La pauvreté. Quatre modèles sociaux en perspective. (original) (raw)
Related papers
Les nouveaux visages de la pauvreté au Québec
Santé mentale au Québec, 1989
Résumé Les statistiques des années quatre-vingt indiquent une forte féminisation de la pauvreté, un rajeunissement constant des populations les plus vulnérables, une vulnérabilité croissante des personnes vivant seules. C'est toujours l'insuffisance du revenu de travail qui demeure la cause principale de la pauvreté, en particulier à cause du développement du travail précaire qui touche plus directement les jeunes et les femmes. La transformation de la structure familiale, en particulier le nombre croissant de familles monoparentales joue également un rôle déterminant. Dans une société marquée par des processus croissants de dualisation entre groupe sociaux, les programmes de transferts gouvernementaux deviennent de plus en plus stratégiques.
Les « modèles sociaux » occidentaux à l’épreuve
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2016
2 ème version provisoire au 9 mai 2016 Les « modèles sociaux » occidentaux à l'épreuve Toute citation doit se faire à partir du livre sur lequel s'appuie cette communication :
Atteindre les plus pauvres: les leçons du modèle de progression
2011
L 'objectif de la microfinance est d'étendre l'accès des pauvres et des exclus aux services financiers. Cependant, à quelques exceptions près, les programmes de microfinance parviennent difficilement à atteindre les personnes extrêmement pauvres, celles situées tout en bas de l'échelle économique 1. La majorité des clients de microcrédit, dont le nombre est estimé à 150 millions dans le monde, vivrait en fait juste endessous ou, plus souvent, juste au-dessus du seuil de pauvreté. Il ne s'agit pas de sous-estimer le succès de la microfinance car, pour la plupart des clients concernés, elle constitue la seule alternative à des sources de financement informelles souvent plus coûteuses et moins fiables. Cependant, certains praticiens, responsables politiques et financeurs entendent cibler plus spécifiquement les populations en situation d'extrême pauvreté. Que leur objectif soit de renforcer la protection sociale ou de favoriser l'inclusion financière, de nombreux acteurs cherchent à comprendre comment faire progresser ces populations vers des moyens d'existence pérennes, 1. Les exceptions les plus notables sont Jamii Bora au Kenya, le Struggling (Beggar) Members Program de la Grameen Bank et les Programmed Initiatives for Monga Eradication de la Fondation Palli Karma-Sahayak au Bangladesh. 2. Le travail de BRAC dans ce domaine a évolué au fil des ans, du premier programme intitulé Income Generation for Vulnerable Group Development (IGVGD) à sa version la plus récente, le programme Challenging the Frontiers of Poverty Reduction/Targeting the Ultra Poor (CFPR/TUP).. 3. Voir Hashemi et Rosenberg (2006). 4. Ndt : « modèle de progression » est le terme retenu dans ce document pour traduire « graduation model ».
La pauvreté : une approche socio-économique
Transversalités, 2009
Cet entretien a été conduit par Elena LAsIDA, directrice du Master Économie solidaire et logique de marché à l'Institut Catholique de Paris (lCP), avec l'appui de Kevin MINKIEBA LÜMPü, doctorant au C3ED. La pauvreté apparaît avant tout comme un phénomène économique. Or, l'économie a beaucoup évolué dans la manière d'appréhender la pauvreté, notamment à partir des apports d'Amartya Sen. Sous forme d'entretien, Jean-Luc Dubois nous présente de façon précise les principales traces et conséquences de cette évolution.
