La Vie de saint Guilhem à la portée du plus grand nombre. Compte-rendu de A. Colby-Hall, Vita sancti Willelmi, Annales du Midi, 2016, 128, n° 294,p. 295-296 (original) (raw)

La figure de Guillaume de Gellone d’après la Vita sancti Willelmi (v. 1125) : quelques remarques sur ses modèles hagiographiques

The Journal of Medieval Latin, 2014

In the Vita Willelmi, William presents the figure of a warrior monk who offers an original synthesis of the two sides of caritas, the military service for Christ and the withdrawal from the world. This Vita fits into the context of the late-eleventh century conflict between the abbey of Gellone and its neighbour Aniane. The purpose of this paper is to focus upon the literary dimension of this text in order to situate the conflict between the two neighbouring institutions on the field of writing. We thus see that by using different hagiographic models, the author of the Vita engages in a "battle of writing" both to surpass the Vita Benedicti of Ardon and to place his text and his hero in a monastic tradition in which Martin and Hilarion are the preeminent examples. 132 Meyers Chronicon Moissiacense et la Vita Karoli gloriosi) 2 et ceux qui rapportent sa conversion, sa fondation et quelques épisodes de sa vie de moine (chartes, récits et notes dans les livres liturgiques des scriptoria d'abbayes bénédictines du Midi, spécialement ceux de Gellone et d'Aniane). 3 Comme l'a écrit Pierre Chastang, « notre connaissance du Guilhem historique, comme celle qu'en eurent les hommes du XI e siècle, est conditionnée par cette dualité mémorielle originelle. » 4 C'est à partir d'elle que se développera la légende hagiographique et épique de Guillaume, favorisée à la fois par la mémoire locale des abbayes de Gellone et d'Aniane et par l'attachement des Guilhelmides, spécialement de la famille des Guilhem de Montpellier, au culte de leur ancêtre. 5 Et c'est aussi sur cette dualité mémorielle que sera bâtie dans les années 1122-1125, à Gellone même, la Vita sancti Willelmi, qui opère en fait la première synthèse des deux figures de Guillaume. La rédaction de cette Vita est incontestablement liée au conflit qui à la fin du XI e siècle opposa l'abbaye de Gellone à sa voisine d'Aniane, qui revendiquait la suprématie sur la cella de Saint-Guilhem fondée sous l'autorité de Benoît d'Aniane. La « maison mère » produisait pour appuyer ses prétentions divers actes de donations, faux ou interpolés, de Louis le Pieux et avait aussi et surtout en sa faveur la Vie de Benoît d'Aniane, rédigée vers 822 par son contemporain et disciple Ardon. Dans le chapitre 30 consacré à Guillaume de Gellone, la dépendance de la fondation de Saint-Guilhem par rapport à Aniane y est évidente. Contrairement à ce que l'on a pensé longtemps, ce chapitre n'est pas une interpolation du XI e siècle, mais appartient bien à 2

« La course à la publication hagiographique » : l’exemple des Vies de saint Tudual

Annales De Bretagne Et Des Pays De L Ouest, 2003

Les saints bretons et leurs historiens dans les années 1870-1880 1 Bien que les historiens de la Bretagne aient depuis longtemps attiré l'attention sur l'importance des études hagiographiques, l'absence d'un corpus scientifique des Vies de saints se faisait cruellement sentir au milieu des années 1870. C'est pourquoi l'Association bretonne décida en septembre 1875, lors de son congrès réuni à Lannion, d'éditer les Acta Sanctorum Britanniae Armoricae en en chargeant un Comité capable de mener à bien cette tâche et en plaçant à sa tête dom François Plaine (1833-1900) 2. En dépit de l'aide apportée par l'abbé Louis-Marie Chauffier (1843-1923), Arthur de La Borderie (1827-1901) et Sigismond Ropartz (1824-1878), le bénédictin se rendit compte rapidement de la trop grande difficulté du projet qu'il résolut de restreindre en septembre 1879 aux sept « saints fondateurs », série inaugurée en 1882 avec Paul-Aurélien et Brieuc et poursuivie en 1883 avec Brieuc et Gohard 3. Ces mêmes années, La Borderie n'était

J.-C. Richard Ralite et G. Alzieu, Les registres paroissiaux de Saint-Guilhem-le-Désert tenus par les curés Clavel (1804-1818) et Mourgues (1818-1825), Cahiers d'Arts et Traditions Rurales, 34 B, 2023, p. 215-234.

J.-C. Richard Ralite et G. Alzieu, Les registres paroissiaux de Saint-Guilhem-le-Désert tenus par les curés Clavel (1804-1818) et Mourgues (1818-1825), Cahiers d'Arts et Traditions Rurales, 34 B, 2023, p. 215-234., 2023

Les registres paroissiaux de Saint-Guilhem-le-Désert tenus par les curés Clavel (1804-1818) et Mourgues (1818-1825) par Gérard ALZIEU [Durant son ministère comme curé de Saint-Guilhem-le-Désert et archiviste du diocèse (1972-2002) (1) , l'abbé Gérard Alzieu a consacré une partie de son temps à des recherches sur sa paroisse et sur des sujets historiques et religieux du diocèse (2). Il avait retrouvé dans le presbytère des registres paroissiaux de deux de ses prédécesseurs : P. Clavel et F. Mourgues qui sont les acteurs du rétablissement des cultes à partir de 1804. Ils éclairent la vie locale durant le premier tiers du 19 ème siècle et détaillent les difficultés financières du Conseil de Fabrique.