« Tourisme, patrimonialisation et politique – un cas d’école : la fête nationale de la Pachamama (Nord-Ouest argentine) » Tourisme patrimonial – La culture comme ressource sur le marché mondial, Cahiers des Amériques Latines, 2010/1, IHEAL/CREDAL. (original) (raw)
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Le monde du tourisme, 2018
Si l´auteur affirme que le Tabasco est un surprenant Etat au cœur d´ un extraordinaire pays, alors le titre ne peut être que plus surprenant. En effet, le Tabasco, État du sud est mexicain, connue pour être le berceau de la civilisation olmèque mais aussi reconnu pour son réseau hydrologique, l´un des plus complexes du pays et dont les plus connus sont les rios Grijalva et Uscumacinta fait partie du Monde Maya. Riche d'un potentiel naturel et culturel hors-du-commun, le Tabasco est donc plus connu pour les inondations de ses rivières (85% de son territoire sous les eaux en 2007) que par ses ressources touristiques qui attirent moins de touristes que le Chiapas, le Yucatán ou encore le Quintana Roo (En 2004, un million de touristes contre 2,3 millions dans le Chiapas, 2,6 millions dans le Yucatán, et 6,6 millions dans le Quintana Roo). Dans cet ouvrage, l'auteur propose une série de stratégies visant à augmenter la demande touristique et pointe les mesures nécessaires pour développer l'attractivité du Tabasco.
Le tourisme comme expérience. Regards interdisciplinaires sur le vécu touristique, 2015
Cette contribution interroge les relations dialectiques entre la mise en tourisme des musiques locales aux Seychelles et les constructions / représentations identitaires. L’expérience touristique est ici abordée principalement du point de vue local, par une analyse des stratégies et processus de création des artistes locaux et de mise en scène de leur patrimoine musical dans le cadre de festivals ou dans les établissements hôteliers. Par leur rôle actif dans l’expérience offerte aux touristes, les musiciens et danseurs participent directement à la construction de l’image touristique des Seychelles ainsi qu’à l’élaboration de leur identité multiple. L’auteure démontre que l’espace touristique permet à la fois de se (ré)approprier, de valoriser et d’édifier le patrimoine musical local, qui trouve son authenticité davantage dans l’effet produit sur le visiteur, dans la rencontre avec l’Autre, que dans la reproduction de paramètres expressifs issus du passé. This contribution is questioning dialectical relations between Seychelles’ local music “touristification” and identity constructions and representations. The touristic experience is analyzed here from the local perspective, based on local artistic creations and the processes and strategies of staging music and musical culture to reach tourists in hotels and festivals. Actively contributing to the touristic experience, musicians and dancers directly participate to the construction of the Seychelles’ touristic picture as well as to the elaboration of their multiple identities. The author shows how the touristic context contributes to seize, highlight and construct the local musical heritage, which authenticity is more in the visitor’s gesture or effect, in the encounter with the “Other”, than in the reproduction of expressive parameters emanating from the past.
Transmission et patrimonialisation de la culture chez les Trumai du Brésil central 1 P endant l' été 2004, Emmanuel de Vienne a surpris une conversation le concernant entre un vieux Trumai et son fils : « Tu peux lui raconter les histoires pour les enfants, les histoires amusantes, mais toutes les histoires sagradas, Mawutsini, Soleil et Lune, tu ne devrais pas lui raconter, papa ». Quelques mois plus tard, lors d'une négociation avec un Waura sur les termes financiers de son séjour, il se vit réclamer le double du prix initialement convenu : « C' est normal : tu apprends deux langues, le waura avec moi, et le trumai avec ma femme. Donc c' est deux fois plus cher ». On pourrait multiplier les exemples qui montrent que les modalités de transmission à des étrangers des savoirs dits « traditionnels » sont de plus en plus rigides. Ces phénomènes évoquent un grand nombre de situations déjà remarquées par les anthropologues ou les acteurs du monde indigéniste. En Océanie et dans l' ensemble des Amériques, des revendications nouvelles apparaissent : les indigènes veulent contrôler leur « culture » -leurs savoirs, leur langue, leurs symboles, etc. -parfois en retirer des avantages financiers, parfois se réapproprier ce dont on les a dépossédés [voir Brown, 2003]. Et ils emploient, dans les pays où le processus semble le plus abouti, le langage occidental de la propriété intellectuelle : ils affirment leur droit d'auteur (copyright) sur leurs mythes, et le nom de la tribu devient marque déposée (trademark).