Apports des approches dynamiques de la pauvreté
Revue des politiques sociales et familiales
Bilan du séminaire « Trajectoires et parcours des personnes en situation de pauvreté et d'exclusion sociale » (Drees/Onpes) Célia Bouchet, Nicolas Duvoux, Michèle Lelièvre Caisse nationale d'allocations familiales | « Revue des politiques sociales et familiales » 2022/3 n°144 | pages 91 à 100
Chapitre 1. Comprendre la pauvreté : enjeux politiques et analytiques
Presses de l’Université de Montréal eBooks, 2018
reconnaissent l'aide financière du gouvernement du Canada par l'entremise du Fonds du livre du Canada pour leurs activités d'édition. Les Presses de l'Université de Montréal remercient de leur soutien financier le Conseil des Arts du Canada et la Société de développement des entreprises culturelles du Québec (SODEC). imprimé au canada en mai 2011 avant-propos Depuis les évènements financiers dramatiques de 2008, de nombreuses analyses circulent qui font état de reculs sociaux importants en Europe et en Amérique du Nord. Les taux de chômage à la hausse, les banqueroutes des personnes et des ménages, les fermetures d'entreprises, remettent la pauvreté à l'ordre du jour des médias et des gouvernements. Cet ouvrage est, en partie, une réaction à ces discours « à chaud » à propos de la pauvreté. La pauvreté avait-elle réellement « disparue » avant la crise et est-elle uniquement une question de con joncture économique ? Nous avons fait le choix éditorial de nous en remettre à une analyse historique afin de contre carrer les multiples effets d'annonce, que ce soit les grands programmes politiques ou les outils conventionnels de classement, de type PNB. En partant des données structurelles qui offrent un regard plus en profondeur sur la question de la pauvreté (répartition des richesses, types de pauvreté, segments précarisés de la population), nous espérons présenter une image plus juste des transformations en cours. De même, il nous paraît important de ne pas considérer la pauvreté et les inégalités comme une donnée externe aux avant-propos n 9
Trois apports des données longitudinales à l'analyse de la pauvreté
Economie et statistique, 2005
u'aucune définition, aucune statistique ne soit actuellement en mesure d'appréhender l'ensemble des facettes de la pauvreté semble désormais une opinion largement admise. Au caractère intrinsèquement polymorphe du phénomène se superpose la multiplicité des présupposés éthiques qui sous-tendent les approches et les choix méthodologiques mis en oeuvre. Extraites de deux publications récentes, trois citations symptomatiques peuvent venir en illustration de ce point, largement développé dans l'article introductif à ce numéro. « La pauvreté, comme la beauté, réside dans les yeux du spectateur. La pauvreté est un jugement de valeur ; ce n'est pas quelque chose que l'on peut vérifier ou démontrer, même avec une marge d'erreur, excepté par déduction et suggestion. Dire qui est pauvre revient à porter toute sorte de jugements de valeur » (Mollie Orshansky, 1969, cité en exergue d'un chapitre de la thèse de Josiane Vero, 2002). « C'est bien sur le terrain de l'économie normative que porte désormais le débat sur le concept de pauvreté, mais sans espoir jamais d'être tranché. » (Vero, 2002). « La notion de pauvreté et d'exclusion renvoie à des contenus représentatifs différents : On peut considérer que "pauvreté" et "exclusion" renvoient à des représentations différentes, qui du reste peuvent entretenir entre elles des rapports de complémentarité comme d'opposition. ... Ainsi la pauvreté et l'exclusion semblent se rattacher à deux univers de significations différents. La pauvreté renvoie davantage à la déprivation économique, à l'insuffisance du revenu. La notion continue à se rattacher à une problématique de lecture de la réalité sociale en termes d'inégalités, la pauvreté constituant le dernier échelon de cette stratification. Mais, en même temps, elle s'en détache, marquant déjà une rupture dans le continuum des inégalités. Le terme d'exclusion radicalise cette vision. Il désigne des situations qui sont, cette fois, exprimées comme des situations de rupture... À une notion de pauvreté située dans un référentiel économique et monétaire, s'oppose une notion d'exclusion davantage référée à des explications politiques sur le fonctionnement de la Société. À vrai dire, il