Que sait-on de saint Monulphe ? (original) (raw)
Related papers
Pierre Charles Le Monnier et la méridienne de Saint Sulpice
2018
International audienceLe tracé en 1743 de la plus grande méridienne de France, dans l’église Saint Sulpice à Paris, s’est déroulé dans un contexte scientifique particulier qu’il est important de rappeler pour comprendre les enjeux que s’était fixés son concepteur. C’est un instrument astronomique unique et tout à fait original pour l’époque : outre le fait qu’il y a deux œilletons dont l’un est muni d’une lentille, on n’y observe qu’aux solstices d'été et d’hiver
LE « RANULFO » DE SAINT-NECTAIRE : DONATEUR OU PREVARICATEUR
Le Ranulfo de Saint Nectaire : donateur ou prévaricateur ?
La face orientale du deuxième chapiteau nord du rond-point de l'église de Saint-Nectaire a soulevé nombre d'interprétations dont aucune ne semble pleinement concluante. En l'absence de sources historiques, l'on ne peut que proposer des hypothèses pour expliquer la scène représentée, notamment la présence de l'inscription « Ranulfo », affectée d'une dispersion inhabituelle dans l'épigraphie romane.. Les auteurs qui ont tenté d'éclaircir cette composition énigmatique se sont essentiellement rangés, à quelques variantes près, soit à une illustration du droit d'asile, comme l'a notamment proposée Swiechowsky (1) soit au thème du donateur, fréquent dans l'iconographie des églises romanes auvergnates, qu'a notamment retenu Jérôme Baschet (2), tout en évoquant un rapport au combat spirituel comme l'avait déjà suggéré Bernard Craplet (3). Cette interprétation était proposée dans un document vidéo consacré par Albert Pinto et le R.P. Pierre de Laprade à l'église de Saint-Nectaire (4). Bruno Phalip, quant à lui, tout en retenant que la colonne figurée au centre de la scène fait bien référence à l'église, image habituellement associée à la donation, les attitudes des divers personnages n'excluent pas l'évocation du droit d'asile, mais dans un climat de violence reflétant les conflits qui déchiraient l'Eglise et la société au XIIe siècle (5). Une synthèse de ces interprétations ainsi que les sources s'y rapportant est exposée dans l'étude approfondie de l'église de Saint-Nectaire que constitue la thèse de doctorat de David Morel (6). Les auteurs cités, ainsi que plusieurs autres, nous offrent une riche lecture des chapiteaux de Saint-Nectaire et de multiples interprétations à quoi il n'y a guère à ajouter sauf à suggérer une nouvelle piste concernant la scène de Ranulfo. La piste envisagée ici postule, pour être plausible, quelques conditions préalables :-Que des liens établis par les religieux de saint-Nectaire avec La Chaise-Dieu les aient sensibilisés à la prédication de saint Anselme, très prégnante dans la communauté casadéenne.-Que soit pris en compte, en cette période située entre le milieu et la fin du XIIe siècle où se situe très probablement la construction de l'église, le contexte politique et religieux de l'époque , particulièrement les répercussions en Auvergne des rivalités entre Plantagenets et Capétiens, y compris à travers le « patronage » de certaines communautés monastiques, mais aussi les dissensions religieuses très profondes qui perduraient depuis la querelle des Investitures au siècle précédent.-Enfin-et surtout-que l'inscription « Ranulfo » ne corresponde pas à quelque bienfaiteur local oublié par l'histoire mais qu'elle se réfère à une personnalité influente en son temps et clairement identifiée, dont la désignation conférerait sens à toute la composition. Sous réserve de ce réseau conjectural et à la lumière des développements qui suivront, il semble plausible que le « Ranulfo » représenté sur la corbeille en question ne soit autre que le tristement
LE MONASTÈRE DE SAINT-ORENS EN LAVEDAN
L'histoire du monastère de Saint-Orens en Lavedan, dans les Hautes-Pyrénées, de ses origines aux travaux de restauration en cours afin de protéger ce prieuré de montagne accessible seulement à pied.
Un Saint-Sépulcre à Beaulieu-lès-Loches
CAHIERS DE CIVILISATION MÉDIÉVALE, 2018
According to its foundation story, the abbey church of Beaulieu-lès-Loches was dedicated to the Dominicum Sepulchrum when Fulk Nerra, count of the Angevins and founder of the monastery, returned from his second pilgrimage to Jerusalem with a fragment of Christ’s Tomb. Because it lacked a centralized ground plan, the church at Beaulieu is seldom considered an architectural copy of the edifice in Jerusalem. While it is not an explicit copy of the Holy Sepulchre, I argue that the abbey church shared more than its dedication with contemporary Holy Sepulchre monuments. This paper focuses on aspects of the church that evoked the Holy Sepulchre: the spatial arrangement of the crossing, its liturgy, its dedication on the heels of pilgrimage, its function as a burial site, and suggestive links with other local monuments that refer to Jerusalem.