De la culture touristique au tourisme patrimonial
Ethnologies, 2010
Les relations et interactions entre le tourisme et la culture ont souvent été appréhendées sous l'angle des effets que le premier peut avoir sur la seconde. Cette approche a dominé les études touristiques et les a imprégnées d'une vision dichotomique opposant les visiteurs aux visités, les regardants aux regardés (Urry 1990) et, pour ainsi dire, les touristes aux populations hôtes. Les chercheurs qui ont alimenté ce courant de pensée, se sont intéressés pour la plupart aux touristes, dans la mesure où ils ont essayé de comprendre le tourisme en tant que phénomène de la modernité, propre avant tout aux sociétés occidentales et symptomatique d'une quête de l'authenticité auprès des sociétés nonmodernisées (MacCannell 1976, 2001). À cet effet, les sociétés hôtes n'ont suscité l'intérêt de telles recherches que du point de vue des retombées bénéfiques ou néfastes engendrées par l'industrie touristique. Dans les deux cas, elles ont été présentées comme des sociétés subissant passivement les bienfaits ou les méfaits d'un acteur exogène considéré, surtout sur le plan culturel, destructeur et dévastateur.
Ballester Patrice (2011)" communication au colloque 3e JSTD, Le tourisme comme instrument de patrimonialisation de la nature pour les grandes métropoles européennes. Saragosse 2008 International Expo, stratégie touristique durable et méga-événement (Espagne, Expo Agua 2008, Parc Luis Buñuel)", Tours, par les rapporteurs, 53 p. Résumé : Avec une stratégie de plus en plus soutenue et planifiée, les grandes métropoles diversifient leur management du tourisme durable par la création, promotion et valorisation d’un patrimoine urbain architectural, culturel et naturel contemporain. L’enjeu est de pouvoir créer de nouvelles références touristiques locales, régionales et mondiales à partir de nouveaux espaces publics contemporains par l’accumulation d’un nouveau patrimoine urbain transformant des espaces fragiles à travers un processus de patrimonialisation de la nature en ville (centre-périphérie). Les périphéries des grandes métropoles sont aménagées comme pour l’exposition internationale de Saragosse 2008 et le parc Luis Buñuel. Verdissement de la ville, diversification de l’offre touristique, création d’une «nature urbaine» en quête de légitimité sont des stratégies de valorisation et d’évaluation sur le long terme de nouvelles structures territoriales de mise en réseau des supports d’imaginaires sociétaux participant d’un perçu et vécu topologique dans un système de touristification et de compétition interurbaine exacerbée. Les effets durables de l’éphémère touristique sont à encadrer et à évaluer sur la longue durée à partir de méthodes quantitatives et qualitatives. Mots-clés : Exposition internationale, architecture, nature urbaine, patrimonialisation durabilité, évaluation, Saragosse. Summary: Tourism as an instrument for the patrimonialization of nature in the large European metropolis. Creation, conversion and touristic programming in Zaragoza. (Spain, Expo Agua 2008, Luis Buñuel Parkway) In more and more sustained and planned strategy major cities diversify their management of sustainable tourism by the creation, promotion and development of an urban architectural, cultural and natural heritage contemporary. The challenge is to create new tourism reference local, regional and world from new public spaces contemporary by the accumulation of urban heritage architectural transforming fragile urban spaces in the process of heritage of nature. The peripheries of large cities are affected as the Zaragoza 2008 International exhibition and Park Luis Buñuel. Greening the city, diversification of the tourism offer, creation of an "urban nature" in search of legitimacy are strategies development and evaluation on long-term new territorial structures of participating on racks of imaginary societal networking a perceived and lived topological tourisitifcition system and exacerbated inter-city competition. The lasting effects of mega events are to supervise using assess long-term quantitative and qualitative methods Keywords: World’s fair, world expo, architecture, Saragossa, urban nature, heritage, sustainability, assessment. Ballester Patrice (2011)" communication au colloque 3e JSTD, Le tourisme comme instrument de patrimonialisation de la nature pour les grandes métropoles européennes. Saragosse 2008 International Expo, stratégie touristique durable et méga-événement (Espagne, Expo Agua 2008, Parc Luis Buñuel)", Tours, par les rapporteurs, 53 p.