ne s'agit pas vraiment d'une opposition, mais plutôt de deux visions qui se chevauchent, se complètent, se renvoient l'une à l'autre, comme pour tenter de rendre compte de la complexité du réel ; ... Gardons-nous, cependant de toute simplification qui radicaliserait ces deux visions. En fait, elles demeurent très mélangées. L'exclusion, par exemple, est également liée à des systèmes d'explications très centrés sur les trajectoires individuelles ou les caractéristiques des personnes... On a plutôt ici deux strates de représentations qui se recouvrent, se répondent, s'interrogent l'une l'autre et créent ainsi un vaste univers discursif » (Autès, 2002). Chaque contribution à ce dossier confirme que les foyers aux ressources instantanées les plus modestes, les foyers vivant dans les conditions de vie les plus inconfortables, ceux ayant le plus de mal à PAUVRETÉ Q * Stéfan Lollivier est directeur des Statistiques démographiques et sociales à l'Insee ; Daniel Verger est chef de l'unité Méthodes statistiques à l'Insee. Les noms et dates entre parenthèses renvoient à la bibliographie en fin d'article. 1. Ce premier volet reprend largement une contribution au séminaire Recherche de l'Insee du 13 juin 2002. 2. F. Bourguignon, en particulier, a défendu cette position à plusieurs reprises dans des discussions en colloques ou séminaires. L'écart par rapport aux bonnes pratiques n'est cependant pas rédhibitoire car les résultats prouvent (cf. infra) que la longueur de la période de lissage n'est pas critique. De toute façon, des panels collectés par entretien direct auprès des ménages et durant plus de neuf ans sont difficilement envisageables en Europe, en France en particulier. Il faudrait pour obtenir des panels beaucoup plus longs, se tourner vers la mobilisation de sources administratives. 3. Lors de la première vague, on a demandé des informations rétrospectives sur 1993.
La pauvreté au Québec : portrait, bilan et perspectives
2020
Dans le cadre du projet : « Sortir du cadre : représentations médiatiques et militantes de l'assistance sociale au Québec » piloté par Normand Landry (Téluq), Anne-Marie-Gagné (Téluq) et Sylvain Rocheleau (Université de Sherbrooke) à la Chaire de recherche du Canada en éducation médiatique et droits humains.
Pauvreté et développement socialement durable
Serie De Recherche, 2003
a été instituée en mai 2000 par une convention conclue entre l'UNESCO et l'Université Montesquieu-Bordeaux IV. Elle a pour objet d'encourager les actions de formation et de recherches dans ces trois domaines. S'appuyant sur le réseau des Universités qui sont liées à l'Université Montesquieu-Bordeaux IV, elle a développé, au moyen de programmes' d'échanges et de recherches communs, un partenariat facilitant les publications scientifiques et l'organisation de colloques internationaux. Elle contribue ainsi, dans une perspective de développement, à la coopération internationale en matière d'enseignement supérieur. Le Centre d'économie du développement Le Centre d'économie du développement (CED) est un centre de recherche axé principalement sur les économies du Tiers-Monde-l'Afrique, en particulier. Il est rattaché à l'UFR de sciences économiques de IUniversité Montesquieu-Bordeaux IV et collabore avec plusieurs institutions internationales. Il s'intéresse aux questions d'économie sociale-pauvreté, marché du travail et développement ; développement humain durable et intégration sociale-aux aspects institutionnels du développement-systèmes productifs et développement-et à la dimension macroéconomique de la transition-ajustement structurel et développement ; transition économique et endettement. Le Centre d'économie et d'éthique pour l'environnement et le développement Le Centre d'économie et d'éthique pour l'environnement et le développement (C3ED) est une Unité Mixte de Recherche entre l'Institut de Recherche pour le Développement (IRO) et l'Université de Versailles St. Quentin en Yvelines (UVSQ). Son objet est l'analyse économique des conditions de réalisation du développement durable en considérant les interactions entre les sphères économique, sociale et écologique. Il comprend deux pôles de recherche: le pôle "Economie et gouvernance de l'environnement et des ressources" qui traite des aspects de la durabilité écologique et le pôle "Durabilité sociale" qui travaille sur les constituants