Le problème théologico-scientifique et la responsabilité de la science (original) (raw)

Sur la responsabilité des scientifiques*,a

Cahiers Agricultures

Sur la responsabilité des scientifiques *,a Ré sumé Nous avons changé d'époque. La techno-science constitue désormais une puissance telle que notre responsabilité a, elle aussi, changé d'échelle. L'une des conditions de l'exercice démocratique de cette responsabilité, c'est la production et la diffusion de connaissances scientifiques qui nous aident à éclairer nos choix présents par l'anticipation de leurs effets sur l'avenir.

Le théologico-religieux et la science: une question de perspectives?

Théologie et Sciences, Compréhension du monde et de l'homme, regards croisés Hommage à Jacques Fantino, 2017

Penser en théologie le monde comme création ne peut manquer de conduire le théologien à se confronter aux approches scientifi ques et philosophiques du monde. Comment alors penser des articulations entre théologie et sciences ? Quelles perspectives épistémologiques adopter ? Quelles catégories de pensée adopter ou forger ? Tout au long de sa carrière de théologien, Jacques Fantino a consacré sa recherche à ces problématiques, notamment comme Professeur des Universités au Département de Théologie et au Centre de Recherches Écritures de l'Université de Lorraine à Metz. Les contributions réunies ici rendent hommage à cette recherche. Elles refl ètent les approches interdisciplinaires qui caractérisent le Centre de Recherches Écritures et sa propre recherche, poursuivant et alimentant le dialogue entre sciences exactes, littérature, philosophie, études bibliques et théologie.

La responsabilité du théologien lorsqu'il est un fidèle laïc

La Documentation Catholique, 2012

Texte de François Moog En 2010, pour les quarante ans du cycle C du Theologicum de l'Institut catholique de Paris (a), François Moog, directeur de de l'Institut supérieur de pastorale catéchétique, a proposé un portrait du laïc théologien, qu'il complète ici pour La Documentation catholique. Il est classique de définir les fidèles laïcs à partir de leur manque. Le second concile du Vatican n'échappe pas à cette règle lorsque, en 31), il commence par affirmer : « Sous le nom de laïcs, on entend ici l'ensemble des Lumen gentium (LG chrétiens qui ne sont pas membres de l'Ordre sacré et de l'état religieux sanctionné dans l'Église ». L'affaire est entendue : un laïc, c'est quelqu'un qui n'est ni prêtre, ni religieux. Dans ce manque substantiel qui le définit, peut-on s'interroger sur la capacité du fidèle laïc à s'investir en théologie, sans être obnubilé par son incomplétude et, donc, sa disqualification ? Cela semble possible. La Commission théologique internationale, dans son instruction , définit la vocation ecclésiale du théologien comme l'effort Donum veritatis « d'acquérir, en communion avec le Magistère, une intelligence toujours plus profonde de la Parole de Dieu contenue et transmise dans l'Écriture inspirée et transmise par la Tradition vivante de l'Église » (1). Une telle mission n'évince pas d'emblée les fidèles laïcs du groupe des théologiens. Dans un texte plus récent, cette Commission va même jusqu'à saluer les « nouvelles voix théologiques » qui se font entendre depuis Vatican II, citant « particulièrement celles de laïcs et de femmes » (2). Nous disposons aussi pour penser les théologiens du modèle antique des didascales (3), lesquels, nous dit Yves Congar, « n'appartenaient pas au "clergé" : c'étaient des fidèles qualifiés dans la culture de la foi, c'est-à-dire par un savoir personnellement acquis et possédé » (4). La question de la responsabilité du théologien lorsqu'il est un fidèle laïc pourrait bien alors ne pas se poser… Pourquoi y consacrer quelques lignes ? Tout simplement parce qu'elle ne va pas de soi. D'une part, parce que l'investissement de fidèles laïcs en théologie-encore très modeste-requiert de s'interroger sur les conséquences pour l'Église comme pour la théologie de cette situation nouvelle. D'autre part, parce que cette nouveauté entraîne une tendance à mal poser la question, en le faisant notamment au sein du binôme clerc-laïc (5). Nous voudrions alors commencer par explorer la question de la responsabilité du théologien lorsqu'il est un fidèle laïc à partir des résistances qu'elle génère. Le cas d'Yves Congar en est un exemple illustre. Yves Congar, ou l'irrésolution Yves Congar est une personnalité incontournable dès lors que l'on veut étudier l'évolution de la considération accordée aux fidèles laïcs en théologie au XX siècle. Son oeuvre a sans conteste accompagné la requalification théologique et e religieuse des fidèles laïcs dans l'Église (6). Son ouvrage majeur et monumental dans ce domaine est Jalons pour une (7) qui, en 1953, prend acte des déséquilibres d'une ecclésiologie très juridique préoccupée de la seule théologie du laïcat hiérarchie (8) et propose une approche théologique positive de ce que l'on appelait alors le laïcat. Il exprime pourtant une forte réticence à reconnaître à des fidèles laïcs le statut de théologiens. Entrons alors dans les détails.

