Sables d’exil. Les républicains espagnols dans les camps d’internement au Maghreb (1939-1945) (original) (raw)
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Que faire d’exilés indésirables ? Les cantonalistes espagnols en Algérie française (1874)
Diasporas. Circulations, migrations, histoire, 2019
Cet article étudie l’arrivée de près de deux mille républicains espagnols en Algérie française après l’échec d’une révolution en 1874. Il montre comment les autorités françaises et espagnoles coopèrent pour rendre ce séjour le plus court possible. Internés dans des forts militaires, plusieurs centaines de réfugiés sont soumis à des mesures d’extradition vers le bagne espagnol de Ceuta. Les autres sont éloignés vers les provinces d’Alger et de Constantine pour travailler dans des chantiers de travaux publics sous l’œil de l’armée. Beaucoup demandent à être rapatriés, une mesure qui dissimule l’expulsion.
Sur les routes. Exilés et réfugiés de la guerre d’Espagne (preprint)
La guerre d’Espagne - Un conflit qui a façonné l’Europe, 2016
Cette contribution à un nouvel ouvrage collectif sur la guerre d'Espagne (Jordi Canal et Vincent Duclert (dirs.), La guerre d’Espagne - Un conflit qui a façonné l’Europe, Paris, Armand Colin, 2016) décrit et analyse les mouvements de population massifs générés par la guerre civile espagnole à l’échelle de l’Espagne, de la France, de l’Europe et du monde. Si la Première Guerre mondiale avait bel et bien ouvert l’« ère des réfugiés », la spécificité de la guerre d’Espagne fut de présenter un microcosme des formes de migration de guerre au XXe siècle. Certaines de ces formes, comme l’exil politique, s’ancraient dans une histoire longue ; d’autres, comme les évacuations collectives d’enfants isolés, resteraient caractéristiques de la période 1914-1945 ; d’autres, enfin, comme les exodes de population civile devant les violences de la guerre totale, connaîtraient une longue et malheureuse postérité. Sommaire du chapitre: I. Déplacements de guerre (juillet 1936-janvier 1939) Monarchistes, conservateurs et libéraux : les premiers exilés politiques En Espagne et hors d’Espagne : populations civiles en mouvement Évacuations d’enfants à l’étranger II. Sortir de la guerre, sortir d’Espagne (janvier-mars 1939) Traverser la frontière : organisation et expériences Laisser entrer, catégoriser, placer : la politique du gouvernement Daladier Secourir : un champ d’intervention humanitaire international III. Nouveaux départs (mars 1939-fin 1945) Retourner en Espagne Réémigrer S’installer en France Conclusion : la fin de l’exil ?
Portrait d’oubliés. L’engagement des Espagnols dans les Forces françaises libres, 1940-1945
/ Portrait d’oubliés. L’engagement des Espagnols dans les Forces françaises libres, 1940-1945 En septembre 1939, des milliers de réfugiés espagnols présents sur le territoire français s’engagent au sein de la Légion étrangère ou des régiments de marche de volontaires étrangers (RMVE) pour combattre le fascisme. Convaincus que la Seconde Guerre mondiale, qui vient de débuter, représente la poursuite de la lutte qu’ils ont commencée en Espagne, ils font face à l’assaut de la Wehrmacht durant la campagne de France, mais aussi en Norvège. Certains de ceux qui survivent à ces combats constituent en Angleterre, en juin 1940, les nouvelles Forces françaises libres (FFL). Ceux qui restent engagés dans la Légion étrangère après l’armistice sont envoyés en Afrique, où ils servent dans différentes unités de l’armée de Vichy. Dans ces unités, certains attendent une simple occasion pour déserter et gagner les FFL. Au bilan, les Espagnols ont fourni le plus grand contingent étranger qui ait servi sous le drapeau de la France libre. / Portrait of the forgotten. The participation of Spaniards in the Free French Forces, 1940-1945 In September 1939, thousands of Spanish refugees present on French territory joined the Foreign Legion or regiments of foreign volunteers (RMVE) to fight fascism. Convinced that World War II, which has just started, represented a continuation of the struggle that had started in Spain; they faced the onslaught of the Wehrmacht during the 1939-1940 campaign in France, as well as in Norway. Some of those who survived these fights constituted in England, in June 1940, the new Free French Forces (FFL). Those who remained in the Foreign Legion after the armistice were sent to Africa where they served in different units of the army of Vichy. In these units, some awaited a good opportunity to desert and join the FFL. The bottom line, the Spanish supplied the largest foreign contingent that served under the flag of Free France.
Prisons et camps d'internement politique dans le monde arabe : rêve d'un chantier mémoriel et matériel en temps révolutionnaires Wilde (1909 : 58, 13) avait probablement raison de croire que "where there is sorrow there is holy ground" et que "the supreme vice is shallowness". Mais de la part d'un reclus (en tant qu'homosexuel) à Reading Gaol, il était probablement trop facile de constater que la terre toute entière déborde, d'une part, de souffrance digne de considération et, de l'autre, d'indifférence généralisée. La mémoire collective (Halbwachs 1941) d'un évènement ou d'un phénomène, au contraire, est une construction sociale qui se fait sur -et contre -l'indifférence de ceux qui n'en ont pas été protagonistes. Dans la plupart des cas, les protagonistes se font témoins des seuls aspects lumineux de l'histoire, en gardant un silence prudent, apeuré ou traumatisé sur les autres (Bermejo Barrera 1999, 2002. Tandis que souvent, pour les rares témoignages qui percent ce silence, la mort naturelle des protagonistes ramène à la normalité l'équilibre entre souffrance et indifférence, de manière à ce que la deuxième l'emporte sur la première.
L'insertion des républicains espagnols au Mexique
Le Mexique et la République espagnole, Journées Manuel Azaña 2011, 2011
D ans l'histoire des relations internacionales, rares sont les pays qui, comme le Mexique au XX. e siecle, comptent autant de marques de sourien et de solidaricé envers les victimes de dictatures, particulierement dans le monde ibérique : du Río de la Plata et des Andes jusqu'aux Caraibes, de l'Amérique centrale jusqu'a la pénin sule Ibérique. Je ne me livrerai pas ici au récit d'une histoire détaillée de ce processus, j' entends plutot me concentrer sur le soutien apporté par le Mexique a l'Espagne, a l'issue de la Guerre civile et de l' exil. Dans cene communication, je souhaite donner une vision succincte des soutiens diplomatiques et matériels apportés par le Mexique a la Seconde République, montrer la solidaricé de ce pays face a l' exode et l' accueil des milliers d' exilés qui ont trouvé refuge au Mexique et aborder, enfin, certains aspects de l'insertion des émigrés républicains au Mexique.