Figurines de terre cuite en Méditerranée grecque et romaine. 1: Production, diffusion, étude (Colloque, Izmir, juin 2007) (2016) (original) (raw)

Formes et fonctions des terres cuites dans les tombes archaïques de Samos

in E. Lafli & A. Muller (éds.), Figurines de terre cuite en Méditerranée grecque et romaine. Tome 2, Iconographie et contextes, Actes du Colloque international d’Izmir, 2-6 juin 2007, Presses de Septetrion, Lille, 297-304

La grande et la petite plastique de Samos à l’époque archaïque commencent à être bien connues (travaux d’E. Walter-Karydi, de F. Croissant), et leurs liens semblent de plus en plus étroits. Mais souvent le regard des savants a porté sur les contextes les plus riches, ceux des sanctuaires. Qu’en est-il du contexte funéraire ? Les fouilles de J. Boehlau à la fin du XIXe siècle, ainsi que celles, plus récentes, des services archéologiques grecs ont révélé quelques exemplaires de terres cuites, le plus souvent de figures humaines, qui, pour prendre tout leur sens, doivent être replacées dans leurs contextes : contexte stylistique (place de ces figurines dans la production locale ou régionale), contexte archéologique (tombes). La présente étude se propose d’apporter quelques éléments de réflexion sur cette mise en contexte. Dans un premier temps, il s’agira d’identifier avec précision les exemplaires connus et publiés en les comparant avec ceux issus des autres fouilles de l’île, mais aussi des centres de productions ioniens et méditerranéens. Dans un second temps, il s’agira de comprendre pourquoi certaines tombes samiennes reçoivent des figurines de terre cuite comme mobilier funéraire. Dans cette perspective, une comparaison avec les autres tombes de même époque sur l’île doit pouvoir apporter quelques éléments de réponse quant aux pratiques funéraires liées aux terres cuites. Enfin, une attention toute particulière sera apportée au rapprochement avec les autres nécropoles d’Ionie et de Grèce de l’Est en général : peut-on déceler un choix relevant de pratiques similaires ? Et si oui, ce choix est-il révélateur d’une identité régionale commune, ou bien relève-t-il du simple choix individuel à l’intérieur d’une koiné culturelle, celles des Hellènes ? Si déposer avec le mort une terre cuite de koré plutôt qu’un vase ou un collier n’est pas un acte anodin, alors chaque figurine doit pouvoir trouver sa place dans une approche contextuelle et fonctionnelle de l’étude du mobilier des tombes archaïques de Samos.