Croyances irrationnelles et responsabilité épistémique

De quoi) Alexis Alexandrovitch est-il coupable ? Croyances irrationnelles et responsabilité épistémique Aude Bandini La reconstruction de la raison | Claudine Tiercelin (dir.) 64 Aude Bandini audebandini@yahoo.fr customer 481774 at 2015-11-09 23:30:50 +0100

Surmonter une fausse division entre exégèse scientifique et théologie (2018)

Transversalités 145 (2018) 39-63

This study proposes a close historical reading of Dei Verbum 11-13, in order to overcome a false division between scientific exegesis and theology. Two readings of DV 12 are possible: (i) scientific exegesis is complete in its genre, but it has to be supplemented by a theology, to avoid the deadlocks of rationalism; (ii) Biblical exegesis cannot be truly scientific without being ecclesial, in such a way that an integral exegesis demands by itself to be developed in a theology. A careful investigation of the text, its prior history, its redaction and its reception, leads toward the second interpretation.

Les phénoménologies à l’épreuve des sciences

In J. Leclercq et P. Lorelle (dirs.), Considérations phénoménologiques sur le monde, 2020

Depuis la volonté husserlienne d’instituer la phénoménologie comme « une science rigoureuse » jusqu’aux recherches contemporaines visant à « naturaliser la phénoménologie », la phénoménologie s’est toujours pensée dans son rapport aux sciences. Tantôt pour nourrir l’ambition d’une archi-science, tantôt pour corriger ou infléchir les méthodes des sciences positives, tantôt pour rejeter radicalement l’ambition scientifique en tant que telle, tantôt pour renouer un dialogue et négocier une répartition des tâches. Nous essayerons de dégager un bilan de ces relations et de voir dans quelle mesure les démarches phénoménologique et scientifique correspondent à des projets intellectuels compatibles. A notre sens, la phénoménologie n’est viable qu’en reconsidérant son rapport aux sciences ainsi qu’aux exigences propres à la pensée philosophique.

Le réalisme métaéthique face à la science : un rapport conflictuel

2008

Cet article traite d’un probleme de metaethique : la question de la possibilite du realisme moral. Nous aborderons cette question a partir de ce que nous appellerons le point de vue du philosophe scientifique. L’objectif est de montrer l’incompatibilite de ce point de vue avec une position realiste. La structure de l’article est la suivante. Nous commencerons par quelques eclaircissements terminologiques afin que le lecteur puisse se faire une idee precise de ce que nous entendons par realisme moral (nous declinerons notamment les differentes variantes possibles du realisme au moyen d’un tableau) et point de vue scientifique sur la morale. Notre travail consistera ensuite a montrer de maniere systematique qu’aucune des variantes du realisme moral n’est acceptable pour un philosophe scientifique.

La science face aux obscurantismes

2007

Depuis les annees 1970, et surtout suite a la revolution iranienne, le mouvement de l'extremisme religieux s'est renforce dans les pays musulmans avec des consequences graves au niveau de la perception de la science par les etudiants islamistes. Ces derniers, nombreux dans les etablissements scientifiques, sont attaches a leurs certitudes ce qui fait qu'ils ont des difficultes a admettre la vitesse finie de la lumiere ou la theorie de l'evolution. Mais ailleurs qu'en terre d'islam, on trouve la meme resistance. En particulier, les integristes protestants denoncent la theorie de Darwin comme etant une supercherie et l'accusent d'etre a l'origine du racisme et du nazisme. Mais aux Etats-Unis, un large mouvement s'est developpe pour contrer l'enseignement dans les ecoles des theses creationnistes, notamment, la theorie de l'Intelligent Design qu'on a qualifie de « creationnisme mou ». Par ailleurs, un autre aspect de l'extremisme ...