niveaux de lecture ont été proposés qui ont pour dénominateur commun le recours aux notions d'autonomie et d'identité professionnelles des chirurgiens, qui permet notamment de mettre en évidence leur fragilité médicale. Par ailleurs, sous couvert de déontologie (en se désintéressant des bénéfices financiers d'une opération), ces professionnels s'autorisent à écarter les clients qu'ils jugent indignes ou potentiellement dangereux, et ouvrent donc la porte à des processus de discriminations. L es travaux sociologiques portant sur la décision médicale ont largement interprété le fait de prescrire comme une preuve de l'action. La prescription est considérée sous deux angles : comme le signe d'une culture professionnelle ou comme la démons-tration de la pression des clients 1 pour ne pas « rentrer les mains vides » (Broom et al., 2014, p. 55, nous traduisons ; StiverS, 2002). Dans cet article portant sur la 1. En faisant référence au « client » et non au « patient », il ne s'agit surtout pas d'affirmer que le client est « le demandeur et le juge de toute production et de toute activité » (BrouSSard et al., 2006, p. 210), mais de développer une posture en rupture avec les rhétoriques des professions « prestigieuses ». Le terme de patient est pétri de jugements de valeurs, et constitue une description idéalisée non seulement de l'individu en attente de réponse médicale, mais aussi de la relation avec le médecin. En analysant l'organisation de l'activité médicale – et non seulement la chirurgie esthétique – comme n'importe quelle autre relation de service, avec ses spécificités, mettant aux prises un professionnel et un client dans un environnement concurrentiel, on s'autorise les comparaisons irrévérencieuses (HugHeS, 1996). * Laboratoire DySoLa (Dynamiques sociales et langagières), université de Rouen ; mailto:yannick.lehenaff@yahoo.fr