Université d'Angers - Thèse de doctorat en Géographie , 2014
In the Amazon of Ecuador, the arrival of the petroleum industry helped to turn this space like an accessible space for the tourism development. This activity was organized around the discovery of the nature and, simultaneously, around the discovery of the indigenous peoples. However the tourism represents for them not only a new interesting economic activity but opposite to the advance of the petroleum industry towards their territories, it represents a strategy of preservation of the space and of their cultural immaterial heritage. To study this situation, we follow the case of the people Sápara of Ecuador, proclaimed by the UNESCO like a masterpiece of the oral and immaterial heritage of the humanity in 2001. The tourists' incursions in the territory Sápara began from the year 1990 and more from the year 2000. In 2010, we carry a poll in this place, based on participant observation and exchanges with various actors involved in the tourism development process followed by the Sápara people. Through the analysis of the information collected, we will refund, especially two logics: 1) The recreation of tradition or element of intangible cultural heritage of indigenous people respond to a set of rules intended to ensure, consciously or not, the physical and cultural survival of the individual or a group who recreates tradition. 2) The regulation of a tradition is not always compatible with tourism, which creates a problem when the tourism is weighted like a vector of safeguarding intangible cultural heritage. Thus, the Sápara territory is presented not like a tourist space but like a organized space to take advantage of the benefits offered to its local inhabitants when they desire to become a tourist destination. En Amazonie équatorienne, l’arrivée de l’industrie pétrolière a contribué à rendre cet espace accessible pour les besoins de l’exploitation. Dès lors, d’autres flux se sont développés, entre autres, le tourisme. Cette activité s’est organisée autour de la découverte de la nature et, simultanément, de la découverte des peuples indigènes. Cependant le tourisme représente pour eux non seulement une nouvelle activité économique intéressante sinon, face à l’avancement de l’industrie pétrolière vers leurs territoires, une stratégie de préservation de l’espace et de leur patrimoine culturel immatériel. Pour étudier cette situation, nous avons suivi le cas du peuple Sápara d’Équateur, proclamé par l’UNESCO comme Chef-d’œuvre du patrimoine oral et immatériel de l’humanité en 2001. Les incursions de touristes dans le territoire Sápara ont commencé à partir des années 1990 et davantage à partir des années 2000. Nous avons mené une enquête sur le terrain en 2010, basée sur l’observation participante et les échanges avec des acteurs intervenant de manières diverses au processus du développement touristique suivi par les Sápara. À travers l’analyse des informations recueillies nous cimentons, spécialement, deux raisonnements : 1) la recréation de toute tradition ou élément du patrimoine culturel immatériel d’un peuple indigène répond à un système de règles qui vise à garantir, de manière consciente ou pas chez l’individu ou chez le groupe qui recrée la tradition, sa survie autant physique que culturelle 2) La règlementation d’une tradition n’est pas toujours compatible avec le tourisme ce qui pose un problème lorsqu’on pondère celui-ci comme un vecteur de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel. Ainsi le territoire Sápara se présente non pas comme un espace touristique mais comme un espace qui s’organise pour profiter des bénéfices qui s’offrent à lui, dans sa volonté de devenir une destination touristique.