d'un développement socialement durable. v SOMMAIRE AVANT-PROPOS par André POUILLE et Jean-Pierre LACHAuD ou soutenable, popularisée en 1987 par le rapport Brundtland ("Our Common Future"), a contribué à enrichir la conceptualisation du développement, et peut constituer un cadre opportun d'analyse de la pauvreté. En effet, définir le développement durable comme "un développement qui répond aux: besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux: leurs", attire l'attention sur les implications à long terme du cheminement du développement aux niveaux: environnemental, économique, social, politique et éthique. Par conséquent, il n'est pas déraisonnable de soutenir que l'élimination à long terme de la pauvreté suppose un processus de développement qui assure un transfert inter-générationnel approprié de toutes les formes de capital, physique, naturel, humain et social. Dans ce contexte, le colloque a permis d'explorer une dimension de la "durabilité", susceptible de rehausser l'efficacité de la lutte contre la pauvreté et les inégalités dans les pays en développement: le développement socialement durable. L'un des messages importants du rapport Brundtland, relayé par la Conférence de Rio en 1992 et réaffrrmé récemment par l'étude de la Royal Society, "Towarcls Sustainable Consumption" (2000), est non seulement que la croissance économique peut entraîner des conséquences dommageables et irréversibles pour l'environnement, mais également que le niveau de dégradation de ce dernier excédant certains seuils peut induire des états d'irréversibilité sociale, qui rendent quasiment impossible le retour à une situation normale : extrême pauvreté, exclusion sociale, etc. Par conséquent, une vision globale et à long terme du développement exige d'explorer les interactions entre l'évolution du stock de capital naturel et la pauvreté. Mais une autre contribution de l'étude Brundtland est l'idée d'obligation à l'égard des générations futures, ce qui conduit à conceptualiser le développement durable en termes de justice inter-générationnelle. En même temps, si la "pauvreté" au sein de chaque génération peut constituer une préoccupation majeure-"satisfaire les besoins du présent"-, la force éthique du rapport Brundtland est de considérer qu'elle est indissociable du souci d'équité inter-générationnelle. En réalité, la littérature sur le développement durable a peu contribué directement à l'analyse de la pauvreté, et demeure imprécise quant aux: objectifs de la soutenabilité. En effet, alors que la durabilité est le plus souvent appréhendée par rapport à l'inégalité, il peut être opportun-bien que pouvant faire l'objet de discussions-de substituer le concept de pauvreté à celui d'équité. Néanmoins, le problème de la jôrme de durabilité qui est recherchée demeure, et le colloque a largement contribué à cette discussion. S'agit-il de la "consommation soutenable" évoquée, par exemple, par la Royal Society (2000)-préoccupation stratégique liée à la maximisation de la consommation soutenableou de la durabilité des "capabilities"-approche du développement humain durable, orientée sur le fOnctionnement individuel et la valeur instrumentale de la consommation, le développement durable étant "celui qui peut promouvoir les capacités des générations présentes sans compromettre l'accès aux capacités des générations futures" ? Peut-on mobiliser ici le concept de revenu soutenable déjà évoqué par J.R Hicks en 1946 dans son ouvrage Valeur et Capital? Jean-Pierre LACHAUD" Professeur Directeur du Centre d'Economie du Développement XII Jusqu'au milieu des années 90, la réduction de la pauvreté dans le Tiers Monde présentait pourtant un bilan plutôt positif sur le long terme. La pauvreté monétaire se réduisait en valeur relative, même si elle continuait de s'accroître en termes absolus compte tenu de la croissance démographique. La pauvreté des conditions de vie se réduisait fortement comme en témoigne l'évolution favorable d'un certain nombre d'indicateurs tels que l'espérance de vie, les taux de mortalité infantile ou maternelle, les taux de scolarisation primaire ou d'alphabétisation, etc. A partir du milieu des années 90, en revanche, ces évolutions sont devenues moins nettes et ont pu partiellement être remises en question. De manière générale, il semble que la pauvreté tende désormais à se réduire plus lentement