« Petite, occupe-toi de tes ordures ! » (original) (raw)

« Ils n’ont qu’à bouffer leurs ordures ! »

2017

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"Là où je passe, les gens font le ménage"

Montréal. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche. Érudit offre des services d'édition numérique de documents scientifiques depuis 1998. Pour communiquer avec les responsables d'Érudit : erudit@umontreal.ca Article Bernard Ducharme XYZ. La revue de la nouvelle, n° 69, 2002, p. 77-83. Pour citer cet article, utiliser l'information suivante : http://id.erudit.org/iderudit/3983ac Note : les règles d'écriture des références bibliographiques peuvent varier selon les différents domaines du savoir.

« Mère, pourquoi m'as-tu abandonné ? »

Insistance, 2012

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" Et à part ça, vous faites quoi ? "

M.-C. Bureau, M. Perrenoud, R. Shapiro (éds.), L’artiste pluriel. Démultiplier l’activité pour vivre de son art, Lille, Septentrion, 2009 ; 17-31.

Metteur en scène et éclairagiste, musicien techno et organisateur de raves, écrivain et directeur de collection, danseur hip-hop et animateur, comédien et serveur dans un fast-food, chorégraphe et enseignant, clarinettiste et sociologue : la pluriactivité dans le champ artistique présente aujourd'hui d'innombrables facettes. Face au défi que les professions artistiques posent à l'analyse sociologique, Eliot Freidson proposait de distinguer l'activité libre, reposant sur un engagement personnel et l'activité exercée pour le marché. Si cette distinction est à retenir, elle n'épuise pas l'éventail des situations rencontrées : aujourd'hui, « vivre de son art » implique souvent de vivre aussi « grâce à l'art » en tant qu'enseignant, administrateur, technicien, animateur d'atelier, médiateur, critique, chercheur. L'objet de cet ouvrage est de renouveler l'approche des professions artistiques en rassemblant des contributions qui permettent de mieux comprendre le phénomène de la pluriactivité dans le domaine de l'art et de la culture.

« Le tout est toujours plus petit que ses parties »

Réseaux, 2013

à paraître dans un numéro de la revue Réseaux Résumé : Cet article vise à démonter que la disponibilité récente de données numériques permet de revisiter la théorie sociale de Gabriel Tarde (1843-1904) qui se passe totalement de notions telles que l'individu ou la société. Notre analyse repose sur l'idée que, tant qu'il était impossible, difficile ou simplement fastidieux d'amasser et de consulter des quantités d'informations liées à des sujets précis, il était logique de traiter les données relatives aux liens sociaux en définissant deux niveaux : un pour l'élément individuel, l'autre pour l'agrégat collectif. Mais dès que l'on suit les individus par le biais de leurs relations (ce que l'on fait généralement dans le cas des profils) il serait plus avantageux de naviguer à travers les fichiers de données sans distinguer le niveau de l'élément individuel de celui de la structure collective. On peut alors accorder une certaine crédibilité à l'étrange notion de « monades » de Tarde. Nous affirmons que c'est justement ce mode de navigation, rendu possible par l'accès aux bases de données numériques, qui permet de modifier la théorie sociologique. Au sens strict du terme, nous ne devrions plus parler de phénomènes collectifs par opposition à des phénomènes individuels, mais seulement d'autant de façons différentes de collecter des phénomènes.

Prise en charge des petits bobos de bébé

2010

Les parents d'un nourrisson sont souvent très préoccupés par les petits troubles pouvant affecter leur enfant, notamment lors des tous premiers mois. Ces "bobos" sont, de ce fait, très souvent évoqués au comptoir.

« Je vois ce bébé et là, rien ! »

Sextant, 2019

En faisant de la maternité une expérience planifiée et désirée, la norme procréative établit un script émotionnel autour de la naissance qu'il convient aux individus, et plus particulièrement aux femmes, de respecter. Davantage que les pères, les mères sont implicitement appelées à « bien vivre » leur parentalité, à se sentir intensément attachées à leur enfant et à s'épanouir à son contact. Pourtant, toutes ne vivent pas la naissance comme un « heureux évènement ». Au cours de la grossesse ou en postpartum, alarmées par la distance séparant leur expérience intime de leur idéal de maternité, certaines se sentent profondément désajustées. Malheureuses, honteuses, inquiètes, elles s'en remettent à des professionnel•le•s du psychisme pour comprendre et sortir de cette dissonance émotionnelle. Elles s'engagent dans un important travail de réforme de leurs sentiments, de leurs conduites et de leurs manières « d'être femme », pour parvenir à devenir, in fine, les sujets féminins attendus. Mobilisant la sociologie interactionniste des émotions pour analyser les entretiens conduits avec 21 de ces femmes, cet article interroge la codification et la régulation socialement instituées des « sentiments maternels », pour examiner les conséquences éthiques et subjectives d'une norme procréative qui n'enjoint pas seulement les femmes à enfanter, mais aussi à se travailler pour accepter et endosser sereinement un nouveau rapport à soi et aux autres, ainsi que ses contraintes.

« Butor, vilain petit canard de Minuit ? »

colloque « Existe-t-il un style Minuit ? », Université Aix-Marseille, juin 2014.

Qui ne connaît pas la photo prise en 1959 par Mario Dondero devant les Editions de Minuit pour l'Illustrazione italiana ? Mais qui a vraiment regardé cette photo ? Qui a pris conscience qu'elle est en soi état des lieux ? Une femme, sept hommes. Voilà qui déjà en dit long sur l'égalité culturelle en cette fin des années cinquante. Non pas un aréopage de vieux messieurs en costume anthracite mais, pour la plupart, des trentenaires et des quadras, en veste. Devant sa porte, plus haut que les autres, plus soigné que les autres, le regard comme tourné vers l'avenir, le propriétaire des lieux : Jérôme Lindon. Presque aussi haut que lui, symétriquement placé par rapport à lui, l'auteur fétiche de la maison, le seul dont les textes ne sont jamais remaniés : Samuel Beckett. Alors que tous veillent bien à baisser la tête, à regarder sur le côté, en l'air, au loin, un seul s'est arrangé pour avoir le visage tourné vers l'appareil photo : Robbe-Grillet. Un seul se cache derrière les autres : Claude Simon. Deux individus un peu plus bas, dans le caniveau, Claude Mauriac, auteur… Albin Michel, Claude Ollier qui, quelques mois plus tard, rejoindra… Gallimard. Derrière la décontraction apparente, pas de grandes discussions passionnées, pas de signes identitaires fédérateurs mais des petits groupes séparés les uns des autres, des postures d'introspection, des regards qui ne se croisent pas vraiment, du silence. En arrière plan, un mur. En haut à droite, à peine visible, la raison de leur présence, une vitrine, un tout petit bout de vitrine. Et surtout… un grand absent, celui qui tire les ventes de la maison vers le haut, celui qui vient de gagner le prix Renaudot, celui qu'en ce jour tout le monde attend et qui se fait attendre : Michel Butor. Comment interpréter cette absence ? Faut-il y voir un simple retard, un caprice de star, une façon de bien faire comprendre aux autres qui est le nouveau grand littérateur de la maison ou, comme le suggère Anne Simonin, l'indice d'une gêne, un acte manqué, un signe révélant que non, décidément, lui, Butor, n'est pas, ne se considère pas comme un auteur maison, mais plutôt comme… le vilain petit canard de Minuit ? 1 Anne Simonin, Les Editions de Minuit, Le devoir d'insoumission, coll. « L'édition contemporaine », Imec éditeur, 2008, p. 275. 2 Ibid., p. 306.